Game Boy   Kaeru no Tame ni Kane wa Naru   Action/Aventure   1992  PAR Haganeren 



Kaeru no Tame ni Kane wa Naru
For the Frog the Bell Tolls



Support : Game Boy
Version : Anglaise
Développeur : Intelligent System (oui oui, les mecs de Fire Emblem et de Paper Mario)
Genre : Action/Aventure



Malgré ses capacités limitées, la GameBoy a su accueillir quelques jeux d'action/aventure.
Les plus célèbres étant bien sûr issus de la série des Zeldas. On peut également remarquer les Gargoyle's Quest et Bomberman Quest. Dans ce tas se trouve Kaeru no Tame ni Kane wa Naru, un jeu évidemment japonais que l'on traduira par : « For the Frog the Bell Tolls ».

The Legend of Tiramisu : Sablé's Awakening

Si les quelques images présentes de cette review peuvent vous rappeler les Zeldas sortis sur GameBoy, c'est normal, Link's Awakening a été développé à partir du moteur de ce jeu. Il n'y aura donc aucun scrolling durant la partie et dès que l'on touche l'un des bords de l'écran, on passera à la « salle » suivante.

Une originalité du soft est de présenter au joueur deux styles de vue. Les donjons seront vus de coté et présenteront des phases de plateforme en quantité assez nombreuse (contrairement à Zelda où ce n'était que quelques rares passages) et le monde ouvert est vu du dessus comme le serait un RPG et est donc plus porté sur l'exploration.


La partie plateforme possède une gestion des collisions et de la gravité pas dégueulasse du tout.


Enfin, exploration est un bien grand mot. Le monde de Kaeru no Tame ni Kane wa Naru est en effet plutôt petit et peut être traversé de long en large en à peine une quinzaine de minutes (donjon non compris). Cela ne gêne pourtant en rien la progression et l'intérêt du jeu.

Humour et parfait

Il était une fois, deux princes amis et rivaux : le prince Richard et le Prince Sabure (ou Sablé comme... Bah comme un sablé le gâteau quoi...) . Les deux excellaient en chaque discipline de façon égale, cependant au niveau du combat, le prince Richard battait toujours le Prince Sablé qu'importe les efforts de ce dernier.
Lorsqu'ils apprirent tous les deux que la Princesse Tiramisu du royaume Mille-Feuille s'était fait enlevée, ils firent un pari pour savoir qui allait la sauver en premier.
Richard a déjà une longueur d'avance, comment va s'en sortir notre héros, le Prince Sablé?


C'est un peu l'idée oui...


Rien qu'avec cette intro on sent que l'accent a été mis sur un certain humour. Le jeu ne se prendra jamais vraiment au sérieux et présentera au joueur une multitude de situations assez abracadabrantes qui font tout le charme de ce jeu. Certains passages ressemblent à des véritables parodies de RPG comme le tout début où le prince possède plus de 9 999 999 pièces d'or et qu'il en dépense à tout va pour des broutilles durant les premières minutes du jeu.

On notera aussi un aspect "conte" très présent le long du jeu. Le parcours du Prince est un véritable voyage initiatique où il apprendra plus que quelques niveaux et il y a même une mini-morale à la fin. Comme au bon vieux temps bien rétro des frères Grimm. moai1


Fighto Gato

Les batailles du jeu se déroulent de façon assez particulière... En fait tout est automatique ! Il suffit d'aller vers l'ennemi désiré et un nuage de fumée apparaitra couvrant votre personnage et le monstre.
Vous verrez alors votre vie et celle du monstre descendre avec plus ou moins de vitesse. Le... but étant à priori d'être le dernier en lice mais le joueur n'a pas vraiment le contrôle pour ça.


On sait pas trop ce qui se passe là-dedans mais ça y va! moai1


Les combats sont déterminés en fonction des stats du personnage. Pour les augmenter, point de niveau, il faut trouver des coffres avec des améliorations à l'intérieur (vie, force, vitesse, défense etc...) ou encore acheter le dernier bouclier à la mode dans la dernière boutique vue.

C'est là où l'exploration rejoint le combat. Avant d'aller battre un boss, il faut être bien sûr d'avoir trouvé toutes les upgrades du coin afin de pouvoir y aller sereinement. A noter que le joueur a malgré tout la possibilité d'appuyer sur B en plein combat pour pouvoir s'échapper ou utiliser un objet.


Et quand on ne peut pas s'échapper lors d'une bataille perdue d'avance bah... Fuck...


Tout le jeu est extrêmement scripté donc si vous loupez une amélioration, vous ne pourrez sans doute pas battre le boss. A noter tout de même que le jeu est très petit donc il est très simple de trouver toutes les améliorations. Le jeu n'est clairement pas un monstre de difficulté à ce niveau-là.

Parlant de difficulté, malgré une certaine facilité de l'ensemble, Kaeru no Tame ni Kane wa Naru sait aussi être assez frustrant à ses heures. Attaquer un ennemi trop fort pour nous peut arriver à tout le monde. Pourquoi interdire la fuite puisqu'on SAIT comment ça va se terminer ? Et la lave qui tue en un coup est assez sadique aussi. Le pire est que l'on est à chaque fois ramené à l'hopital du dernier village visité qui peut être... Assez loin.


HUMPF ! Pas tomber !


En dehors de cela le jeu n'est ni dur, ni long. Il doit se finir en 5/6 heures au grand maximum et fait un bon job en maintenant sans cesse le joueur en éveil avec son alternance exploration/scène/plateforme.

Frog's Theme

Le déroulement du jeu est un peu moins "haché" que Zelda, il n'y a pas 7 machins à aller chercher de part le monde et le joueur est jamais vraiment lâché dans la nature. Il faudra souvent acquérir tel ou tel objet pour pouvoir évoluer. Le jeu réserve vraiment des surprises TRÈS intéressantes que je me garde de vous spoiler. (Et j'ai hésité... moai1 )


Ah oui, ça va tout de suite mieux avec ce... truc...


Enfin, niveau graphique, malgré son grand âge (sorti en 1992... Tout de même !) le jeu s'en sort encore aujourd'hui avec les honneurs (pour un jeu gameboy monochrome en tout cas) bien que les chroniques du lutin vert sur cette même console soient bien plus détaillées. Le charme 8 bits opère à merveille encore de nos jours avec toute son efficacité... Si on est pas allergique aux pixels.

Les musiques sont généralement de bon aloi même si je trouve certaines sonorités de certaines musiques absolument insupportables.

Ring a Bell ?

Traduit très récemment (ça fait quatre jours à l'heure de l'écriture de cette review) par ryanbgstl sur Romhacking, Kaeru no Tame ni Kane wa Naru est clairement une excellente trouvaille, simple à jouer, efficace, rempli d'humour et possédant un charme certain. Notre prince en voyage initiatique y apprendra plus que le courage ou l'amour et il est assez incroyable de voir tant de folie dans un minuscule jeu 8 bits sur la vielle console portable de Nintendo. A noter qu'un remake a été annoncé en 2002 sur Game Boy Color mais n'a jamais vu le jour à cause de la Game Boy Advance, déjà débarqué.


Nan ! Je veux encore rêver !



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