La série Deponia   PAR Haganeren 






Parler de point & click a un vieux briscard du jeu PC apporte le plus souvent le même genre de réaction rêveuse. La plupart parleront de Lucas Art, Monkey Island, Maniac Mansion voir Loom pour les plus vieux, Sam & Max, Day of the Tentacle, Full Throttle voir Grim Fandango pour les "plus jeunes". Certains pourront même parler de point & click Sierra ou d'autres plus obscur rêvant avec envie de cette époque révolue ou le point & click était roi...

Révolue... Vraiment ? Si je me souviens d'un passage à vide où on ne pouvait se mettre qu'un maigre Runaway sous la dent, le point & click semble bien avoir, ces dernières années, trouvé un nouveau souffle. Le nombre de point & click indépendant est plutôt grand et l'Europe, très friand de ce genre de jeu n'a jamais réellement cessé d'en faire.

C'est le cas de Daedalic Entertainment, studio de développement allemand qui s'est fait connaitre notamment avec la série des Edna & Harvey. Fort de son succès, les voilà qui lance une nouvelle série en 2012 : Deponia. Qu'est-ce qui peut bien m'attendre dans cette nouvelle génération de point & click ?

Deponia


Support : PC
Développeur : Daedalic Entertainment
Genre :Point & Click

L'action se déroule sur Deponia, une planète poubelle où les gens vivent au milieu de déchet. Évidemment, l'hygiène y est rarement au beau fixe mais les habitants se contenent de ce qu'ils ont... Mais pas Rufus, notre héros... Lui, il souhaite aller à Elysium : Cette ville utopique qui flotte dans les airs et qui est totalement hors d'atteinte des habitants de la surface. On y raconte qu'il s'agirait d'une ville paradisiaque, propre, pure où il n'y a même pas besoin de travailler ! C'est ici que le père de Rufus semble être parti après l'avoir abandonné et le grand rêve de ce dernier semble de l'y rejoindre afin d'améliorer sa vie.

Bien évidemment, tout le monde se moque des ambitions démesurées de Rufus.... Et on ne peut pas exactement leur en vouloir. Notre héros est en effet ultra égocentrique, narcissique mais aussi plutôt bête et particulièrement maladroit, considère donc que les autres n'existent que pour lui, n'a aucun respect pour la vie humaine de manière générale, s'est parfois montré sexiste ou raciste et n'hésite pas à voler ou piller des vies pour arriver à ses fins ! Malgré cela, son ego surdimensionné lui fait toujours voir le monde de manière à penser qu'il est formidable et qu'il fait des bonnes actions. Ainsi, il refuse d'accomplir tout travail qui ne lui semble pas "digne" donc ne fais globalement rien d'autre dans sa petite communauté que de faire des blagues où inventer des plans pour rejoindre Elysium, se blessant beaucoup au passage vivant ainsi au crochet de son ex petite amie avec qui il mène une sorte de guerre ouverte...


D'un coté, voir les autres personnages rabattre le caquet de Rufus a quelque chose de plaisant.

Et pourtant, son dernier plan, comme ceux d'avant, avait bien failli réussir ! Se propulsant avec une fusée sur un vaisseau aériende transport Elysium... Là bas, il trouve rapidement une très belle fille nommé Goal poursuivit par l'armée Elysium. Ni une, ni deux, notre héros souhaite la secourir pour le pur plaisir de l'aventure. En bidouillant avec les manettes il finit par lui balancer un paquet de déchet qui la fera passer par dessus bord... La faisant, certes, échapper à ses poursuivant mais lui faisant également faire une longue chute vers Deponia endommageant beaucoup son implant cérébrale au passage... Se faisant rapidement repéré, Rufus se voit obligé de sauter à son tour gâchant son plan d'atteindre Elysium une nouvelle fois.

Malgré cette maladresse, il est bien décidé à secourir la jeune fille pour la ramener à Elysium... Tout en y allant au passage ! Mais comme toutes les histoires du genre, les implications pourraient bien être plus grave que ce qu'il pensait de prime abord, menaçant jusqu'à la population de Deponia. Rufus s'y intéressera-t-il assez pour pouvoir sauver tout le monde ? La suite dans les jeux !

Un trait depuis le passé

Même si cela n'y parait pas forcément au synopsis, le jeu est sans doute l'un des plus proche de l'esprit Lucas Art du début des années 90. L'ambiance y est plutôt légère et le jeu remplis d'humour afin qu'essayer chaque objet ou tout observer soit toujours amusant pour le joueur.

Rufus est un drôle de personnage, il n'est pas fondamentalement méchant mais il ne s'intéresse qu'à lui-même. On pourrait être amener à le détester (et cela m'est parfois arrivé) mais pour compenser cela, il est au final aussi lui même, le plus souvent, le dindon de la farce. Ca équilibre au final pas mal les choses ! Et puis, les anti-héros peuvent aussi être assez populaire et l'un des plus gros avantage du point & click est de pouvoir jouer à peu près n'importe qui.


La majorité des problèmes que Rufus doit résoudre sont présent à cause des actions de Rufus lui même.

Plus intéressant, Rufus n'est pas exactement n'importe qui. On dirait une sorte d'autiste qui n'arrive pas à comprendre les choses les plus simples mais arrive tout de même à avoir le cerveau pour comprendre que mélanger la corde avec la barre et une canette de soda fait une super arbalète. Il n'a également absolument aucune patience et cherchera toujours à se mettre en avant, tout tripoter, tout obtenir même en volant afin de parvenir à ses fins... En soi donc Rufus, c'est un peu une représentation assez exact de ce que fait un véritable joueur de point & click, se servant de tout ce qu'il lui est possible de trouver pour passer les obstacles, refusant de manière évidente le concept "d'attendre" pour obtenir des choses... En incarnant un être dépourvu de tout moral, le joueur se retrouve comme en face de sa propre manière de jouer, incarné dans un univers qui ne le comprend pas. Certaines énigmes m'ont même arraché un "oh, non, je vais quand même pas devoir faire ça !" alors que la solution m'apparaissait d'elle même. (Mais peut être plus dans la suite de la série que dans le premier ceci dit) C'est un aspect qui est assez intéressant à voir (et qui rappelle un peu les excursion hors du 4e mur de Guybrush Threepwood au passage) surtout que la personnalité de Rufus n'en est pas forcément sacrifié et est donc intéressant à suivre même en tant que personnage.

Pour le reste, l'univers décrit par Deponia n'est rien de plus qu'une immense ruine où les gens cherchent sans cesse des déchets pour pouvoir survivre. Un véritable monde post apocalyptique où les dangers peuvent être très présent pour tous... Mais raconté avec légèreté et une sorte d'humour noir corrosif dépassant, pour le coup, ce qu'a pu faire Lucas Art sur le sujet mais un peu dans le même style au final. L'action du premier opus se déroule dans un petit village remplis de personnage secondaire très mémorable dans une ambiance vraiment délirante. Beaucoup de gens n'ayant pas forcément pu aimer Rufus ont été ravi de ces personnages secondaires qui, pour la plupart, se moquent tout de même bien de lui.


Rufus, lâché dans l'aventure.

De manière étonnante, par la suite, le jeu devient un peu plus atmosphérique et solitaire ce qui a été une plutôt bonne surprise pour moi puisque cela permet de varier les plaisirs, je pense que cela était cependant dû à un manque de budget pour le premier jeu obligeant à ne pas trop designer de personnages non joueur.

No Trash For Old Engine

Ce qui amène d'ailleurs à parler des graphismes du jeu qui sont clairement une grande réussite. Daedelic laisse de coté les graphismes très simple mais non dénué de charme de Edna & Harvey pour plus ressembler à un cartoon très coloré et avec de nombreux détails, non avare de certains décors vraiment très travaillés. Petite mention pour les musiques fait dans une inspiration plutôt industrielle, avec des percussions rappelant des matériaux de récupération pour donner vie à cette "planète poubelle". D'autres pistes sont plus calmes et mélancoliques par la suite. Je ne trouve pas forcément l'OST exceptionnelle mais il faut reconnaitre qu'elle a été vraiment bien pensé et renforce d'autant plus l'atmosphère du jeu.


J'ai trouvé certains décors vraiment très réussi.

L'interface est très simple, se déclenchant d'un simple coup de roulette (à moins que le joueur insiste pour le déclencher d'un coup de souris dans un coin de l'écran) chaque objet peut posséder jusqu'à deux interactions, généralement "Enclencher/Parler" à gauche et "Regarder" à droite. Cliquer sur le bouton droite et gauche permettant de déclencher l'une ou l'autre des actions.

Un système donc certes moins puissant que ce que SCUMM proposait en son temps mais qui fait finalement très bien le job, Deponia aimant tout particulièrement faire jouer le joueur avec des machines un peu bizarres permettant au jeu d'avoir son quota de truc à faire bizarre. Un défaut récurrent du point & click est d'avoir des objets assez petit sur la scène que l'on ne voit pas et donc ne pense pas à ramasser ce qui bien sûr bloque le joueur tôt ou tard. Deponia se débarrasse de ce problème en permettant au joueur d'appuyer sur espace ce qui montre très précisément les endroits d’interactions possible sur un écran donné. Il ne restera ensuite plus qu'à savoir qu'est-ce qui doit être utilisé et où. Faites très attention à cette touche espace qui est véritablement votre seul salut dans les décors finalement très détaillé de Deponia.


La partie du jeu sur Kuvaq peut sembler assez difficile.
L'emploi de la touche espace pour faire apparaitre les interactions est conseillé.

Ainsi, si vous n'oubliez pas d'appuyer sur Espace et donc de prendre les différents objets, il conviendra de les associer, de les utiliser sur les décors ou sur les personnages pour avancer dans l'aventure. Les puzzles se rangent de l'expérimentation hasardeuse au truc logique en passant par le truc apparemment sans sens qui demande de penser un peu différemment, "outside the box" comme dirait les anglais. Faut se rassurer pour la dernière cependant, il n'y en a que très peu.

Savoir faire d'un point & click

Le jeu peut donc être d'une difficulté assez agréable sans paraitre totalement obtus dans la majorité de sa durée... Cela ne comprend hélas pas la partie un peu plus ouverte dans le village de Rufus qui mélange vraiment tout type d'énigme ensemble et parfois sans grand indice, j'ai eu beaucoup de mal à m'y retrouver dans cette partie et il y'a même une énigme particulièrement incompréhensible que je dénonce comme étant vraiment nulle. Mais bon, en dehors de cette partie qui ne dure, au final, pas si longtemps, il faut reconnaitre que le jeu gère plutôt bien ses énigmes. Espérez une difficulté plus proche de Monkey Island que de Machinarium en tout cas...

Pour varier avec ces puzzles d'inventaire classiques dans le genre, le jeu propose également un certain nombre de... Euh... "mini jeu" comme déplacer un viseur en ne pouvant aller que 4 types de mouvement précis parce que Rufus a plus ou moins pété le joystick, reconstituer un puzzle et encore d'autres, il n'y en a pas "tant" que ça dans cet épisode mais ils permettent de varier un peu les plaisirs. Dans le cas où les joueurs n'aimeraient pas ce type d'énigme, il est même possible de les passer.


L'un des premiers exemples de ce type de mini jeu.

Le jeu est donc partagé entre plusieurs "actes" de longueur variable un peu à la manière du premier Monkey Island présentant à chaque fois de nouveaux environnement avec lequel interagir sans réel possibilité de revenir dans celui d'avant. Entre chaque actes ou voir même un évènement marquant dans un acte précis est l'occasion de voir une sorte de "cinématique" pas trop mal fait même si l'animation fait plus ressembler à une animation flash "deluxe" qu'un véritable dessin animé.

Petit défaut cependant, j'ai parfois trouvé que le scénario n'avançait pas vraiment, surtout au début où on a hâte de voir comment les choses évoluent, notamment entre Goal et Rufus mais que cela nous est interdit par une barrière de puzzle à résoudre et de situation tordue. L'air de rien, ça peut être un peu frustrant.

Un départ intéressant

Deponia a quelques erreurs de jeunesse mais il s'agit très clairement d'un point & click de qualité. Prévu pour être le premier d'une trilogie, il a été reçu par un acceuil majoritairement positif mais sans grand plus. Certains puzzles mémorablement obtus et le fait que le personnage principal soit vraiment pas un type sympas en a en effet refroidis plus d'un. Personnellement, l'univers, les personnages, les énigmes et l'atmosphère m'ont véritablement enchanté et j'étais plus qu'enchanté à l'idée de faire la suite !


Chaos on Deponia


Support : PC
Développeur : Daedalic Entertainment
Genre :Point & Click

"Chaos on Deponia", le deuxième épisode de la trilogie est véritablement sortis peu de temps après Deponia. A l'origine, Deponia était sortis le 27 janvier en Allemand mais la localisation dans d'autres langues a repoussé la sortie du jeu pour le 7 aout 2012. Chaos on Deponia, en revanche, est sortis le 6 novembre 2012 un peu partout, c'est à dire 10 mois après la sortie du premier techniquement mais aussi 3 mois après la sortie du premier dans le reste du monde.

De manière marrante, la transition entre le 1 et le 2 est plutôt brouillonne, je ne peux pas vraiment parler du scénario bien plus déjanté que le premier mais il faut savoir que Rufus est toujours plus ou moins autant l'enfoiré/maladroit/narcissique que l'on a appris à aimer auparavant... Avec un peut être meilleurs fond malgré tout.


Quoique... Il n'a peut être pas tant changé...

Oh, les différents épisodes de la série sont très similaires donc je ne répèterais pas vraiment ce qui a été dit sur le précédent opus mais plutôt de ce que ce dernier propose de plus ou de moins. Déjà, le jeu possède à peu près le même nombre d'"acte" mais deux d'entre eux sont plutôt ouvert permettant d'avoir un univers qui ressemble plus à du Monkey Island 2... On pourrait alors s'inquiéter de la difficulté des énigmes qui était un point qui pouvait fâcher du premier opus mais là, je dois dire que j'ai vraiment été très impressionné par l'équipe de développement.

Le monde est plus vaste mais les énigmes sont suffisamment clair et/ou rassemblés à un endroit pour ne pas que l'on se perde trop dans tout ce qu'il y'a à faire. C'est vraiment bien fait. Oh, on pourra tout de même noter une énigme qui n'aurait pas déplu à un Kojima dans le genre mais globalement la difficulté est bien mieux gérè tout en étant pas forcément évidente, un véritable tour de force ! Cerise sur le gâteau, le défaut que j'avais soulevé dans le premier épisode par rapport au scénario que l'on souhaite vraiment voir avancer est moins présent ici étant donné que beaucoup des énigmes demandés ont un rapport avec le développement de certains personnages secondaires qui sont, après tout, toujours aussi réussi dans leur délire.


Plus d'énigmes, plus de vie, plus de délire, plus grand, plus beau, plus fort.
C'est une suite qui améliore beaucoup le premier épisode tout en lui laissant garder son ambiance pour ne pas le rendre obsolète..

L'augmentation de la surface du jeu aura donc ainsi fatalement augmenté le nombre de mini jeu un peu spéciaux, le nombre de cinématique aussi et l'histoire va plus en profondeur dans l'univers. On retrouve certains personnages du premier opus mais pas tant que ça, on ne pourra donc pas vraiment reprocher au jeu de faire de la redite. Par contre, je dois reconnaitre que j'ai souvent beaucoup de mal à cerner la personnalité des personnages principaux. Rufus, typiquement, semble être plus ou moins un enfoiré en fonction de ce que le scénariste veut faire. Plus grave, Goal, la fameuse fille du 1 semble avoir une personnalité plus ou moins fortes en fonction de si les situations si prête ou non... Si bien que j'ai toujours pas vraiment eu l'impression de la connaitre même après le développement important qu'elle semble posséder dans le 2, elle aura toujours l'air d'être "l'objectif" de Rufus à la manière d'Elysium... Et c'est un peu dommage.

Pour le reste, les personnages sont généralement plutôt mémorable avec ce grand bol d'humour noir qui restera pour l'intégralité de la série.

Une continuité fantastique

Et pour tout dire... Il s'agit sans doute de mon épisode favoris ! C'est peut être l'un de ceux où il y'a le moins à dire mais j'ai trouvé la balance entre humour et sérieux assez réussie, un nombre d'environnements très diversifié même si on retrouve moins le coté "solitude" du premier épisode, Rufus a aussi une sorte de "bande" avec lui qui le supporte tant bien que mal et j'ai plutôt trouvé ça assez sympas.

Il y'a bien sûr pas mal de chose de très bon dans le second épisode que je ne peux hélas pas dire en review pour ne pas spoiler le meilleurs mais pas tant que ça comparé, par exemple, au troisième. Ce qui m'a séduit dans ce jeu, c'est la bonne balance des énigmes, un rythme plutôt bon qui ne semblait pas trop empêcher le scénario d'avancer, un jeu toujours aussi joli et beaucoup d'humour. C'est bien tout ce qu'il me fallait pour former ce qui est à présent l'un de mes point & click favoris !

Goodbye Deponia


Support : PC
Développeur : Daedalic Entertainment
Genre :Point & Click

"Goodbye Deponia" est le troisième et dernier épisode de la trilogie. Sortis le 15 octobre 2013 c'est à dire grosso modo 10 mois après le second épisode, il conclut à priori bel et bien la série en apothéose bien qu'il me soit encore plus difficile de parler du scénario mais il faut déjà savoir qu'il s'enchaine beaucoup mieux avec le second épisode. Rufus a déjà eu à faire un grand nombre de choix lui permettant de comprendre qui il est réellement mais voilà l'épisode qui répondra à toutes ses questions.

Deponia a toujours été une série de point & click avec un ton plutôt léger, le 3 possède, lui, des passages plus morose, des énigmes qui ont des résultats encore plus tristes que d'habitude pour ceux qui en sont victimes et des passages atmosphériques assez puissants. Oh, pas d'inquiétude, l'humour et le ton léger reste présent, mais très clairement et pour de nombreuses raisons scénaristiques, Goodbye Deponia se veut être plus sombre.


Un motel plus ou moins hanté sur la route de notre troupe de héros pose le ton... Mais il y a encore mieux après !

Une feature intéressante de cet épisode semble être le fait de pouvoir changer entre trois personnages présents à différents endroits. C'est plutôt sympas en théorie et rappelle grandement Day of the Tentacle mais la progression m'a semblé beaucoup moins évidentes que dans ce dernier (malgré que DOTT soit facilement l'un des point & click les plus difficiles auquel j'ai joué) et surtout, beaucoup moins évidente que dans Chaos on Deponia. Il s'agit très clairement de l'aire de jeu la plus grande de la série et je pense que beaucoup de fana de point & click apprécieront grandement la chose. Moi, de mon coté, j'avoue avoir eu un peu plus de mal à de nombreuses reprises.

Limite en compensation, le jeu propose un nombre beaucoup plus important de "mini jeu" et même beaucoup plus de "situation puzzle". Vous savez, un peu comme lorsque l'on est devant le "dernier boss" d'un jeu Lucas Art comme Monkey Island qui demande souvent au joueur de réfléchir pour se sortir de sa situation et de se débarrasser de son adversaire par moyen d'objet, d'observation et de manipulation de levier/boutons en tout genre. Ce genre de puzzle existait dans les autres épisodes mais c'est ici qu'elles semblent briller le plus par leur ingéniosité et le fait de parfois jouer avec le joueur.


Moi ça me parait évident...

Petit ajout sympas en plus : Il y'a maintenant des instructions pour les différents mini jeu qui pour certain, il faut le reconnaitre, aurait été assez obtus sans.

Une fin mémorable

Goodbye Deponia est un très bon point & click. Avant tout ciblé pour les fans du genre qui n'auront pas peur d'un peu de difficulté. (Enfin, n'exagérons rien non plus, on est pas non plus dans du Day of the Tentacle/Monkey Island 2 encore une fois) Dotée d'une direction artistique vraiment sympas et de nombreux personnages délirant et donc sympathique dans des environnements encore plus diversifiés et des situations encore plus ridicules et rocambolesque en y ajoutant un peu plus de mélancolie. Ce Goodbye Deponia ne m'a en rien déçu... Et pour tout dire, la série non plus.





Deponia est connu, mais pas tant que ça. Il s'agit pour moi d'un exemple d'excellent point & click qui aurait sans doute été bien plus connu si il était sortis dans les années 90. Certes, les textes et dialogues n'ont pas la verbe d'un Tim Schafer (d'autant que cela reste traduit de l'allemand et que certains américains tatillons voyaient à redire sur la VA du jeu... La version allemande originale est toujours là au pire.) mais sait trouver les mots justes et des concepts intéressants au fur et à mesure de la série. Les personnages finissent par devenir très attachants et la fin portant un peu plus dans le sombre est un choix plutôt osé dans une aventure aussi légère. J'ai au final beaucoup apprécié la série malgré ses quelques défauts, notamment sur le couple principal d'héros qui semble un peu changer de mentalité en fonction des situations. Rien de grave cependant, mais toujours un petit quelque chose qui empêche de toucher l'excellence.

Bref, si il semble impossible de revenir à un âge d'or des point & clicks qui entrainerait une grande popularité aux meilleurs titres du genre, c'est bien grâce à des studios comme Daedelic que l'on peut dire avec ferveur et confiance : Non, le genre n'est pas mort et a encore de beau jour devant lui !


Une bien belle série.


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