Mega Drive / Sega Genesis   Castlevania Bloodlines / The New Generation   Action/Plateforme   1992  PAR Haganeren 



Castlevania Bloodlines


Support : Megadrive
Version : Anglaise
Développeur : Konami
Genre : Action/Plateforme


En 1992, Konami soutenait énormément la Super Nintendo. Gradius III, Castlevania IV et Contra III furent en effet des jeux qui aidèrent énormément cette console durant son démarrage difficile dû à l'avance pris par SEGA à ce moment. Au fur et à mesure que le temps passa cependant, Konami sembla poser ses billes ailleurs, ils furent l'un des rares développeur de l'époque à faire du multi-plateforming (bien moins évident à faire qu'aujourd'hui) et enfin, proposa sur Megadrive des épisodes inédits de deux de ses grandes séries : Contra sous le nom de Hard Corps et Castlevania sous le nom de Bloodlines ou The New Generations chez nous.

BackStory of the millenium whip

Cet opus de la série est souvent aussi l'un des plus oublié, il a été présenté au public comme une « side story » des Castlevania et pour cause, pas mal de chose change dans cet épisode assez curieux. L'histoire a une véritable volonté de faire encrer le roman de Bram Stoker dans la chronologie de Castlevania. Et ça marche à peu de chose près ! Car oui, il fallait bien caser que Quincey P.Morris, le héros du bouquin, avait un fils ce qui n'est évidemment pas le cas à la base.


Ooooh Trevor et Sypha, ça fait plaisir à la fibre du fan.


Ce fils, John Morris, sans doute élevé avec le devoir d'empêcher Dracula de revenir dans le monde des vivants sera donc notre fouetteur du moment. Il est accompagné de Eric Lecarde qui, lui, est doté de l'Alcarde Spear (qui est une mauvaise traduction de l'« Alucard Spear » par ailleurs). Les deux protagonistes opposent celle qui compte ressusciter Dracula sans attendre 100 ans : La comtesse Bartley qui est manifestement inspiré d'Elizabeth Bathory ( Vous savez ? La comtesse qui se baignait dans le sang de vierge qu'elle tuait afin de rester belle... Oui oui, on a de belles références chez Konami)

Le scénario de ce Castlevania est plus complexe que d'habitude. Un peu comme Hard Corps par rapport à Contra, encore une fois. C'est d'ailleurs à partir de cet épisode que la chronologie commença a être un poil bordélique... Mais bon... Qui s'intéresse aux scénars de Castlevania à part ce bon fanboy de Weldar ? Un peu d'action !


Let's go!


Classique mais étrange

Le jeu se présente comme un Castlevania assez classique au premier abord mais la maniabilité a subit quelques twist. Déjà, il y'a deux personnages avec chacun un coup assez particulier.

John Morris se manie comme le Belmont typique, il a le Vampire Killer et si il ne peut pas le balancer dans les 8 directions comme dans Castlevania 4, il peut cependant le lancer à la diagonale avant/haut lorsqu'il saute pour atteindre des cibles en hauteur ce qui est un confort très appréciable. Ca reste un peu bizarre de n'avoir cette option que lorsqu'on saute. On peut également utiliser son fouet vers le bas lors de son saut mais honnêtement... Ça sert vraiment à rien.
Son coup spécial est du coup diagonale avant/haut en plein saut pour accrocher son fouet au plafond et de s'en servir comme grappin. Cela lui permet d'atteindre des endroits inatteignable pour Eric Lecarde. Encore une idée prise de Castlevania 4 mais qui peut servir ici n'importe quand, puisqu'il suffit simplement que le fouet atteigne le plafond.


A l'assaut!


Eric Lecarde, lui, se bat avec une lance un poil plus lente mais peut attaquer dans les 3 directions en hauteur lorsqu'il est au sol. Il ne peut cependant pas effectuer ces mouvements lorsqu'il saute. Sa lance, une fois boosté, permet d'attaquer plusieurs fois un même adversaire en restant appuyé sur le bouton et il possède lui aussi une attaque vers le bas totalement inutile.
Son coup spécial consiste à appuyer sur bas pendant un moment puis sur saut pour faire un GIGA JUMP lui permettant d'atteindre des hauteurs non accessible par John Morris.


Tout ces mouvements rendent le personnage momentanément invincible.


Leur maniement est donc assez à cheval entre les épisodes NES et le quatrième opus ce qui le rend déjà assez curieux. Les armes secondaires demandent toujours des munitions pour être lancé mais il s'agit dans cet opus de cristaux et non de cœur pour une raison qui m'échappe un peu. Elles sont également bien moins nombreuses, la hache, une sorte de boomerang mais pas le même que d'habitude et l'eau bénite. Cela permet cependant de tomber bien plus facilement sur une arme utile que dans un Castlevania ordinaire. Elles se déclenchent en appuyant sur le bouton C.

En faisant Haut + C cependant, il est possible, pour plus de cœur, d'utiliser une super version de l'objet mais honnêtement, j'ai toujours trouvé que ça servait à rien.

Enfin, les armes peuvent, comme dans tout Castlevania, s'upgrader au fil des power up que l'on trouve jusqu'à un dernier stade ressemblant un peu au fouet de flamme d'un Castlevania Game Boy. Ces dernières transformations, outre le fait d'avoir une arme principale enflammée, permettent d'avoir une nouvelle arme secondaire plus cher mais hyper porc qui détruit tout sur son passage.
Attention cependant car le moindre choc avec un ennemi fait disparaître cette monstrueuse attaque.


Je balance le Haut + C du Boomerang. C'est efficace mais bon...
Autant y aller à la normale au final...


Le jeu se manie très bien heureusement et conserve l'aspect « baton dans l'arrière train » que possède tout Castlevania classique digne de ce nom. Cependant, rien qu'avec la description du gameplay, on voit bien que plusieurs trucs incongrus pointent déjà le bout de leur museau. Les drôles de limitation sur les directions des personnages, les attaques qui servent à rien, remplacer les cœurs par des cristaux et même tout simplement le concept de double personnage.

Des niveaux Megadrivesque

C'est marrant, on retrouve souvent des similitudes dans les jeux de plateforme Megadrive. Je les trouve souvent plus bizarre, pas forcément dans leur maniabilité mais dans les épreuves qu'ils soumettent au joueur.

Castlevania Bloodlines est loin de faire exception, tout comme Hard Corps pour Contra (encore), il déroge à pas mal de règle de la série mais de manière assez différente. Déjà, les niveaux visités sont dispersés au travers toute l'Europe, l'intégralité du jeu ne se passe absolument pas qu'à Castlevania. Les niveaux sont généralement des monuments très connus et il est intéressant de les visiter juste pour ça !

Mais surtout, cet opus fait la part belle aux effets spéciaux. On dirait que Sega a voulu faire passer le fait que la Megadrive pouvait faire autant de truc wtf dans ses niveaux sans avoir pour autant avoir besoin du Mode 7 pour cela.


La réflexion dans l'eau du Stage 2 est l'un des nombreux exemples d'étonnant passage du jeu.
En plus l'eau monte et descend pour donner plus d'effet à la chose!


Réflexion, rotation, zoom, effets de lumière j'en passe et vraiment des meilleurs, le joueur va de surprise en surprise. Les niveaux sont extrêmement variés et sont de véritables bonheurs à visiter tellement ils recèlent d'imagination et de bonnes idées. Je tiens à dire que je me suis retenu de présenter un bon nombre des exemples les plus célèbres pour laisser au chanceux qui ne connait pas le jeu la chance de les découvrir par lui-même!

Ces niveaux ne sont même pas totalement linéaire puisque les chemins peuvent différer en fonction du personnage que l'on a. (L'un peut s'accrocher avec son fouet pour aller plus loin, l'autre peut sauter plus haut) Les passages comme cela sont cependant relativement peu nombreux au cours du jeu.

Aussi, les ennemis sont souvent constitués de plusieurs « morceaux » comme la tradition Megadrive le veux. C'est à dire que oui, on peut avoir des squelettes auquel on arrache le casque puis l'arme avant que le dernier coup ne le détruise par exemple.

Les boss sont eux, relativement classique même si certains sortent clairement du lot. (Un en particulier paraît même limite cartoon!) Ils sont généralement agréables mais ce n'est pas le point le plus surprenant de Bloodlines le plus souvent.

Graphics Bloody War

Un gameplay parfois étrange mais toujours nerveux et bon, des niveaux bizarres mais remplis d'ingéniosité. Il ne reste plus que des graphismes et des musiques incroyables pour combler le tout !
En ce qui concerne les graphismes, je suis un peu mitigé, l'univers de Bloodlines est beaucoup moins « logique » que ce que nous avais habitué Castlevania de manière général, le premier niveau est remplis de détail mais certains en manque cruellement et peuvent même paraître plutôt vide à l'inverse d'un Castlevania IV voir même des épisodes NES qui étaient après tout très beaux. A cause de cela, ce n'est pas le jeu qui se présente le mieux avec des screenshots.


Le background est assez vide mais ces deux gros squelette avec leur pendule sont assez impressionnant!


En revanche, le frame rate est juste excellent, le jeu est extrêmement nerveux mais aussi très fluide ce qui le rend d'autant plus agréable. Les FX de mort des monstres sont vraiment bien fait et le tout semble encore plus « arcade » que d'habitude grâce/à cause de cela. Et il ne faut pas oublier que le vide des niveaux que je décris est souvent compensé par des pirouettes techniques assez impressionnantes. Par exemple, le niveau avec le reflet dans l'eau est assez pauvre en arrière plan. Mais honnêtement, c'est surtout le reflet dans l'eau que je regardais !

Grâce à ses pirouettes graphiques, le jeu reste globalement très jolis et agréable à regarder malgré, ironiquement, les apparences. Pour le son en revanche, on pourrait être beaucoup plus inquiet, la Megadrive n'a-t-elle pas une horrible carte son ?

Et bien non, celle qui composera plus tard l'OST de Symphony of the Night signe un travail absolument exemplaire dont les musiques retentissent encore chez bien des personnes comme ayant une place de choix parmi les plus belles qu'on ait pu entendre sur la console Elles rejoignent la tradition NES et sont beaucoup moins porté sur l'ambiance comme le quatrième opus cependant.

Les effets sonores cependant ont plus divisé les joueurs. Une nouvelle fois ils sont vraiment très « Megadrive », je les trouve réussis personnellement cependant.

One Time Run for a Vampire Hunt

Hélas et c'était l'un de ses défauts à l'époque, le jeu est excessivement court, à peine 6 niveaux qui, même si ils sont longs et très diversifiés, font peine à voir comparé au troisième ou quatrième opus de la série. On peut aussi voir ça comme une sorte de qualité, au moins, le jeu n'a pas de niveau en trop, est assez facile à recommencer pour le plaisir et possède un très bon rythme.


La statue géante la plus célèbre de la série. Oui!


Cependant, sa faible durée de vie n'aura pas échappé aux joueurs de l'époque, c'est pourquoi Konami a décidé de mettre des continues limités... Seulement 3 pour finir le jeu et même si on peut mettre 5 vies par continue il est probable que vous n'y arriviez pas du premier coup, ne serait-ce que pour maîtriser les niveaux du jeu.

J'ai cependant réussi à finir le jeu au bout de mon troisième run, c'est vraiment pas si dur que ça et la courte durée de vie permet de le faire « en un run » au lieu de se reposer sur le système de mot de passe. De manière général, j'ai trouvé ce Castlevania assez simple comparé au III ou au IV d'autant qu'un continue ne fait pas recommencer au début du niveau, du coup.

Megadrive is no big deal

Castlevania Bloodlines est un petit coup de cœur de ma part dans la série, il est certes court mais son inventivité m'a totalement séduit. Beaucoup de gens lui reproche le fait de ne pas être comme le IV ou même ses bizarreries mais à mon sens, c'est ce qui fait son charme ! En plus de tout cela, on a le droit à une petite visite de l'Europe façon Castlevania, que demander de plus ?

Ironiquement, c'est en Europe que le soft fut le plus censuré. Notre titre « The New Generations » n'est rien de plus qu'une pirouette pour éviter d'afficher le mot « Blood » dans le titre. Notre écran titre est bleu au lieu d'être rouge et les corbeaux du niveau 1 ne picorent plus les cadavres.


Dans la version Européenne, cette fontaine ne deviendra pas rouge comme le sang
ce qui est la chose la plus triste au monde. moai1


Cet épisode est sans doute l'un de ceux qui a été le plus censuré en Europe, faut dire qu'au contraire aux Etats Unis un bon nombre de contenu a pu passer au delà du PEGI local de l'époque. Stipulant que le jeu était pour tous âges malgré les zombies morts de façon gore du niveau 1 ou la fontaine de sang... Ils ont dû rattraper « l'erreur » en se vengeant sur nous....

Bref, cet opus est excellent, allez vite y jouer !


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