La série Ninja Gaiden sur NES   PAR Haganeren 





Utilisez l'interface pour naviguer dans le dossier !
Ninja Gaiden

Ninja Gaiden




Ninja Gaiden/Shadow Warriors


Support : NES et PC Engine
Développeur : Tecmo (NES) et Hudson (PC Engine)
Genre :Action/Plateforme


Le premier opus sur NES est évidemment celui qui a donné le ton pour tout le reste de la série. Il aurait été à la base inspiré par Mario dans l'idée de s'éloigner du beat-em all Double Dragon afin de proposer plus de contenu au joueur console. (Le gameplay, nous l'avons vu, a plutôt été modelé à partir de Castlevania) Le directeur semble être Hideo Yoshizawa qui créera plus tard la série des Klonoa et Mr.Driller. Il est assez amusant de voir que le jeu fut le premier projet à plein temps de Masato Kato en tant que graphiste ! Il quitta cette carrière peu après pour devenir un scénariste plutôt talentueux... Il a tout de même fait le scénario de Xenogears, Chrono Triggers et participé au scénario de Chorno Cross et Final Fantasy VII par exemple... Rien que ça ! Assez drôle de le voir démarrer dans un jeu aussi porté "hardcore" arcade gamer.

Panoplie Shinobienne

Car oui, il s'agit d'un jeu particulièrement difficile, rapide et nerveux. Lors de cet opus, sauter sur un mur ne permet que de s'accrocher, il est impossible de grimper en haut et en bas sans qu'il y ait une échelle, un choix qui rend le jeu plus chirurgical et bien moins facile à appréhender. Les armes secondaires distribués sont encore plus importante à utiliser que dans un Castlevania même si chacune d'entre elles consomment au moins 5 points ninjutsu ce qui signifie que l'on est très rapidement à court !

Au programme, un mini shuriken qui consomme peu, un gros shuriken qui revient vers le joueur et qui, si il l'évite, peut continuer à lui tourner autour détruisant tout sur son passage, des roues de flamme partant vers le eau et une attaque un peu particulière : Le saut tourbillon qui attaque avec sa lame des quatre cotés pour se protéger d'absolument tout (les projectiles du jeu sont tous destructibles) tout en attaquant. Super pratique pour attaquer un ennemi installé sur une toute petite plateforme sur lequel vous voulez sauter ! Attention car chaque attaque pendant le saut est remplacé par cette technique ce qui use 5 points ninjutsus à chaque fois. Une manœuvre assez peu connue consiste à appuyer sur Bas + Attaque pour utiliser son attaque normale et ne pas gâcher de munition sur certaines choses... Ce qui peut être plutôt pratique.


L'attaque tourbillonnante doit être l'une des meilleurs armes secondaires de la série !

Il existe également d'autres bonus qui ne sont pas des armes secondaires. La roue de feu est une invincibilité qui protège le joueur durant un instant donné. Il faudra faire attention à vite aller de l'avant lorsqu'on l'a, cela signifie souvent que le jeu aura un endroit quasi impossible à passer sans ! Dans le même genre, des sabliers permets de geler le temps ce qui est plutôt sympas. Enfin, des potions de vie et des vies supplémentaires peuvent parfois être trouvés ! En général, si les niveaux sont assez dirigistes il y'aura souvent des endroits un peu plus difficile d'accès où le joueur est récompensé par un objet approprié, il faut vraiment fouiller partout, la difficulté ne laisse aucun répit si vous n'avez pas les bonnes armes !

Des niveaux de haut vol

Cette difficultée légendaire fait aussi partie de la licence mais le premier a mis la barre particulièrement haute. Le jeu est rapide, très rapide et les ennemis foncent sur le joueur à grande vitesse ! Certains ennemis balancent des véritables barrages de projectiles qu'il n'est jamais évident à passer ou d'autres ont des patterns particulièrement agaçant. Non ! Pas l'aigle ! Pas l'aigle AAAAAAAAAH !


L'aigle est un grand rapace diurne qui va et vient sur votre tronche sans se lasser.
Son habitat naturel se trouve près des ravins de la mort, afin de vous y faire tomber en rigolant.

Ensuite, il instaure une politique d'arrivée d'ennemi particulièrement inédite. La majorité des ennemis arrivent lorsque le joueur passe à un point donné, si le joueur tue l'ennemi et va en arrière pour l'avoir, l'ennemi respawnera immédiatement lorsqu'il repassera ce même point ! A certains endroit, on peut se mettre à tuer les ennemis en boucle et constamment alors qu'ils réapparaissent à l'infini ! Il arrivera qu'il vaut mieux ne pas tuer un ennemi pour l'éviter de respawner juste au dessus d'un trou. Car bien sûr, le grand danger du jeu est que lorsqu'on se fait toucher, le personnage se fait pousser un peu en arrière ce qui peut très vite s'avérer fatal ! Le jeu demandera toujours au joueur d'aller de l'avant au lieu de revenir en arrière si il ne veut pas se faire submerger par les ennemis. D'ailleurs, la portée de votre arme est beaucoup plus grande que laisse le supposer son sprite. Profitez de cela pour percer à travers les lignes ennemis !

Et c'est là que l'on voit que le titre de Kemco a été bien travaillé et que ces notions ne sont pas là par hasard. Si il est vrai que le concept d'apprendre plus ou moins la venue de chaque ennemis pour jouer parfaitement un niveau n'est plus populaire de nos jours, mais il faut reconnaitre que le joueur finit alors par jouer de manière agile, rapide et létale, la sensation est alors grisante et le joueur finit par passer plus ou moins facilement au prochain niveau... Où il se fera rebotter le derrière, réapprendra les voix du ninja et ainsi de suite.


Ce genre d'arrivée d'ennemi difficile à prévoir à fait la renommée de la difficulté du titre !

Le jeu ne m'est alors pas vraiment apparu comme si difficile que ce qu'on m'avait dit. Il propose même un système de challenge assez juste : Une vie ramène au début de la zone où on l'a perdu, un game over renvoie au début du niveau. Très simple et efficace, les niveaux ne sont pas trop long et on avance malgré l'extrême difficulté du titre. A un seul moment cependant, le jeu devient véritablement injuste : Perdez à n'importe quel moment durant le dernier boss et ses multiples transformations situé au niveau 3 du monde 6 et vous vous retrouverez au tout début du niveau 1 du monde 6... Deux niveaux en arrière sachant que le niveau 2 est facilement le plus difficile de toute la série ! Devant tant d'injuste, le jeu gardera malgré tout en mémoire le fait qu'une forme a été vaincu. Il n'empêche que devoir se retaper les trois niveaux parmi les plus dur de l'histoire de la NES à chaque fois que l'on souhaite faire un misérable essais pour apprendre le pattern du boss (pas si simple à chopper) est absolument immonde ! A l'origine, il parait que c'était un bug laissé parce que "oh, après tout pourquoi pas !", bien des gens ont abandonné à partir de là... Ce qui est dommage, car le jeu est vraiment de qualité !

Beauté ninja


Du coté des graphismes, on se retrouve avec une vue avec une certaine profondeur ce qui peut parfois faire plutôt bizarre... On semble pouvoir tomber de l'arrière plan à l'avant plan sans le moindre soucis typiquement, un choix permettant sans doute de pouvoir donner au joueur le choix entre monter sur un mur ou passer à coté. Malgré cela, la perspective du jeu m'a toujours paru assez faussé de manière général. Les niveaux sont plutôt joli pour de la NES sans être des canons de beauté, le premier épisode ayant de manière général les environnements les plus communs et les moins intéressants à mon gout. A noter qu'il s'agit du seul épisode où les boites à casser ayant des bonus changent en fonction des niveaux ! Si il s'agit de lampe dans les rues de la ville du premier monde, à la manière de Castlevania, il s'agira d’araignée dans le stage 4 ou d'oiseau dans le 3 ! Un sens du détail vraiment amusant.


La salle du premier boss a la perspective la plus bizarre de la série je pense.

Du coté des musiques, je serais tenté de dire que les mélodies les plus mémorables de la trilogie NES se trouvent dans cet opus. Elles ne figurent pas dans mes OSTs favorites de la console mais elles sont clairement suffisamment excellente pour persister vie après vie au sein des différents niveaux !

En résumé, ce premier Ninja Gaiden démarre très très fort. Nombreux sont les joueurs à s'y être cassé les dents à l'époque sans se résoudre à le détester tant les sensations qu'il procure sont bonnes. D'ailleurs, le jeu eut un bon succès à l'époque !

PC Engine : Passable

Le jeu sortis également sur PC Engine en 1992, soit à peu près 4 ans après la sortie originale du jeu. A l'époque, les deux suites étaient déjà sortis au Japon depuis un moment, ce portage a donc été plutôt tardif. Il a été fait par une compagnie chinoise c'est pourquoi il est possible de sélectionner chinois en tant que langue ainsi qu'anglais. (Pour se faire, appuyez sur les boutons 1 et 2 de la manette à l'écran titre et allez d'une langue à une autre avec select (oui, c'est pas pratique))

Le portage est complet et on sent qu'aucune ligne de code ne provient du jeu originel. Le gameplay est très solide et les ennemis semblent avoir été accéléré par rapport à la version NES. On pourrait croire que cela rende le jeu plus dur qu'il ne l'était mais à coté de cela, beaucoup de passage ont été simplifié dont le célèbre niveau 6-2 bien plus facile dans la version PC Engine à cause du déplacement de certains spawn ennemi rendant la chose bien plus facile à faire. D'autres petites touches sont présentes comme le fait que les armes secondaires restent lorsque l'on prend une invincibilité.


Le jeu se joue plutôt bien et ses nouveaux décors sont les bienvenues !

Par contre, le jeu est un peu plus intransigeant en terme de collision, les ennemis touchent le joueur lorsqu'ils sont moins près que dans la version NES typiquement. Détail marrant du coup, les boss qui consistait souvent à être bourriné sont ici beaucoup plus intéressant puisque les attaques ont souvent eu une portée amélioré. Le premier boss par exemple avait une portée d'attaque plus courte que le joueur. Dans la version PC Engine, le joueur est obligé de se baisser pour éviter l'attaque. Sympas !

Du coté des graphismes tout a été upgradé mais... Pas forcément pour le meilleurs, les sprites sont naturellement meilleurs mais je trouve les décors un peu plus "vide" qu'ils ne l'étaient sur Nintendo. Un petit peu comme quant on fait un relifting HD d'un jeu qui n'est prévu pour ça et qui se trouve donc à avoir très peu d'élément alors qu'avant, vu la résolution, ça ne nous gênait pas. Si c'est une impression personnelle, le scrolling du background est lui universellement raté ! IL avance par a-coup ce qui est assez affreux à regarder, il évident les rares  fois où il y'a plusieurs scrolling en même temps, ce qu'il y'a devant se met à scroller moins vite que ce qu'il y'a derrière ce qui ne fait aucun sens !


Même avec beaucoup d'ennemi, on se sent toujours un peu seul sur PC Engine...

A coté de cela, il y'a des effets assez cools comme les flammes du niveau 6-2 absente de l'original ou le décor inédit du 6-3 ainsi que l’effet de noir et blanc lorsque l'on prend le sablier. Cela prouve que les développeurs ont été sérieux dans leur travail mais malgré tout, les musiques typiquement sont souvent perçu comme totalement inférieur à leur équivalent sur NES. A leur décharge je trouve certains remixs plutôt sympathiques et l'OST en soit pas forcément mauvaise mais il est clair que dans la globalité, c'est loin d'être aussi marquant que sur NES ce qui est bien dommage !

Bref, pas un mauvais port en soi, mais je préfère l'original malgré tout.


Retourner à l'indexCommenter sur le forum



Ninja Gaiden

Ninja Gaiden





A propos de Ninja Gaiden (Action/Plateforme) sortis en 1992 sur PC-Engine / TurboGrafx-16

DANS LE MÊME GENRE

SORTI LA MÊME ANNÉE

SORTI SUR LA MÊME CONSOLE

Castlevania III : Dracula's Curse

Might and Magic: Clouds of Xeen

Ys Book I & II