Le Dossier Ys - Partie 2 : Le mouton noir   PAR Haganeren 






Cet article fait suite à la Partie 1 du dossier.



Support : PC-88, PC-98, MSX2, X68000, PC-Engine CD, SNES, NES, Genesis, PS2, Mobile.
Développeur : Falcom
Date de sortie originel : 21 juillet 1989 ( PC-88 )
Genre : A-RPG



Ys II s'appellait "The Final Chapter" on pourrait donc trouver vachement gonflé de voir un Ys III débarquer sur PC-88 et PC-98 juste un an après, en juillet 1989. Décidément à l'époque, les temps de développement de jeu étaient très rapides, c'est très impressionnant ! Ys III a cette particularité d'être un jeu d'action en vue de coté c'est à dire complètement différent des deux premiers opus... Et de tout ceux qui ont suivi d'ailleurs. A première vue, n'importe qui pourrait se dire "Ah bah, ils ont fait comme Zelda 2 : Adventure of Link qui était en vue de coté". La vérité cependant c'est que... Et bien oui, ils ont regardé "Adventure of Link" et se sont dit qu'ils allaient faire pareil ! C'est exactement ce que raconte Yokota Kouji en interview dans l'ouvrage "The Untold History of Japanese Developpers Volume 3".

Seulement le jeu n'était pas censé être un Ys à l'époque et Falcom désignait du coup ce nouveau titre sous le nom de code "Mais si tu sais, le projet de jeu d'action en side scroller". Lors des prototypes, ils avaient besoin d'un personnage à peu près dessiné et l'artiste leur a fait Adol "temporairement". Finalement, lorsque fut venu le moment de vraiment décider du personnage, Adol fut choisi parce que "après tout, il est déjà là et puis avec le nom de Ys ça se vendra mieux de toute manière". A ce stade, les phases d'action étaient déjà développées mais pas vraiment l'histoire qui dû être un peu fait en fonction des environnements existants... Et comme nous le verront par la suite, ça se voit un peu...


Ys III est globalement sorti en occident... Comparons donc les boites !
Oumpf, la version SNES est pas mal mais c'est vraiment sur Genesis que Adol a la pire tête !


Ys III est un nom populaire mais initialement, dans les premiers portages du jeu sur PC-88, PC-98, MSX2 et X68000, Falcom l'avait présenté comme étant "Wanderer from Ys" accentuant ainsi le caractère "hors série" de l'épisode. Pendant tout un temps, le nom "Ys Gaiden" fut d'ailleurs considéré, il faut dire que apparemment Falcom avait déjà dans l'idée de faire un Ys III en ce temps qui est peut être bien devenu le (enfin les...) Ys IV que l'on connait aujourd'hui. Malgré cette bonne résolution, le jeu deviendra tout simplement "Ys III" dans ses conversions PC Engine CD et Famicom et enfin Ys III: Wanderers from Ys sur Super Famicom, Megadrive et cet étrange remake PS2.

Au début du projet, sans doute du temps où le jeu n'était pas encore un Ys, on retrouve l'équipe originel de la série avec notamment Masaya Hashimoto et Tomoyoshi Miyazaki... Ils ne sont cependant absolument pas crédité par Falcom et pour cause, Quintet donc le studio de cette équipe qui s'est désolidarisé de Falcom fut fondé en avril 1989 c'est à dire en plein durant le développement de Ys III. On reconnaît malgré tout la patte de Miyazaki au scénario puisque son livret comporte une nouvelle fois une intro bien chargé en description et avec des images tout en couleur. Vu qu'aucun crédits ne les mentionne, comment sait-on que nos deux compères étaient bien présent ? Plusieurs choses, genre un texte caché dans les fichiers de la version MSX mentionne les différents programmeurs ayant fait les portages et il attribut à Hashimoto la responsabilité de la version PC-88. Yokota Kouji mentionné plus tôt a également parlé de leur départ et à quel point la direction a pu désapprouver la chose sur le moment, faut dire que le jeu ne devait pas être terminé... D'ailleurs, nous verrons par la suite les nombreuses difficulté qu'il y avait à créer un jeu de ce genre sur micro-ordinateurs notamment le PC-88 et ce serait cette frustration qui a mené Quintet à produire très rapidement ActRaiser, ce célèbre jeu mi-sidescroller action, mi-gestion sur Super Nintendo.


Donc quelque part, ActRaiser serait une sorte de suite spirituelle de Ys 3 pour sa partie action du moins... C'est fou non ?


Aventures à Felghana

L'histoire commence lorsque Adol et son ami de toujours Dogi se retrouvent dans... Attendez... Son ami de toujours Dogi ? Non parce que dans Ys 1, Dogi a effectivement sauvé Adol dans la tour de Darm mais... C'est tout en vrai. il n'était pas spécialement mis en avant dans Ys 2 et on ne le voit pas non plus partir à ses cotés à la fin du jeu... Mais pourtant, c'est bien ce qui est présenté ici, Dogi ancien voleur reconvertit en aventurier et doté de sa grande popularité de "briseur de mur" a retrouvé Adol après les aventures précédentes et les deux amis voyagent à présent ensemble. Des marchands les préviennent alors de divers problèmes à Felghana, une région se situant au nord du royaume Germanique ce qui correspondrait plus ou moins au Danemark ou à l'Allemagne de chez nous et qui se trouve être la région natale de Dogi !

Un peu inquiet de l'apparition de monstres dans cette région, Dogi parle de ses amis d'enfance, leurs jeux dans les saules, se demande comment peuvent bien aller Chester et sa petite soeur Elena sans se douter que bien évidemment les choses ont bien changé.... Et c'est globalement le début d'une histoire euh.... Pfff..... Bof ? Une fois la surprise passé du changement de genre, faut bien reconnaitre que beaucoup de fans japonais ne furent pas plus enthousiasmé que ça par cette histoire de démon à ressusciter à coup de statues à retrouver. Le jeu n'a même pas vraiment de monde très intéressant à parcourir puisqu'on a droit à une world map où il faut choisir son niveau au lieu d'un overworld comme auparavant, bien sûr, il n'y a qu'un seul village et donc un nombre finalement limité de personnage avec lequel Adol parle.... Car oui, Adol parle cette fois ! Ses textes sont marqué dans une couleur bien à lui et on ne peut pas dire qu'il a des dialogues très enthousiasmant, un passage en particulier est même franchement ridicule ce qui me pousse à préférer lorsqu'il se tait, tout simplement.


Dans cet épisode, on choisit son niveau sur la carte au lieu de parcourir un hub central.
Heureusement, le jeu aura de petits events pour boulverser la structure village => niveau => boss => village. ( PC-88 )


Non par contre, les gens ont un peu plus aimé le drama entre les trois anciens amis d'enfance, Chester est un véritable enfoiré que l'on ne peut qu'apprécier en tant que méchant et Elena se débrouille toujours pour apparaitre au beau milieu d'un donjon infesté de monstre pour causer peinard avec Adol alors qu'on se demande comment elle a pu arriver là... S'en suivit la croyance que ce personnage était secrètement extrêmement balèze, un délire de fan qui a survécu jusqu'à nos jours puisque Falcom a publié cette image promotionnelle il y a quelques années qui semble dire qu'elle se soit mise à la bagarre après les évènements de ce volet. Cela rend l'air de rien plus ou moins canon ce qui n'était à la base qu'une bonne blague... Oui parce que évidemment, dans les faits, elle ne fait que remplir le rôle de "James Bond Girl" en faisant les yeux doux à Adol avant que celui ci ne l'abandonne à la fin de l'épisode... Comme d'hab... Alors que en plus y'avait Dogi à coté, il est gentil Dogi pourtant, et c'était son amie d'enfance du coup ça aurait pu être l'occase d'avoir une romance avec lui ! Moi ça m'intéresse... Mais non, tout pour Adol !

.... Bon en vrai le scénario est assez peu important et n'est qu'un prétexte d'aller de zone en zone. Il n'a d'ailleurs pas spécifiquement de défauts et est en réalité assez sympas à suivre, c'est juste que quand on sort de Ys I & II, ça peut décevoir... Non ici, on est là pour le gameplay. La série demande ainsi provisoirement au joueur de rester appuyer sur le bouton action de son pad pour secouer l'épée d'Adol de façon sauvage et répété. Si par inadvertance un monstre s'y glissait, il prendrait des dommages, et avec un peu de chance, pas vous. C'est comme ça qu'on avance dans les donjons.
Pour augmenter les chances d'avoir un monstre sous votre lame et pas seulement du vent, vous pouvez vous déplacer de droite à gauche (normal) mais aussi sauter et vous accroupir avec une fluidité et une rapidité qui mèneront la vie dure aux monstres de toutes sortes! En vrai, c'est amusant car si on réfléchit au bump system d'avant, on peut se dire que c'est comme ça que Adol s'est toujours battu : En agitant l'épée comme un fou furieux.


Le premier donjon est ironiquement le plus complexe avec une porte à clé et un endroit où il faut revenir plus tard pour l'explorer.
D'autres se contenteront d'être une ligne droite... Certes organique mais une ligne droite. ( PC-98 )


Un tel changement de style ne se fait pas tout seul, le level design est, bien évidemment, totalement différent de ce que l'on avait pu voir dans Ys I & II. Exit donc l'idée de labyrinthe ce qui rend le jeu très différent d'un Adventure of Link, les donjons sont généralement assez linéaires avec quelques petits embranchements qu'il faudra tous visiter à terme. C'est une belle opportunité gâché en vrai mais pour être honnête je n'y ai pas trop pensé, le jeu met plutôt en avant son rythme effrénée. Les monstres arrivent à toute vitesse, Adol frappe à toute vitesse et le joueur ne dispose pas de frame d'invincibilité lorsqu'il se fait toucher dans beaucoup de versions ce qui signifie qu'on peut rapidement se faire "aspirer" notre vie par un ennemi que l'on avait pas vu. Il faut donc rapidement alterner entre coup sauté, coup où on se baisse, coup normaux, coup vers le haut pour bien répondre à toutes les situations. Heureusement, il est possible de sauvegarder à tout moment (sauf devant les boss) ce qui ne rend pas la tâche trop dur... Au contraire même, il y a un petit coté hypnotisant à réagir vite à tout ces dangers pour faire augmenter votre nombre d'XP dans l'espoir du Level Up rendant les choses plus aisés. En attendant que cela arrive, on fait en général des allers retours entre le donjon et l'extérieur où, tout comme les premiers volets, Adol regagne son énergie.

Un autre aspect du jeu se trouve être la gestion des anneaux, Ys III-dans ses premières versions en tout cas-m'est apparu comme plus dur que ses prédécesseurs ce qui signifie que ces anneaux déjà présent dans les volets précédents permettant de doubler la défense ou l'attaque sont d'autant plus intéressant... Pour compenser cependant, le joueur a une "jauge d'anneau" qui diminue au fur et à mesure qu'il en équipe un... Et pour changer d'anneau il faut systématiquement passer par le menu ce qui peut s'avérer rapidement extrêmement fastidieux. Un petit raccourci n'aurait franchement pas été de trop !


L'inventaire est globalement comme Ys I & II... Mais on y va bien plus souvent à cause des anneaux !
Faut dire que même si ils consomment des Rings, ils semblent indispensable pour affronter les boss. ( PC-98 )


Tout pour le scrolling.

Une chose assez surprenante de Ys III est le scrolling du jeu en général. Le scrolling, vous savez, ce truc qui permet à l'arrière-plan ou même au plan sur lequel vous marchez de défiler. Et bien on le voit défiler oui, mais de façon très... saccadé. Cela se voit dès le début dans l'unique village du jeu, les maisons à l'arrière se déplacent cran par cran et se stoppent dès que vous vous arrêtez pour observer l'étrange phénomène.... Et là on se rend compte que c'était sensé représenter un scrolling !

Bon en vérité, ce dont je me moque comme le dernier des sagouins c'était tout simplement un immense tour de force à l'époque. En effet si il était assez facile pour une console de gérer du scrolling sur plusieurs plans (aussi appelé parallax) puisqu'elle a été faite pour ça; c'était pas vraiment la même soupe sur l'architecture très différente d'un micro-ordinateurs qui avait troqué une résolution très grande pour un micro-processeur bien moins rapide. Du coup sur PC-88 on a bien plusieurs couche d'arrière plan ( 3 tout de même ) qui défilent à des vitesses différentes ce qui donne un très joli effet de profondeur.


Oui, vous ne rêvez pas, il y'a bien des maisons qui défilent à des vitesses différentes sur PC-88 !
.... Comment ça c'est ultra haché ? C'était le nec le plus ultra sur micro-ordinateur en 1989... Bon ça a peut être vieilli...


Sans aucun doute, c'était le premier attrait du jeu en son temps et il a plutôt mal vieilli... Pourtant, cela donne une identité un peu particulière à Ys III, son Level Design étant basé sur les placements on se retrouvera très souvent avec des sols plutôt organiques avec des montées, des petites caches, des promontoires, c'est très éloigné d'un Level Design très « carré » et « droit » de Nintendo dans Adventure of Link... Ou même de ce que produira Falcom lui même avec Popful Mail bien plus tard. Ça a cependant pour conséquence qu'entre la grotte, la grotte de feu, la montagne, l'île et le dehors du temple, on retrouvera assez souvent ces cailloux organiques qui semblent vraiment définir le jeu... Mais c'est un moindre mal, et puis, y'a aussi Valestein Castle et son petit coté Castlevania avec ses armures piègées et sa tour de l'horloge rendant le niveau très sympas.

En vérité le jeu peut être assez lourdingue puisqu'en fonction des versions, le joueur sera amené à s'entrainer plus ou moins longtemps pour pouvoir avoir le niveau nécessaire à passer les lieux et surtout les boss du jeu. Ces derniers sont généralement assez basique mais demanderont de manœuvrer de manière un peu différentes à chaque fois, le premier se téléporte à travers toute la pièce et oblige le joueur à se baisser à cause de ses lames, le second demande à faire des va-et-vient car il fait une grosse attaque de foudre si on est près de lui, un autre oblige à régulièrement se cacher derrière un rocher etc etc.


Au final, Falcom a plutôt fait un bon boulot pour que chaque boss ait sa petite particularité sympas.
Ici, un boss serpent d'apparence classique qui poursuit le joueur et se réfugie sous la terre, là un ennemi qui oblige le joueur a se cacher derrière un rocher.


Enfin, il y'a un dernier point que je n'ai pas mentionné, c'est la musique. Le soucis c'est que le grand compositeur de Ys 1 & 2 Yuzo Koshiro est parti, laissant derrière lui une Mieko Ishikawa qui se chargeait surtout jusque là des musiques de ville comme Full of Love sympathique mais pas non inoubliable... Autant dire que forcément l'OST de Ys 3 ne risquait pas d'être aussi bo-Oh mon dieu mais elle est EXCELLENTE.

De manière absolument incroyable, Mieko Ishikawa a signé ici ce qui est souvent considéré comme la meilleurs OST de la série... Et franchement y'avait de la concurrence ! De l'exceptionnelle Valestein Castle à la très chargée A Searing Struggle en passant par la plus progressive Steeling the Will to Fight qui accompagne très bien la montée épique d'une montagne, vous pouvez comptez sur moi pour vous ressortir ces musiques à chaque versions parce que je peux vous assurer que le meilleurs est encore à venir !


Le livret vendu avec le jeu est très coloré et chose folle, y'a même les partitions de certaines musiques dedans ! J'ai jamais vu ça ailleurs !


Oui parce que peut être que le PC-88 atteignait un peu ses limites avec ces compositions, prenons par exemple la musique de boss Beasts as Black as Night. Là, sur le CD d'OST, ça sonne effectivement pas trop mal, mais lorsqu'on est dans le jeu, y a souvent la petite partie mélodique aiguë que l'on entend très mal enlevant pas mal du potentiel de la chanson. Un autre soucis est dans le fait que les donjons demanderont généralement au joueur de faire des allers retours entre l'entrée où il peut récupérer de la vie et l'intérieur du donjon pour pouvoir s’entraîner en battant des monstres... Et malheureusement, ces deux endroits ont des musiques différentes, c'est plutôt ennuyeux parce que du coup on se retrouve à écouter très très souvent le début de chaque musique ce qui peut pas mal agacer à la longue. Je l'aime bien Be Careful mais j'ai tellement entendu le début qu'elle commençait à bien me gonfler à la fin et c'est vraiment dommage vu la qualité des compositions.


Pluie de versions : De l'ordinateur aux 8 bits

Conformément aux attentes du président de Falcom de l'époque Masayuki Katou, la première version sorti sur PC-88 en juillet 1989. C'est une version relativement difficile à cause des très très nombreux ralentissements qui parsèment le jeu. Pour être honnête je l'ai trouvé injouable, j'ai largement préféré la version PC-98 sorti quelques jours après et qui possède un framerate tout à fait décent ce qui fait rapidement oublier le scrolling saccadé. En plus, le PC-98 y rajoute des modes de difficultés franchement pas immondes.


Falcom utilise enfin la palette de couleur du PC-98 a son avantage !
La cinématique de fin a été entièrement redessinée pour ce modèle bien plus puissant ( PC-88/98 )


Peut être à cause de cela, pas de version FM-77AV, X1 ou autres joyeusetés du genre ce qui a d'ailleurs donné lieu à des portages illégitimes par des fans sur Sharp X1 Turbo et..... Sharp MZ-2500 alors lui je savais MÊME PAS qu'il existait ! Apparemment le portage est assez simple en soi puisque ces machines partagent le même processeur que celui du PC-88. J'ai vu une vidéo, c'est globalement la verison PC-88 avec des bugs graphiques en plus... Non, Falcom n'a gardé que de ces micro-ordinateurs que le MSX2 dont il a assuré lui même le portage. C'est là qu'on voit qu'elle devait vraiment être populaire à l'époque par rapport à ces concurrents ! Ce n'est sans doute pas pour rien que Konami y avait élu domicile après tout. Cependant, cela semble être la pire version du jeu à cause du framerate encore plus catastrophique que sur PC-88 ! J'ai été jusqu'au second boss et rien que cela a été plus ou moins un supplice là où le jeu est généralement capable de m'ensorceler pour me faire jouer relativement longtemps. C'est bête, parce que c'est l'une des rares versions traduites en anglais par la communauté MSX qui est, pour rappel, l'une des premières communautés de traduction de rom qui soit !... Même si la qualité de la dite traduction n'est pas exactement au rendez vous avec ses textes simplifiés et ses personnages qui semble toujours parler en utilisant trois points d'exclamation. J'ai honnêtement rigolé lorsque Chester éloigne un mineur en lui disant "DIE", comme ça, peinard, alors que de mémoire il lui dit plutôt un "Move" certes pas sympas mais pas aussi extrême. J'ai également lu sur un forum que les fins diffèrent en fonction de la difficulté sélectionné (le texte final ne serait pas le même), je n'ai cependant pas vraiment compris si il s'agissait d'une exclusivité de la version MSX2 ou si c'était présent aussi avant.... Allez savoir.

Graphiquement si on omet le framerate (mais croyez moi, vous n’omettrez pas le framerate), on est aussi plutôt bon avec tous les détails des autres versions conservés même si je trouve pas que les couleurs supplémentaires du MSX par rapport au PC-88/98 fasse une grosse différence contrairement à Ys I & II. Par contre, on sent bien la plus petite résolution ça oui... Détail bizarre, je n'ai pas réussi à trouver le bouton pour sauter sans frapper, cela me rend le second boss quasi impossible puisqu'il faut sauter et frapper seulement au dernier moment avec lui. Je suis persuadé que c'est un problème avec l'émulation mais... Lequel ? C'est bizarre non ?
Sinon, niveau son, c'est pas facile de trouver une version de Ys III avec de « mauvaises » musiques mais je pense que cette version MSX2 est celle qui me fait le moins d'effet. Remarquez comme la mélodie de Be Careful semble comme assourdie comparée aux autres versions. Ou encore Valestein Castle qui se tape le petit délire d'avoir des tenues de note aigüe... Bon honnêtement c'est vraiment question de gout vu que ça semble être un choix de composition mais même en dehors de ça le processeur sonore semble clairement être le moins cool de tous.... Même si après, y en a qui restent très bien, genre Illburns Ruins... Mais en même temps elle est tellement bien Illburns Ruins, je crois que y a aucune version raté.


La version MSX semble pas immonde sur ces screenshots... Mais c'est un piège !
J'ai trouvé le truc parfaitement injouable ! Même le PC-88 passait mieux ! ( MSX2 )

A noter que sur certaines listes on peut voir une version Windows de Ys III... J'ai eu peur, j'ai cru que j'en avais oublié une juste avant de poster l'article ! Mais en réalité non, il s'agit de Project EGG, un émulateur MSX légal sur PC où on peut acheter les jeux du passé via un abonnement je crois... J'ai pas tout compris. Mais en gros c'est la version MSX2 quoi. On doit ce portage à Yokota Kouji qui se chargea également de la version X68000 sorti le 24 mars 1990, il commente que la conversion fut assez simple vu que les deux machines ont des résolutions assez similaires permettant de simplement transférer les graphismes en rajoutant juste d'avantage de couleurs et de détails. La version X68000 est donc techniquement une version MSX2 boosté et non pas comme pour Ys 1, une version ultra bizarre pseudo-réaliste. Nous voilà rassuré. En vrai, le X68000 était de loin le plus puissant des ordinateurs de l'époque très connu pour ses nombreuses conversions impeccables des jeux d'arcade de l'époque, c'est pourquoi il n'est pas étonnant de voir qu'il s'agisse sans doute de la meilleurs versions de Ys 3 sur micro-ordinateurs avec notamment un scrolling parfaitement fluide et évidemment, aucun ralentissement.

Niveau sonore, la composition de la version X68000 s'inscrit vraiment dans la continuité du PC-88 mais avec un synthétiseur sonore bien supérieur permettant de complexifier les mélodies. Un bon exemple c'est The Boy Who Had Wings qui complexifie le contre chant lorsque la mélodie se suspend vers 0:15. Quant on compare avec la version originale, on voit que le compositeur s'est plutôt bien amusé et ces changements resteront assez spécifique à cette version. Faut croire qu'ils ont été apprécié cependant puisqu'on retrouve dans le CD d'OST officiel de Ys III comprenant toutes les musiques PC-88 des tracks bonus avec des versions de cette version X68000. Les musiques qui étaient déjà bien rendent mieux bien sûr mais ce que j'aime c'est quand des musiques qui pouvaient passer inaperçues semblent ici prendre tout leur sens comme pour l'excellente Steeling the Will to Fight mais le plus impressionnant c'est The Strongest Foe infiniment supérieure à l'originale qui se traînait méchamment.


Beau, fluide et ne possédant pas plusieurs disques que l'on doit intervertir durant le jeu, la version X68000 est incroyablement agréable à jouer...
J'ai failli y finir le jeu une troisième fois ! En vrai je suis au dernier donjon, je pourrais faire un effort pour rigoler... ( X68000 )


Sinon, le Wiki Japonais mentionne par ailleurs des changements scénaristiques légers, allez savoir ce que c'est, aucune zone ne semble modifié mis à part le pattern du dernier boss un peu différent donc cela ne doit pas être très importants. Ah, c'est également la seule version du jeu où le nom des armes et armures sont écrits en Japonais au lieu de l'Anglais... Et je ne vois vraiment pas pourquoi...

Pluie de version : Les consoles débarquent

Ys III est assez connu pour avoir eu de nombreuses conversions consoles déjà à l'époque et même beaucoup plus souvent sorti chez nous. Les versions 16 bits sont ainsi relativement « connus » sans que grand monde dise qu'il s'agisse de très bons jeux. En vérité la première conversion console fut sur PC Engine CD (donc une 8 bits) le 22 mars 1991 mais je préfère me la garder pour la fin. Voyons à la place la version Megadrive sortit le 1 novembre 1991. Le développeur derrière cette version est Riot ( parfois Renovation Games ), une compagnie qui s'était spécialisé dans le portage de jeu d'abord sur Genesis mais surtout sur PC Engine tel Valis, Xak 1 & 2, Exile ou Browning... Un travail PC Engine tellement apprécié qu'on les retrouve en 1992 à porter Xak 1 & 2 en tant que studio interne de Telenet qui finira par les absorber complètement en 1994... Mais pour l'instant, on en est encore à leur période « Genesis », et Ys III fut l'un de leurs premier travail en terme de portage.


Globalement, on a une version Mégadrive ultra fidèle en anglais ! Regardez ! C'est l'image du livret originel sous forme digitalisée !
J'aime aussi beaucoup le petit FX qu'ils ont rajouté lorsqu'on tue un ennemi. ( Genesis )


Malheureusement pour Ys 3, on était déjà 3 ans après sa sortie initiale et le jeu-déjà pas forcément exceptionnel-avait pris un sacré coup de vieux comparé à, au hasard, Act Raiser et bien sûr tout autre side scroller de l'époque. En vérité pourtant, la version Megadrive est vraiment pas mal du tout, son processeur sonore souvent décrié est en réalité assez proche du X68000 du coup elle sonne un peu comme lui.... D'ailleurs les deux versions se ressemblent beaucoup du point de vue graphique mais aussi de l'équilibrage avec un jeu qui semble certes un peu dur mais au final assez juste. Le gameplay n'est pas en reste avec un temps d'invincibilité quasi aussi faible que sur micro-ordinateurs afin d'obliger le joueur à dégager du moindre ennemi et un rythme général de jeu très soutenu utilisant à merveille le puissant processeur de la machine de Sega. J'apprécie tout particulièrement l'ajout de FX lorsqu'on tue un ennemi rendant la chose d'autant plus satisfaisante. Non vraiment, cette version Megadrive semble vraiment être ce qu'il y'a eu de plus proche de la vision originelle des auteurs sur console... Mais avec un vrai scrolling !

Même niveau sonore, on se retrouve devant quelque chose d'assez similaire au PC-88 originel comme on peut le voir dans Illburns Ruins qui a même des instruments plus percutants que la déjà excellente version originale. Be Careful est limite identique par contre on dirait qu'ils ont oublié des parties d'instruments dans Death Blitz, bizarre non ? Après ça donne un style qui met en avant la mélodie donc en vrai c'est pas si mal.
Que dire ? Y'a pas grand chose à dire en vrai... L'OST marche bien parce que les compositions originelles, encore une fois, avaient un processeur sonore assez similaire à celui de la Megadrive prouvant une nouvelle fois qu'on peut définitivement en faire quelque chose de bien. Malheureusement, cela ne signifie pas pour autant que les compositions bénéficient des petits ajouts mélodiques sympathiques de la version X68000 pour autant. (aucune versions ne les a d'ailleurs) Allez, un p'tit Valestein Castle pour la route ?
Dernier rapport avec la version PC-88 : L'intro du jeu est faite d'images fixes digitalisés depuis le livret d'origine du jeu écrit par Tomoyoshi Miyazaki lui même, la classe !... Même si bon, dans le fond elle est pas si intéressante et les images fixes ça devait pas non plus tant faire rêver le client final.

Ça reste mieux que la très étrange intro de Ys III sur SNES. L'idée de base était pas trop mal : rendre en animation l'histoire du livret pour que ce soit un peu plus cool à regarder.... Malheureusement cela se fait au prix d'une direction artistique franchement aux fraises, je me souviens y avoir joué quand j'étais très très petit et déjà à l'époque je trouvais pas ça glorieux.


Je veux dire... Euh... C'est quoi cette tête Adol ? Même Dogi on dirait qu'il pourrait auditionner pour refaire le tableau du Cri ! ( SNES )


Ce portage sortit le 21 juin 1991 ( 4-5 mois avant la version Megadrive donc ) a été développé par Advance Communication Company que nous avions déjà croisé dans la première partie de ce dossier puisqu'il s'est occupé du développement de Ys I & II sur NES et a produit-entre autre- le tristement célèbre Dr Jeckyl & Mister Hyde. Des habitués des consoles Nintendo qui font rarement un travail exemplaire pour autant. Leurs choix colorimétriques de cette version SNES est déjà très discutables avec des tons extrêmement ternes ce qui confère à cette version un petit coté assez tristounet.

La difficulté bien plus élevée est sans doute la caractéristique la plus connue de ce Ys III SNES... Et pourtant au début, je le trouvais pas si dur comparé aux versions micro-ordinateurs, faut dire que cette fois, lorsque Adol se fait toucher, il reçoit un peu d'invincibilité pour éviter de se faire aspirer la vie comme sur les versions précédentes. Ce petit ajout permet d'éviter aux ennemis normaux d'être vraiment méchant, il pouvait arriver dans l'original de s'en prendre une sans trop comprendre pourquoi, ici c'est rarement le cas. Pour compenser cette caractéristique cependant, l'équilibrage des ennemis semble juste aux fraises avec par exemple les chauve souris que l'on ne peut même pas blesser avant genre 3 bons niveaux. En plus, cette version du jeu est celle avec le spawn d'ennemi le plus paresseux de toutes ce qui permet de rester à un endroit en agitant continuellement l'épée et en attendant que les ennemis viennent se tuer d'eux même dessus. Toutes les autres versions obligent le joueur à se déplacer pour respawner les ennemis, pas la SNES ce qui m'a au moins permis d'aller lire un manga tout en mettant au point un ingénieux mécanisme pour grinder à ma place.


L'ingénieux mécanisme en question.... Fallait au moins ça pour défoncer le boss... ( SNES )


Le pire ça doit être le second boss dans la mine, c'est lui qui m'a fait arrêté quand j'étais petit... Il est IMMONDE. Il a toujours ce gimmick qui fait que lorsqu'on est en dessous de lui on se prend une grosse attaque mais j'arrive bizarrement pas à le toucher rapidement avec l'attaque aérienne, on dirait qu'elle passe à travers lui ! Tous les Ys avaient « un peu » ce problème mais là, je l'ai trouvé particulièrement gênant. En plus, il est capable d'alterner entre les attaques encore plus rapidement que d'habitude et évidemment fait super mal alors que j'avais roulé sur le premier boss. De manière général, le gameplay semble juste moins bon que sur les autres versions ce qui me fait dire que c'est l'une des plus ratés... Mais n'oublions pas l'as de la version SNES : son chipset sonore ! Surement les musiques sont excellentes !

Et bien euh même là, c'est.... Euh... Franchement bizarre. Il y'a une vraie guerre entre les fans de Nintendo et Sega pour voir quel est la meilleurs version de Ys III mais même en laissant de coté la jouabilité, pour moi c'est tout vu. La version Genesis c'était des compositions ultra fidèles aux versions originelles et la version SNES ils se sont tapé un gros trip instrumental qui euh est parfois franchement ridicule. Genre Be Careful qui euh quoi ? C'est quoi cette intro ? Des fois la mélodie semble limite étouffé comme pour Beasts as Black as Night des fois y'a un instrument qui semble beaucoup trop fort genre quelqu'un peut faire taire cette trompette à 0:43 dans A Searing Struggle sérieusement ?
Des fois cependant, je me suis pris de sympathie pour certains arrangements qui tentent clairement des trucs différents genre Steeling the Will to Fight qui nous fout des orgues de Castlevania IV qui sortent de nulle part d'un coup ou encore Illburns Ruins... Après c'est d'un brouillon.... Franchement je crois que le pire c'était Seal of Time... Qu'ont ils bien pu vouloir faire à 0:24 ? Ca leur semblait trop sage la mélodie d'origine ? J'ai explosé de rire la première fois que je l'ai entendu en vrai.

C'est un peu ça la version SNES, des surprises constantes... Mais pas souvent dans le bon sens. C'est une version qui donne l'impression que les arrangeurs ont voulu déconner avec les possibilités du processeur sonore de la SNES et ont oublié d'en faire un tout cohérent à la fin. Vraiment bizarre...


Comparer les graphismes SNES (gauche) à la Megadrive (droite) est un exercice intéressant.


Croyez le ou non, c'est cette même Advance Communication Company qui se chargea de la version NES qui sortit le 27 septembre 1991, 3 mois après leur version SNES. Une portage 8 bits disponible seulement sur territoire Japonais et qui a plutôt mauvaise réputation et est souvent décrite comme très mauvaise...

Aux premières impressions, on peut comprendre pourquoi la version NES n'a pas plût : Les mecs ont complètement abandonné l'idée d'avoir plusieurs niveaux de scrolling alors que c'était LA grosse feature du jeu, même pas en saccadé, même pas genre juste les nuages qui sont des sprites histoire de dire que y'en a un peu. Tous les décors animés sont maintenant fixes, même la partie avec les engrenage même quand y'a des vagues sous le bateau et surtout MÈME quand il s'agissait juste d'une cascade avec une animation de palette ce qui, quand même, semble assez feignant de leur part. La seule notable exception c'est le volcan en éruption qui, lui, a des couleurs qui bougent. C'est d'autant plus blasant que tous ces trucs là, même la MSX2 le proposait !


Tout semble figé dans la version NES...
Les donjons sont dépeuplés, les vagues ne sont pas animés... Mais au moins, c'est jouable ! ( NES )


…... Mais bon, faut au moins admettre à Advance Communication Company que leur jeu ne rame pas et est même plutôt agréable à jouer de A à Z même aujourd’hui et ça, la version MSX2 (et même PC-88) originelle ne pouvait clairement pas s'en venter ! Donc oui,quelque part, toutes ces concessions auront au moins servi à cela, on aurait certes pu demander d'avoir au moins le coup de la tour qui tourne sur elle même (qui devait sans doute demander trop de mémoire) ou la partie du jeu plongé dans le noir avec Adol éclairé par une espèce de boule disco mais non, il n'y a plus rien, le gros selling point du jeu est totalement absent de la version NES ce qui fait qu'il ne reste que le jeu en lui même.

Niveau gameplay, il faut d'abord savoir que le nombre d'ennemi affiché est bien moindre que sur les autres versions. Franchement quand je suis rentré dans la grotte au début j'avais envie de dire « Euh ? Y'a quelqu'un ? » tellement les monstres prennent du temps pour venir. Au moins, les développeurs ont corrigé le bug qui permettait aux ennemis de respawner à l'infini sans que le joueur ait besoin de bouger et la version NES hérite du temps d’invincibilité de la version SNES.

La difficulté est encore une fois assez bizarre, vu qu'il n'y a pas beaucoup de monstres, ils rapportent plus de point d'XP. En revanche, il faut plus d'XP pour passer un niveau. Du coup, ça sert à rien. Il faut beaucoup grinder pour avoir une chance de passer les différents boss du jeu (les ennemis ayant des stats un peu plus normales que sur SNES), le premier en particulier est assez nul pour ça. Il est beaucoup trop dur au niveau 2 et il se bat comme d'un rien au niveau 3... C'est absurde. Par contre, je trouve qu'ils ont beaucoup amélioré l'attaque aérienne par rapport à la version SNES ce qui m'a rendu le second boss bien plus agréable.


Pas de scrolling dans le village de départ et encore moins de boule disco dans le dernier donjon... Tristesse. ( NES )


On en arrive au dernier point, il est souvent dit que les versions NES des musiques de Ys III sont nazes et euh... Ben là non, moi ch'uis pas d'accord. Alors certes, les musiques de boss genre Death Blitz peuvent sembler un peu terme par rapport à l'originale et on peut effectivement se sentir très seul devant The Strongest Foe que je considère comme étant la moins réussie.... M'enfin quand même écoutez moi cette version d'Illburns Ruins quoi, je sais qu'elle est toujours bien m'enfin avec ce petit processeur sonore larmoyant c'est fabuleux. Dans le même genre, A Searing Struggle est excellente et puis écoutez donc The Boy Who Had Wings que l'arrangeur a eu bien raison d'accélérer ou encore Valestein Castle qui... Ben elle marche à fond quoi. Certes, c'est moins complexe que l'originale mais le fait d'entendre d'autant plus la mélodie donne un énorme peps musical à cette version pourtant doté d'un processeur sonore inférieur.

Enfin nous arrivons à la version PC Engine CD souvent considéré comme la meilleurs et qui, pour rappel fut la première conversion console puisqu'elle fut sorti le 22 mars 1991. (Globalement, toutes ces verisons consoles sont sorti en 1991 au Japon). Cela explique sans doute l'engouement pour elle puisqu'on reste sur une console 8 bits et là dessus, le jeu de a de quoi plaire avec ses nombreux niveaux de scrolling et son level design organique comparé à un Valis 3 ou Strider beaucoup plus rectiligne. Alors que sur 16 bits, c'est tout de suite beaucoup moins impressionnants puisque des jeux similaires ont eu vite fait d'emplir l'espace vidéoludique. ( Au moins, Ys III est arrivé assez tôt dans la durée de vie de ces consoles... Heureusement )

Sur PC Engine CD cependant, on a trois atouts de taille. Déjà, c'est ici que sont sorti la très populaire conversion Ys I & II donc les fans sont au rendez vous malgré le fait que ce portage ne soit plus fait par Hudson.


Pour cette conversion, les développeurs ont absolument tenu à faire une intro inédite qui montre à quel point Adol et Dogi sont super pôte... Idéal pour moi qui avait pas pigé ça du premier volet... Ils ont même pas oublié la malheureuse Lilia de Ys 2 qui attendra bien longtemps Adol sous son arbre ! ( PC-Engine CD )


Le deuxième atout, c'est le développeur : Alfa System une autre compagnie axé sur le portage de jeu et qui ont fait plusieurs conversions assez mémorables sur PC Engine tel le Dai Makai-Mura (Ghouls 'n Ghost) de Capcom qui a surpris tout le monde à l'époque et a bien servi à vendre la machine. Autant dire que les mecs connaissent ce hardware ! Pour la petite histoire ce développeur a aussi fait des portages plus étonnant comme Populous sur cette même machine ainsi que d'autres projets sur Playstation comme Myst ou Linda Cube Again. Même en tant que développeurs, ils ont su sortir du lot grâce à leur série de shoot-em up Shikigami no Shiro proposant plein de personnages au gameplay différent pour jouer mais aussi Ore no Shikabane o Koete Yuke sur Playstation qui ne parlera pas à grand monde comme ça mais qui a une mécanique assez unique où les personnages vieillissent et doivent avoir une descendance pour assurer de finir le jeu. Une suite de ce titre est même sorti relativement récemment sur PS Vita chez nous en Mars 2015 sous le nom : Oreshika: Tainted Bloodlines. Et oui, c'est une compagnie qui existe encore aujourd'hui ce qui est rare lorsqu'on parle de compagnie de portage. Bref, c'est des gens sérieux.

Enfin le troisième point, c'est évidemment les compositions du jeu à présent en qualité CD et arrangé par Ryo Yonemitsu la même personne que pour Ys I & II et... Ben que dire ? Ça explose tout quoi... Be Careful donne de nouvelles couleurs à cette grotte, Seal of Time est étrangement "douce" dans cette version et franchement ça lui va bien, les musiques de boss comme Beasts as Black as Night prennent ici tout leur sens et A Searing Struggle a une excellente montée en puissance... Mais bon sang de bonsoir écoutez moi cette intro de Valestein Castle, quant on rentre là dedans pour tout zigouiller on a la banane tout le long quoi !
Non vraiment, l'OST de Ys III sur PC Engine CD c'est légendaire, faudrait quand même que je compense avec du négatif non ? Hum.... Ah si, ptêt The Boy Who Had Wings que je trouve un peu trop chargé... Bon...


Les graphismes ont moins de couleur que les versions 16 bits mais je trouve la palette un peu pêtante vraiment sympas...
Dommage pour le scrolling quoi... ( PC-Engine CD )


Au delà de l'aspect musical, le jeu semble tout de même nettement moins ambitieux que son ainé sur la même machine. Ainsi, pas de grands portraits comme Hudson l'avait fait pour Ys I & II et même le casting des voix anglaises semble clairement être au rabais par rapport à avant.... Mention spécial à Chester qui a un ton hautain à mourir de rire par contre, c'est au niveau nanard là. Bon, pour compenser tout ça, nous avons une intro un peu unique à la PC Engine CD qui ne tente pas à tout prix de reprendre le livret de la version originel et présentant d'abord le guerrier légendaire du lore du jeu puis des scènes de vie de tous les jours entre Adol et Dogi afin de montrer à tous que oui, ils sont super copains ne nous y trompons pas.

Pourtant, le jeu a quelques défauts par rapport à la version Megadrive.... A commencer par le scrolling qui n'est peut être pas aussi infect que sur PC-88 (et certainement pas MSX2) mais n'est pas exactement "smooth" pour autant... En effet la PC Engine avait un gros défaut : celui de ne pas pouvoir faire de multiscrolling... Ce qui est amusant, c'est que la PC-88 aussi était réputé pour ne pas pouvoir en faire, c'était un peu le pari technique du jeu qui est ainsi parfaitement transposé sur PC Engine CD. Et le résultat est.... Et bien... Un peu comme sur PC-88, ça ressemble globalement à un scrolling alors on finit par s'y faire... Mais on a quand même du décor qui avance cran par cran. Le plus choquant ça reste quand même le village de départ. Franchement à ce stade autant pas mettre des nuages dans le ciel quoi, mais plutôt un dégradé un peu random, ça aurait donné un meilleurs résultat tellement ça rend mal dans le jeu actuel. J'ai même cru à un bug d'émulation mais... Il semblerait que non. Aussi, si la difficulté amoindri de la version PC Engine CD est plutôt cool dans une grande partie des cas (surtout au début), il y'a quand même des fois où ça semble un peu abusé comme ce dragon dans la niveau de lave qui se battait de façon stratégique et intéressante dans les autres versions alors que dans ma partie PC Engine CD, je l'ai bourré sans même chercher à l'éviter et sa vie descendait plus rapidement que la mienne !


Tout n'est pas parfait sur PCE, l'équilibrage a rendu ce dragon si facile que je n'ai pas besoin d'éviter ses attaques, suffit juste de rester appuyer sur "attaque"... Mais on lui pardonne tout car la voix de Chester est très drôle. ( PC-Engine CD )


Par la suite ça passe quand même drôlement mieux et le jeu se manie aussi bien que possible. Je trouve toujours la version Megadrive légèrement supérieur en terme de sensation grâce à son équilibrage et son petit FX satisfaisant lorsqu'on tue un ennemi mais la PC Engine CD n'a pas spécialement à rougir. Le jeu tourne bien, sans ralentissements bref, c'est du bon. En plus il s'agit certainement de la version de Ys III la plus facile existante ce qui lui permet d'être drôlement moins lourdingue que les autres versions quitte à être bien plus court.... Et puis ces musiques bon sang, même si en terme de "jeu" la version Megadrive est meilleurs, Ys III n'est pas non plus suffisamment bon de base pour que vous vous passiez de ces musiques ! Du coup, elle n'a vraiment pas volé sa réputation de meilleurs version !

Pluie de version : Moteur Émotion de la déception.

Ys III n'a pas eu de conversions 32 bits du tout, il s'agit même dans le fond du dernier Ys à être vraiment porté dans tous les sens comme ça mais il faut malgré tout mentionner les fameux remakes Taito sur PS2 qui s'occuperont de Ys III, IV et V. Et c'est heureux car remaker des bons jeux, c'est bien mais remaké des jeux « intéressants » mais non sans défaut, c'est une véritable opportunité.

Du coup, la version PS2 propose tout un tas d'améliorations notables comme de grands portraits expressifs, des scènes doublées beaucoup plus nombreuses que sur PC Engine CD (encore qu'il paraît que le cast Jap est pas fameux... Je saurais pas dire) ou encore des lieux globalement dessinés à la main ce qui est plutôt agréable... Les changements sur le système de combat sont déjà un peu plus questionnables, fini l'Adol qui agite son épée comme un fou lorsqu'on reste appuyé sur le bouton d'attaque. A présent appuyer plusieurs fois sur le bouton enclenche un combo un poil mollasson et la plupart des coups ne peuvent plus se faire en se déplaçant. Pourtant et malgré ça, l'attaque aérienne semble toujours délicate à placer... Cette fois juste parce qu'elle est lente... c'était pourtant l'occase de corriger ce très vieux problème de Ys III ! En tout cas, cela change énormément le paradigme du jeu, l'identité du titre reposant énormément sur son rythme ultra nerveux, jouer à cette version PS2 semble en comparaison bien plus ennuyeux.


Y'a plus de cascade dans la mine ! Mais sinon en vrai de loin ça parait quand même mieux... Y'a même des images pour accompagner certains moments-clés !
Pourtant, l'absence de scrolling sur la majorité des tableaux est extrêmement décevante... Et le gameplay est ultra mou du genoux... ( PS2 )


Malheureusement le tout ne s'arrête pas là, en effet si les décors sont plus joli, ils ne scrollent généralement absolument pas ! Oui c'est à dire que tous les longs couloirs horizontaux du jeu ont été remplacé par une successions d'écran fixe un peu à la façon d'un vieux jeu MSX ( qui, ironiquement, en avait un, lui, de scrolling, cette fois ). Encore plus bizarre : Cela semble être une décision consciente vu que certaines grandes salles conservent leur grandeur originelle... Du coup je ne m'explique pas la chose, c'est vraiment super bizarre pour l'adaptation d'un jeu qui était justement réputé pour ses plusieurs niveaux de scrolling ! Ici, on semble d'avantage marcher sur une sorte de grand fichier jpeg qui, en plus, ne conserve pas toujours tous les détails des arrière-plan du jeu originel. Ça aussi c'est bizarre ! Genre la mine version PS2 typiquement n'a que des décors de murs de pierre là où la version PC-88 présente des cascades dans la salle principale ou des chutes d'eau dans le tunnel qui mène au boss. Y'avait même un volcan en éruption devant le niveau des ruines certes un peu idiot quand on y réfléchit mais qui était bien cool.... Rien de tout cela est présent sur PS2 qui a des décors beaucoup plus bateau tout en s'échinant à rajouter des détails à l'avant plan pas présent avant... Genre des colonnes ou des seaux en bois pour le niveau de la mine... Bizarre.

Pour ne rien gâcher je trouve la direction des personnages vraiment moches avec une espèce de version Super Deformed des sprites pas complètement assumé, les proportions semblent vouloir garder le coté réaliste des proportions originelles mais a juste grossi la tête ce qui donne l'impression qu'elle est bien trop grosse... Et pourtant, j'adore le Super Deformed d'habitude !


La grotte de feu est maintenant à ciel ouvert... Ce qui n'est pas du tout logique géographiquement... Mais au moins c'est joli.
Sinon à part ça le chara design est acceptable mais... Les personnages en SD sont un peu bizarre en terme de proportion ( PS2 )


Bon, mais avec tout ça, les musiques doivent déchirer non ? Errrrr... Comment dire... C'est pas "immonde" mais.... Ch'ais pas ça manque de puissance je trouve... Genre Illburns Ruins ça se rate pas normalement... Bon là je la trouve chiante, je l'écoute et je me dis "meh" comparé à l'originale. Bon après, il y'a clairement une volonté d'arrangement un peu plus "mesurée" et moins "rock", comme on peut le voir pour la un peu plus réussie Valestein Castle... Enfin réussie... Faut pas faire gaffe à l'intro assez moyenne hein. En vrai, quand j'ai écouté ces musiques dans le jeu genre The Boy Who Had Wings ou Beasts as Black as Night parce que je suis pas allé très loin, je les trouvais vraiment super naze comparé à leurs originales... Mais là comme ça, à écouter à part je saurais pas "trop" mettre le doigt sur ce qui ne me convient pas avec. Je les aime juste pas... Elles font méga cheap en fait...

Le jeu a également quelques petits arrangements mineurs dans le scénario, genre le père que l'on doit sauver à un moment possède maintenant son église avec lequel il faut aller à certains moments... Pour compenser cet ajout, même la ville de départ est maintenant représenté par une carte et le joueur doit sélectionner là où il souhaite aller. Ça a certes pour effet de donner à la ville une impression de plus grande superficie mais encore une fois, ça fait surtout très cheap. Ça fait la deuxième fois que j'emploie ce mot mais c'est vraiment ce qui ressort du jeu au final : C'est cheap.


Le sprite du boss est plutôt bien animé et le jeu est loin d'être moche mais... Ca fait vide vous trouvez pas ? ( PS2 )

Bref, c'est une déception, Taito a été responsable de 3 remakes Ys sur PS2 et il est généralement admis que celui de Ys III est le plus raté. Il améliore peut être quelques trucs comme l'ajout de voix et de portrait mais oublie totalement l'âme du jeu originel avec son système de combat certes plus clair mais oubliant totalement le dynamisme de l'original. L'absence de longs écrans horizontaux est, en revanche, une décision parfaitement incompréhensible et bien sûr, les backgrounds tout plat ont bien du mal à impressionner. Taito a su s'améliorer par la suite (en embauchant ARC System Works notamment... ) parait-il mais pour l'instant, c'est très bof... Faut dire qu'il a pas de bol ce Ys III PS2, il est sorti genre juste quelque mois avant la release de l'incroyable remake du même jeu qui est accessoirement l'un de mes Ys préférés : The Oath in Felghana. Ici, le jeu a été tellement remanié qu'il m'est impossible d'en parler là comme ça ici, nous le verrons dans une autre partie du dossier....



…. Bon, c'est tout non ? Allons, allons, y'a toujours ce petit passage amusant où on regarde ce qui est sorti sur mobile, non ? Et encore une fois, il est d'une extrême difficulté de mettre de l'ordre dans tout cela. Il faut bien que je tire mon chapeau à Hardcore Gaming 101 puisque certaines des images que vous voyez ici semblent unique à leur site, impossible de retrouver leur source. C'est fou non ?

Il y aurait donc pour commencer une première monture mobile qui semble avoir deux versions : la Coréenne en 2002 avec un certain nombre d'image que je ne suis pas peu fier d'avoir dégotté et la version Japonaise en 2004 qui semble légèrement plus belle mais dont je n'ai réussi à trouver trace que sur le site précédemment cité. Ce screenshot sera donc la seule preuve de son existence ici. D'après un site coréen, cette version aurait une progression extrêmement linéaire : Lorsqu'on l'on réussit un stage, on poursuit vers le suivant, comme dans un jeu d'action classique mais avec des interludes écrites pour raconter l'histoire. A priori, le jeu serait beaucoup trop dur, et les musiques et graphismes euh... Ben google me traduit ça par « there is no sense of badness in BGM and graphics », débrouillez vous...
En vrai, la version semble avoir mauvaise réputation.


Les images Coréenne versus l'unique image Japonaise tout à droite.
Je ne suis pas sûr que l'idée de prendre la moitié de l'écran par des barres de vie soit judicieuse vu le manque de place... ( Mobile )


La seconde version semble beaucoup plus correcte et ne s'est vendu qu'en territoire Coréen, il s'agit de Ys III Eternal... Ouais carrément, et franchement les sprites ont l'air assez adorables ! Le jeu aurait même des changements bienvenus qu'on aurait bien aimé voir dans la version PS2 comme des donjons un peu moins linéaires ou même un jeu globalement plus accessible ce qui l'a rendu beaucoup plus apprécié que la première version. Après, il paraît qu'il est trop court et qu'il y a un bug bloquant à un moment... Mais bon, ne pouvant pas y jouer nous ne pouvons qu'en rester là.

Dans les deux versions, on a tout de même l'impression que le LD a été modifié pour mieux être représenté sur un écran de téléphone cellulaire.... Parce que je ne reconnais pas vraiment les endroits que je vois sur les images et je commence à un peu connaitre le jeu tout de même ! Maintenant observez les images de la seconde version : On voit carrément une porte à clé, quelque chose de totalement absent de l'original ! Peut être que c'est ainsi que les donjons ont été rendu plus complexes ? En tout cas, on retrouve beaucoup moins ces sols organiques qui faisait un peu l'identité du jeu, un trade-off qu'il fallait faire vu la maniabilité du support j'imagine.



La seconde version mobile semble sympas sur les images mais le gameplay frénétique semble bien modifié de ce qu'on voit du coup d'épée. ( Mobile )


~Le retour des romans d'Ys~
Ys II : Challenge from Another World

Les romans d'Ys continue avec le second tome d'Akira Tobihino sorti, cette fois, en 1989. Pour rappel sa version de Ys I était très bizarre avec un Adol sans histoire d'amour mais qui se fait changer en vieillard à un moment, beaucoup de combat de boss que l'on a à la ruse et surtout, une histoire finie alors que l'on est même pas arrivé à Ys II ! Du coup, de manière quasi logique, Ys II : Challenge from Another World s'inspire d'avantage de Ys III... Enfin... "S'inspirer" est un bien grand mot comme vous allez le voir... Honnêtement je sais que c'est long mais je suis OBLIGÉ de raconter le roman entier, c'est beaucoup trop génial.

Tout commence par le fait que le héros de l'aventure ne soit pas Adol Christin mais son fils... Nommé Adol Christin... Ça sent la discussion entre l'auteur et Falcom cette décision partiellement fofolle quand même... Du coup Adol a grandit dans l'absence de son père Adol qui, bien sûr, est parti à l'aventure ce qui quand on y réfléchit est une vision assez noire du personnage... Au moins il lui aura laissé tout un tas d'objet de sa précédente aventure genre le miroir magique de la vérité, une pierre noire... Des trucs comme ça. Non, l'histoire ne raconte pas avec qui il s'est marié et ça n'a aucune importance même si ça a fait tiquer un commentaire Amazon. Toujours est il que ce bon Adol Junior rencontre à un tournoi martial Dogi, fils de Dogi.. Non je plaisante, c'est juste Dogi avec qui notre héros du jour s'est lié d'amitié. Ils virent ensemble une diseuse de bonne aventure et ce qu'elle dit poussa Dogi à revenir dans son village natal, là où il a laissé Elena et Chester ses amis d'enfance... Jusque là, ça ressemble quand même furieusement à l'histoire originelle mais rassurez vous ça change très vite puisque les rumeurs sur le village, loin d'être alarmantes, dit plutôt que l'endroit se serait changé en un paradis sur terre où les fleurs chantent et les animaux parlent. ( Non, vraiment ) Bon, y'a aussi cette rumeur qu'à un moment un type atrocement démembré ressemblant à Adol s'est élevé dans le ciel avec un bateau rouge mais c'est du détail à coté des fleurs qui chantent si vous voulez mon avis.


Du coup la cover qui fait penser à Ys II avec sa fille aux cheveux bleus est carrément mensongère en fait...
C'est carrément Ys III avec la rencontre avec Dogi et la diseuse de bonne aventure.. Sauf que là on suit le fils d'Adol.

Dans le village, effectivement tout semble bien se passer à première vue avec des animaux qui parlent et un travail des champs entièrement automatisé car le Roi Recuire a acquis le pouvoir de la Science™. Mais Dogi connaît bien les villageois qui sont ses amis d'enfance et.. Quelque chose ne va pas... Et il a eu le nez creux ! En effet Elena avoue un fait très étrange : De temps à autre un villageois disparaît quelques jours pour revenir l'air de rien après avec comme un quelque chose de différent en lui. Comme si il était devenu quelqu'un d'autre. Elle conjure Adol de partir ! Et bien sûr, il n'en fera rien : Dogi et Adol se précipite vers le château par des chemins différents. Adol tombe même sur des "humains mécaniques" puis sur un magicien squelette qui lui raconte une histoire. Il lui dit qu'il y a très longtemps, un vaisseau venu du ciel atterrit dans la région, sans pouvoir repartir. Le vaisseau est alors devenu la "Tour de Galbante" et la famille royale a tenté d'en percer ses mystères pendant des générations ! C'est le roi que le magicien servait qui, la première fois, trouva le moyen de créer des monstres au moyen de cette technologie pour asservir les âmes de son peuple et ne dû sa chute qu'au fait que le magicien lui confisqua une des statues nécessaire pour bouger la tour. 600 ans après, on est reparti, la statue est redécouverte et la tour est en proie au nouveau roi. Salaud !

En voilà une cible claire ! Adol Junior s'y précipite et rencontra en chemin Chester qui, loin de le pousser dans le monde de lave, s'allia à lui pour renverser le roi et.. Ah non Chester le trahit en fait, car il a lu dans un livre magique du futur que la tentative d'Adol allait échouer.. Décidément fils ou pas, Adol dans ces romans c'est toujours un peu la loose. Chester jouant encore le rôle de celui aux ordres du roi confisqua tout l'inventaire de notre héros à l'exception de sa pierre noire... Il fut alors conduit dans une salle et pu voir une affreuse usine qui crée des faux villageois. Les vrais (incluant les chiens car oui c'est mentionné)dorment dans une autre partie de l'endroit. Pourquoi faire cela ? Car les faux villageois sont sous le contrôle de Galbante, le lieu lui même qui semble doté d'une volonté propre !



Les habitants du village semblent bien bizarre...
Ça a peut être un rapport avec ce laboratoire secret de duplication d'humain allez savoir ?

Le roi, aussi au service du lieu demande à voir Adol. Ce fut chose faite et Chester lui apporta également l'inventaire du héros qui comptait le miroir magie de la vérité... Erreur fatale ! Grâce à cet objet, le roi fut instantanément au courant que Chester souhaitait le tuer à terme et ordonna immédiatement son exécution ! C'est une fin de tournage assez abrupt pour un personnage si central du jeu originel mais rassurez vous, sa soeur sera quand même capturé et amené à la tour de Galbante pour le plaisir. Le roi dévoila alors à Adol Junior qu'il est celui qui a tué son père... Donc "notre" Adol... Enfin le Adol qui a pas pu se mettre avec Fenaison parce qu'elle était mariée dans le roman précédent. En effet notre héros de la loose avait voulu récupérer un livre de connaissance avant que Recuire ne s'en empare mais échoua tristement et fut non seulement tué mais aussi mis en charpie pour s'assurer qu'il ne ressuscitera jamais. Le roi montrera même toute la scène grâce à ses pouvoirs de Science™ à son fils, qui, forcément, furieux, l'attaqua, échoua lamentablement et mourut ! C'est une fin de tournage po-Non en fait la pierre noire permettait de ressusciter après quelque temps donc notre héros va bien après avoir été jeté dans le lac.. Heureusement pour lui il a aussi été secouru par un vaisseau spa-... un.. Vaisseau spatial.... Tout à fait.... Bien sûr.

Et dans ce vaisseau du futur, Adol put enfin rencontrer son père. Une vision pitoyable puisqu'il avait perdu son corps et le moment de sa rescousse avait même été vu des villageois ce qui a donné cette légende bizarre racontée plus tôt. Tout est lié ! Papa Adol ordonne alors à son fils de faire ce qu'il a échoué à faire : Tuer Galbante qui, en réalité, est une forme de vie extraterrestre qui utilise King Recuire pour augmenter son pouvoir sur le monde et contrôler l'univers entier... Plus rien ne m'étonne, JENOVA n'a qu'à bien se tenir ! Papa Adol donne alors à son fils un anneau qui lui permet de... Ah oui de carrément revenir dans le passé donc au moment où tout a foiré : Lors de la trahison de Chester.


Chester dans le roman, en essayant d'échapper à sa destinée d'échec fait précisément ce qu'il faut pour y arriver.
Après on peut pas lui en vouloir, Adol aussi réussi rarement à faire quelque chose dans les moments d'action...

Je sais pas vraiment pourquoi mais cette fois, Chester est convaincu que la tentative d'assassinat va fonctionner et effectivement elle marche. Le roi retrouve la raison pendant la mort et demande de ne surtout pas donner la statue à Galbalan. Manque de pot ce dernier avait déjà capturé Elena du coup Chester n'eut pas d'autres choix que de lui donner la statue en échange de la vie de sa sœur. Maintenant, la tour pouvait enfin redevenir ce qu'elle a toujours été : Une roquette pour aller dans l'ESPACE ! Mais la fusée n'est pas encore prête et Chester le sait car il a l'air de euh drôlement s'y connaître en fusée. Il démarre la séquence de décollage dans le but de faire crasher le vaisseau avec Galbalan dedans ! Un plan ambitieux et Adol, sans doute un peu dépassé on va pas se mentir, fuit avec Elena et saute avant que la fusée ne parte pour s'écraser dans une grande explosion. Chester s'est sacrifié. Pourquoi ne suis-je pas triste ?

Adol, encore à l'eau, revu une nouvelle et dernière fois le vaisseau spatial où son père sans corps se trouve, il s'agit en réalité d'un vaisseau pour la paix galactique qui combattait Galbalan depuis des années pour le bien de la galaxie. BEN VOYONS. J'ai pas bien compris après mais je crois que tous les faux villageois sont morts avec Galbalan et tous les vrais se sont réveillé peinard incluant son bon gros Dogi qui a RIEN foutu. Elena propose à Adol de rester au village, Dogi lui propose d'embarquer dans une nouvelle aventure. Adol dit qu'il partira à l'aventure tout seul pour tester sa force dans l'espoir secret qu'Elena se mette avec Dogi.

Quel pôte ce mec c'est incroyable. Et en plus, ça marche.


J'aimerais qu'on prenne le temps de regarder cette image incroyable de cette tour typique d’héroïc-fantasy qui part dans l'espace car en fait c'était une roquette. Génial.
Et c'est CE roman là qui décide de donner une copine à Dogi, le truc que j'ai toujours voulu pour les jeux. C'est dire le niveau d'improbabilité que ça arrive !

J'ai pas lu le livre... Mais franchement... Ce résumé est fantastique. Alors oui, on a plus trop la dimension philosophique des livres qui représente le monde de part leurs connaissance (encore que le thème de la connaissance est représenté ) et apparemment l'écriture est moins "digne" mais quel DÉLIRE à la place. RIEN que le coup des villageois qui se fait remplacer par des faux je trouve ça génial et même si on en rigole, ça aurait pu instaurer une atmosphère terrible au jeu ! Bon, en vrai, l'auteur avoua s'être fortement inspiré de Invasion of the Body Snatchers le film américain de 1956. C'est comme si je prenais Metroid pour faire un roman qui copie 2001 L'Odyssey de l'Espace en fait... Hey mais c'est pas con ? En tout cas, ce roman sorti en mars 1992 est arrivé bien après celui sur Ys 1.. En fait on en était arrivé au stade où la version Megadrive d'Ys III venait de sortir avec un poil moins de hype il faut bien le dire. En vrai les commentaires Amazon sont assez frileux car ça ne respecterait pas assez le jeu... Rhhooo, je me demande pourquoi ils disent ça ? C'est la tour roquette qui était pas assez fidèle ? Ces ingrats n'ont donc pas vu que "des fois" y'a des noms qui ressemblent, faut trouver des statues et à un moment Adol est frustré de son impuissance de manière plus justifié que dans le jeu ! Quand je pense qu'avec la couverture du roman et le fait que ça s'appelle "Ys II" je suis SUR que beaucoup l'ont acheté ne pensant qu'il y aurait l'histoire du 2 et sans même avoir fait le 3, je me marre encore plus fort.

Malheureusement c'est le dernier roman de ce type, on est obligé de revenir sur ceux au combien plus conventionnel de Waku Ōba... Ça va être vachement moins marrant d'un coup... Et son roman d'Ys III se nomme

Ys III : Requiem for a Friend

On retrouve ainsi la scène de départ avec la diseuse de bonne aventure qui voit des soucis dans la région et le fermier attaqué par un monstre alors qu'ils sont censé avoir disparu après Ys II ( ah ah, tout le monde a oublié cette plotline ). Après ça on est dans une recherche de statue pour ne pas ressusciter Galbalan avec les cinématiques dans le bon ordre jusqu'à ce que le roman dérive un peu. Par exemple Dogi venait du villages d'Illberns qui devint les ruines que l'on explore dans le jeu et qui avait été détruit par le roi... D'où pourquoi Dogi était pas forcément enchanté de revenir en ces lieux... Ça renforce son personnage ce qui est cool. On parle également des légendes sur place notamment "'l'ancien héros" mentionné dans l'opening de la version PC Engine CD.. Décidément, Oka se base toujours sur cette version.

Je parle des versions romans de chaque épisodes comme si ils sortaient les uns derrières les autres mais en réalité Ys IV est le premier a être sorti afin de servir au coté transmédia" ambitieux d'Ys IV (on verra ça après), Ys 1 & 2 ont également été écrit pour servir la sortie du JdR Papier de Ys 1 & 2 ce qui fait que là, nous sommes en avril 1995 et il n'y a plus grande raison de faire le roman du vieux jeu de 6 ans qu'est alors Ys III.. L'auteur avoua qu'il l'a surtout fait pour "combler le trou" vu qu'il allait écrire les romans d'Ys V et que ça aurait fait bizarre si Ys III était le seul sans roman de sa part. Pourtant, il a clairement pris le parti d'expliquer le passé de Dogi ce qui est une vraie plue value. Ainsi le roman est globalement le même que le jeu mais avec un "mystère" rajouté, celui de ce village brûlé et qui sera dévoilé au fur et à mesure que les différents protagonistes sont rencontré... Par contre niveau personnage, Elena semble plus faiblarde que dans le jeu et ça c'est dommage j'imagine...?


Adol et Dogi tentent de recréer leurs têtes de la version SNES.. Pas facile. On explorera plus le passé du compagnon d'Adol dans cette version.
Dans l'original on explorait plus le personnage de Chester qui.. était pas le plus intéressant ? N'oublions pas que l'histoire a été faite en fonction des décors disponible donc de base c'est pas fou.

L'homme derrière le résumé qui me permet de raconter tout ça déclare que ces romans sont toujours impopulaire car le noveliste n'a pas un très bon rythme et ne dit pas les choses de façon suffisamment concise. Ainsi, il y'a beaucoup de description qui ne servent à rien d'autant que le roman essaye toujours de mimiquer le jeu vidéo ce qui, j'imagine, donne un coté pas forcément naturel.


Le Blockbuster du passé

J'ai une certaine affection pour Ys III, je me souviens que dans la première version du dossier, il y'a presque 10 ans tout de même, je souhaitais juste voir quel était la version originel de Ys : Oath in Felghana auquel je venais juste de jouer. Et mon choix s'était porté sur la version PC Engine CD... Au final, ça avait beau être moins bien, je me suis laissé emporté par le jeu et l'ai finit avec une certaine satisfaction... Bon faut dire que ça n'a pas duré longtemps puisque le titre doit faire entre 4 à 8 heures en fonction de la difficulté de la version... Et les 4 heures supplémentaires de ces versions seront passé à grinder.

Ce qui est intéressant c'est de voir la démarche de Falcom pour ce Ys III, vendu avec beaucoup plus de marketing et de communication ce qui a sans doute permis un grand succès Japonais là bas. En tout cas, la plupart des photos et information du vieux Falcom que j'ai provienne de cette époque, pour la sortie de ce jeu. Même en terme de staff, on est très loin des 4 personnes qui s'occupaient de Ys 1 et le jeu est même vendu avec une prouesse technique : le paralax sur ordinateur comme grand argument de vente... Au final, c'est un peu la recette d'un blockbuster... Mais en 1989.

Malgré cela, le jeu eut un succès assez mitigé. Le président de l'époque a même commenté dans une interview pour Ys IV que beaucoup de joueurs japonais ont été très déçu concernant la direction de cet opus... Les quelques fans Occidentaux de Ys I & II sur PC Engine CD avaient le même genre d'avis d'ailleurs !


Un épisode d'Ys = une héroine différente. Tout paraissait plutôt clair présenté comme ça !
Mais en coulisse, le jeu ne devint Ys qu'au dernier moment, peut être même contre l'avis de la team originelle ! Allez savoir ce qu'aurait été le scénario sans ça...




Et pour cause, on rappel que c'était pas vraiment un Ys à la base ! Je suis même tombé sur une interview récente stipulant que ce changement de nom pourrait aussi avoir été le déclencheur de la démission de l'équipe d'Ys originel avant de terminer le travail ! Alors qu'à la base ils comptaient partir après avoir fait ce jeu... Rien d'étonnant à ce que l'histoire paraisse innintéressante en comparaison des premiers opus donc... Aujourd'hui, la nostalgie aidant, on peut croiser des gens l'ayant connu à l'époque et qui n'en pensent que du bien. Soit des Japonais, soit des Occidentaux l'ayant connu sur SNES / Megadrive et dont il s'agit du jeu de l'enfance... Le plus souvent cependant, les gens parleront d'un jeu relativement médiocre et daté sur ces machines 16 bits... Comme quoi le contexte, ça influe vraiment sur la perception d'une oeuvre. Peut être que le jeu aurait été mieux reçu tel Popful Mail de Falcom si il n'avait pas été apellé "Ys" ? Difficile à dire, il restera en tout cas à jamais le mouton noir de la série.



Par ici pour la troisième partie du dossier développant les Ys 16 bits en l'absence de l'équipe originelle. Les Ys IV ainsi que le méconnu Ys V !



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A propos de Wanderers from Ys (A-RPG) sortis en 1989 sur NEC PC-8801

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