PlayStation   Rising Zan: The Samurai Gunman   Beat 'em all   1999  PAR Folkefiende 








Once upon a time, a blue-eyed boy from the
Old West learned one of life's cruelest lesson:

That evil was bigger than his gun.

So he followed the foosteps of a mysterious
master to the Far East,

where he learned the secrets of the sword.

And came back home with the heart of a gunman...

...and the soul of a SAMURAI.










Johnny had a dream of being the biggest hero around,

There wouldn't be an enemy that he could not put down...

with a gun.


Then one day Johnny met his match and turned his world around,

He changed his name and learned the Shogun way of the land...

of the rising sun.



RISING ZAAAAAN, SAMURAI GUNMAN!


RISING ZAAAAAN, JOHNNY NO MORE!






Il est vraiment rare que je préfère le générique d'ouverture localisé à son original. En plus, cette dernière profitait de la voix du légendaire Hironobu Kageyama, LE chanteur de Dragon Ball Z... ce qui est étonnant d'ailleurs, puisque le jeu en question ne s'agissait en rien d'une grosse production d'une boîte connue - très loin de là.

Rising Zan: The Samurai Gunman a effectivement été développé par un studio quelconque appelé UEC Systems qui ne s'était juste là fait remarquer que par... des jeux de snowboard. C'est donc un peu de nulle part que ce titre déboule sur PlayStation en 1999, et aussi un peu par miracle que l'éditeur Agetec ait jugé pertinent de le localiser en dehors du Japon - et encore plus de produire un nouvel opening de cette trempe... En tout cas, le résultat final est incroyablement tapageur pour un truc créé par un studio qui s'était jusque là fait plus que discret ! Faut dire, avec "Samurai" et "Gunman" dans le même titre... Quoi, vous vous êtes faits des idées bizarres sur ce que ça peut bien dire sur le contenu du jeu ? Tant mieux, parce que c'est exactement ce que vous allez avoir !

Le jeu en vedette un certain Johnny... ou plutôt, Zan. Johnny était un jeune homme d'un petit village américain de la période de la ruée vers l'or du Old West qui partait souvent en aventure avec le shérif du coin, faut de mieux à faire dans ce coin paisible. Enfin, paisible jusqu'à ce que des gens commencent à disparaître... Un jour, alors qu'il enquête sur ce mystère, Johnny se fait attaquer par une force mystérieuse et finit par terre, inconscient, une profonde blessure au front. Il s'en est fallu de peu, et c'est à un ami de son père appelé Suzuki et originaire du pays de Zipang (totalement pas le Japon) qu'il doit la vie. Johnny est déterminé : Il veut en découvre avec cette force maléfique qui s'abat sur les contrées de son enfance. Et c'est ainsi qu'il se retrouve au Zipang à apprendre les techniques de combat ancestrales de l'archipel... et choisit avant de revenir dans son village natal un nouveau nom en adéquation avec sa nouvelle personnalité: Il n'est plus question de Johnny, il n'y a plus que Zan.



The Wild West has NEVER been so wild.


Venons-en au jeu en lui-même. Il s'agit d'un beat'em all en 3D assez court avec une progression en tableaux. Le gameplay ne révolutionne pas le genre, et est aussi nobrain que vous pourriez l'attendre : Il y a des ennemis qui courent vers vous, butez-les tous, fin du débat. Vous êtes donc armé à la fois d'un pistolet à canon long (le "Johnny No More") et d'un katana (le "Demon Slayer"), et vous pouvez donc à la fois enchaîner vos ennemis au corps à corps et les descendre de loin après les avoir lockés. Vous pouvez aussi sortir des coups spéciaux qui consomment votre jauge d'esprit - qui se régénère assez vite - ainsi que combiner les deux armes pour sortir un combo qui fait mouche en plus d'être stylé. Vous avez évidemment accès à des techniques de défense, notamment le fencing qui vous sera essentiel pour parer les coups de vos ennemis et les prendre de revers. Le saut est aussi très pratique, puisque vous pouvez utilisez votre sabre comme une hélice pour planer sur une courte distance - une mécanique qui vous permettra non seulement de traverser le niveau mais aussi de vous échapper d'une mêlée qui tourne en votre défaveur.

À force de dézinguer des ennemis, ainsi que de sauver des otages captifs ça et là dans le niveau, une autre jauge, celle "d'héroïsme", se remplira. Elle peut contenir jusqu'à trois niveaux qui vous permettent de passer en "Hustle Time" - une période de boost très courte qui décuple votre force, fait exploser votre vitesse, agrandit la lame de votre épée et vous gratifie d'une incroyable musique de fond complètement mongole. Ce Hustle Time risque de vous sauver la mise contre certains boss coriaces, utilisez-le donc avec parcimonie.

Parlant de passage bourrin, le jeu contient aussi des QTE où il faut masher tous les boutons. Oui, TOUS. Cela arrive au cours de deux petits passages dans chaque niveau : Un quelque part au cours de la progression, et un à la fin pour donner le coup fatal au boss. Si l'idée était marrante et potentiellement jouissive, elle est assez mal exécutée, et c'est particulièrement galère même en s'explosant les pouces. C'est dommage, j'aurais vraiment voulu avoir un rang "Bitchin" pour au moins une de mes fatalités...

Après... Vous deviez vous en douter aussi, mais le jeu est loin d'être exempt de défauts. Les déplacements sont assez rigides et demanderont un certain temps d'adaptation, et la caméra peut se montrer tout à fait exécrable ; combinaison désagréable qui se révèle particulièrement punitive dans les derniers niveaux du jeu. Ils ont plutôt bien géré le sabre cela dit, et on a rarement l'impression de "taper dans le vide". N'empêche que le gameplay peut franchement devenir bordélique - dans le mauvais sens du terme. Il est aussi vrai que le jeu ne brille pas par son niveau technique, déjà daté à l'époque de sa sortie : La modélisation est ultra-basique, les textures sont pas mal bof et il y a un clipping assez moche - même si tout ça ne gène heureusement pas le gameplay, qui part déjà suffisamment en couille sans.



Les armes se manient plutôt bien, mais c'est autre chose quand ça devient le bordel...


... comme là par exemple. Au moins, on a le droit de se défouler à la fin pour se débarrasser de la frustration causée.


Mais bien sûr, on est pas là pour jouer à un jeu parfait et léché. Non, je vous rappelle pourquoi on est tous là : Pour prendre le contrôle d'un SAMURAI GUNMAN. C'est évidemment là que le jeu se démarque : Son univers idiot de film de série B où un cowboy armé d'un katana part casser la gueule à des méchants Japonais, avec des dialogues à la con à insultes bippées en plus. C'est assez drôle, puisque les développeurs de Rising Zan SONT japonais, et on a peu l'impression que le jeu est une parodie de la représentation médiatique que se faisait l'Occident du Japon dans les années 80.

La touche finale, c'est que se glissent dans ce pastiche des détails qui ne laissent aucun doute sur l'origine des créateurs de l'univers du jeu. Avec cet équilibre entre le n'importe quoi et la crédibilité des détails, on a droit à un jeu complètement ridicule mais tout à fait convaincant ! On retrouve autant des ninjas sappés tout en couleur comme les dessins animés américains des années 90 nous les présentaient et des mechas antiques que des daruma ou des mikoshi qui ont du laisser les joueurs de l'époque plus dubitatifs qu'autre chose...

Certains seront sans doute tentés de faire une comparaison de Rising Zan avec God Hand ou MadWorld (sortis plus de 5 ans plus tard) et ce n'est à vrai dire pas une mauvaise remarque du tout : Ces jeux sont en effet assez proches à la fois bien sûr dans leur gameplay de beat'em all 3D mais aussi et surtout dans leur volonté de créer un univers typé "exploitation" volontairement ridicule et mouvementé d'une violence surjouée et extravagante dans tous ses aspects.

Y compris dans son OST. On remarquera effectivemet une bande-son assez surprenante et franchement bien produite constituée principalement de drum'n'bass et jungle agressives, de sonorités acid et trance nerveuses voire même de hardcore techno abrasive ; un tout électronique sans répit dans lequel s'invite parfois des instruments traditionnels japonais et même des guitares samplées, histoire de garantir l'effet tokusatsu ravagé de l'aventure !



Il y a une alchimie assez réussie entre le délire samuraï-cowboy et les bad guys typés tokusatsu.


Les éléments du décor ont un rendu fidèle malgré le retard technique, ce qui contribue fortement à la crédibilité de l'ambiance.


Le jeu étant ce qu'il est, il est assez axé rejouabilité : À la fin de chaque niveau, vous êtes gradés en fonction de vos performances sur une échelle allant de "Chicken" à "Super Ultra Sexy Hero". En plus, après avoir fini le jeu une première fois, vous débloquez un nouveau personnage : La kunoichi en tenue courte Sapphire qui a même droit à de nouveaux dialogues spécialement pour elle lors des cinématiques ! Bien sûr, d'autres modes super durs attendent aussi les joueurs (vraiment) hardcore qui tiennent à s'arracher les cheveux, comme l'impossible "Serious Mode" où le moindre coup vous tue instantanément. Et si vous êtes assez déterminés, vous pouvez même débloquer Zan en caleçon !

Bref, Rising Zan est et un jeu à essayer pour tous ceux qui seraient tentés par un beat'em all 3D rigolo, avec tous les défauts que cela implique. D'accord, le jeu n'a pas de caméra digne de confiance, ni de déplacements fluides, ni même très souvent d'action lisible, mais il a de l'ATTITUDE.





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