Nintendo 64   GoldenEye 007   FPS/TPS   1997  PAR Drake 






Il faut le savoir, d'ici quelques semaines, GoldenEye 007 aura 15 ans. Eh oui, c'est le 25 août 1997 que sortait sur Nintendo 64 ce FPS développé par RareWare, les mêmes qui sortiront quelques années plus tard Perfect Dark, dont vous pouvez trouvez une médiocre review ici. Tout ça mérite bien une review anniversaire !

Comme je viens de le dire, GoldenEye est un FPS, l'un des premiers représentants du genre sur console, qui reprend l'univers et la trame du film éponyme, mettant donc en scène le fameux espion anglais James Bond. Si vous êtes un connaisseur du film, vous retrouverez donc tous les principaux lieux, ainsi que les personnages modélisés selon les acteurs (on incarne donc Pierce Brosnan), facilement reconnaissables. En ce qui concerne le découpage, le jeu se divise en missions, accessibles depuis le menu correspondant, qui retracent donc les événements du film, avec parfois des dialogues in-game et un briefing proposé par différents personnages du MI-6 que l'on peut lire avant de commencer la mission. Petit rappel : le jeu est entièrement en anglais, ce qui peut, si jamais vous ne maîtrisez pas du tout la langue, poser parfois problème au niveau des objectifs à suivre (en tout cas, ça m'en avait posé quelques-uns quand j'ai fait le jeu à l'époque, quand j'avais 7 ans moai1 ).



L'écran de sélection des missions, avec un aperçu de ce qui vous attend.


Bien évidemment, lorsque vous lancez le jeu pour la première fois, seule la première mission est accessible. On peut alors, avant de s'y lancer, choisir le mode de difficulté parmi trois : Agent, Secret Agent, 00 Agent. Ces modes ne constituent pas vraiment une augmentation de la difficulté comme on peut le voir maintenant dans d'autres jeux (ennemis plus résistants ou plus nombreux, barre de vie plus faible), mais cela rajoute généralement des objectifs à effectuer dans le niveau afin de compléter la mission, vous donnant par la même occasion plus de chances de vous faire buter. Ensuite, le système de progression du mode solo est assez bien pensé : si vous faites la première mission en mode Agent (et que vous la réussissez, accessoirement), la deuxième mission ne sera disponible que dans ce mode de difficulté. En revanche, si vous la complétez en 00 Agent, la seconde mission sera accessible dans les trois modes, et ainsi de suite. Pratique si, arrivé vers la fin du jeu, on veut se simplifier un peu la tâche et revenir à un mode de difficulté moins élevé.



La première fois, ce couloir surprend par son nombre d'ennemis qui vous alignent en même temps moai1


Ces missions, au nombre de 18 en ce qui concerne le scénario principal (deux missions secrètes sont ensuite à débloquer), permettent de voir du pays, mais surtout possèdent des ambiances bien différentes et toujours prenantes, avec des décors ma foi assez variés, ce qui pour l'époque est assez intéressant pour être noté – le jeu est quand même sorti relativement en début de vie de la N64, et en début de vie des premières consoles « 3D », on pouvait voir beaucoup de jeux avec à chaque fois la même texture sur tous les niveaux. Bien sûr, les graphismes restent assez polygonés si on y regarde de trop près, mais je trouve que les animations des personnages sont plutôt réussies, notamment lorsque les ennemis meurent (même s'ils ont tendance à tomber un peu tout le temps de la même façon).



Mais non, mon bras ne passe pas à travers la porte... qu'est-ce qui te fait dire ça ? moai1


Parlons maintenant un peu plus en profondeur du système de jeu. Tout FPS qu'il est, GoldenEye s'adapte franchement bien à la manette Nintendo 64. Le bouton Z (la gâchette du dessous) sert à tirer et le stick à se déplacer. Quant à la visée des ennemis, c'est un peu particulier. De base, il n'y a pas de viseur à l'écran, on oriente donc sa vue en même temps que les déplacements avec le stick. Rare était bien conscient que viser les ennemis avec cette configuration aurait pu être imprécis, c'est pourquoi lorsqu'un ennemi est à portée de tir, votre arme se décale légèrement automatiquement dans sa direction, ce sans changer votre angle de vue. De plus, on peut également maintenir le bouton R (gâchette droite) afin de faire apparaître un viseur et permettre d'être plus précis, mais dans ce cas, impossible de se déplacer – mieux vaut donc garder cette option pour une séquence de snipe. Car oui, dans GoldenEye, James Bond est polyvalent ! Le panel d'armes proposé est assez conséquent et varié pour permettre d'aborder un niveau de plusieurs manières. Qu'on opte pour un pistolet silencieux et une crosse, un fusil à lunette ou bien les deux automatiques qui tâchent, chacun y trouvera son bonheur, d'autant que notre inventaire est sans limite (en revanche, on commence une mission avec un set d'armes donné, et on chope le reste dans le niveau).




On a parfois l'occasion d'avoir deux exemplaires du même flingue, ce qui rend deux fois plus bourrin dangereux.
Mais non, ma tête ne passe pas à travers... bon ok j'arrête.



Véritablement, c'est cette diversité de gameplay qui rend GoldenEye si agréable à jouer. Le jeu est très rarement scripté, ce qui permet d'y aller à son rythme, presque en infiltration dans certains cas. Quelques petits défauts viennent toutefois entacher légèrement ce plaisir de jeu. Par exemple, la mission Surface, qui se déroule dans un niveau enneigé, encourage le snipe de gardes grâce à la présence de petites plate-formes surélevées. On commence donc notre avancée en progressant silencieusement, en butant les gardes un par un d'une balle dans la tête (car oui, les dégâts sont – plus ou moins – localisés !), sauf qu'au bout d'un moment, les gardes sont automatiquement au courant de votre présence et arrivent un par un sur votre position infiniment. Résultat, on se retrouve à les dézinguer à l'arrache et à foncer vers la fin du niveau. C'est un peu dommage, mais cela dit c'est tout de même très rare, et toutes les missions restent globalement géniales à jouer, notamment grâce à l'ambiance musicale de très bonne qualité, servie par des thèmes qui se renouvellent chaque fois, tout en restant dans le même registre.



La montre de Bond sert de menu et permet de jeter à oeil à la barre de vie (traits rouges à gauche) et à celle de bouclier (traits bleus à droite), mais aussi de passer en revue les objectifs, entre autres.



Et pour ne rien gâcher, GoldenEye 007 ne manque pas de contenu ! En plus des missions, que l'on met un certain temps à boucler en mode 00 Agent, on peut bien évidemment compter sur un mode multijoueur en béton, jusqu'à 4 joueurs en écran splitté. Si à 2, il faut bien reconnaître qu'on finit par s'ennuyer, les parties à 4 sont un vrai bonheur ! Tout d'abord, non seulement le nombre de maps est relativement conséquent, mais en plus, ce ne sont pas des bêtes copié-collé des niveaux du mode solo. Bien sûr, certaines en reprennent le décor, mais toujours en la remaniant un peu, histoire d'avoir toujours quelques surprises. De plus, les parties sont entièrement paramétrables, que ce soit au niveau du choix des personnages, où l'on retrouve le casting de plusieurs films de la licence 007, le choix d'armes disponibles, le nombre de vie, le temps de jeu, etc. Bref, de quoi y passer des heures ! En plus de ce mode multi, GoldenEye possède un excellent potentiel de rejouabilité grâce à des cheats que l'on débloque sous certaines conditions (principalement finir une mission dans un certain mode de difficulté en un certain temps), qui permettent ensuite de redécouvrir les niveaux, par exemple en octroyant des armes surpuissantes à vos ennemis ou à vous-même.



Celle-là, vous n'avez pas fini de la protéger...


Vous l'aurez compris, GoldenEye 007 est un titre que j'ai particulièrement apprécié, principalement grâce à son rythme de jeu, tantôt effréné, tantôt subtil et à la variété d'approche avec laquelle on peut aborder les différentes situations. Titre phare de la Nintendo 64, il fait partie de ces noms qui reviennent souvent quand on évoque les (bons) FPS de l'époque, aux côtés notamment de Perfect Dark. Un jeu qu'il est toujours agréable de (re)découvrir, même 15 ans après sa sortie, que ce soit en solo ou en multi !

NB : je précise, pour ceux qui ne sauraient pas, que tous les autres jeux portant le nom GoldenEye (GE : Au Service du Mal sur PS2, Xbox, GC, DS ; GoldenEye 007 sur DS et Wii ; GoldenEye Reloaded sur PS3 et X360) n'ont pas grand-chose, voire rien, à voir avec le titre original N64, et de mon humble avis, se servent surtout du nom encore adulé dans le cœur des fans pour essayer de faire vendre des sous-CoD sans âme.


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