Super NES / Super Famicom   Super Star Wars   Action/Plateforme   1992  PAR Weldar 



Super STAR WARS

"Ooooooh !!"


Le Super + Nom du jeu… C’est le petit détail dans le titre d’un jeu qui nous fait chuchoter à notre oreille que "Wouah, ça c’est le bon jeu Super Nintendo où il y avait des Super partout dans les titres, car ils étaient tellement supers, ce qui collait avec le nom de la console qui était Super Nintendo et blabla…". Nostalgie quand tu nous tiens...
... Parenthèse à part, la Super Famicom a eu droit à de nombreuses adaptations de licences à succès et évidemment la première trilogie Star Wars a eu droit, épisode par épisode, à figurer sur la SNES, mais ce n’était pas n’importe quel Star Wars, c’était Super Star Wars! Sûr qu’un symbole du merchandising tel que Star Wars pouvait bénéficier d'un voyage intersidéral sur la Super Nintendo, développé par le célèbre Lucas Arts même si on n’est pas à la première adaptation du film sur le support du jeu vidéo…  et 15 ans après la sortie du film, le premier film Star Wars restera indémodable, même en 1992 lors de la sortie du fameux jeu.


Time Paradox : Le Sarlacc était mort bien avant Return of Jedi!

Hm? On ne connait pas l’histoire de Star Wars ici? Même pas celle du premier épisode, à savoir l’épisode 4 (oui, c’est logique), intitulé "A New Hope" bien plus tard ? C’est une drôle d’idée.
Il y a bien longtemps dans une galaxie blabla blabla… on l’a souvent entendu cette phrase, que ça nous dit forcément quelque chose. Le jeu reprend avec aisance ce célèbre générique d’ouverture avec les textes en jaunes qui défilent verticalement sous une musique galactique mémorable plutôt bien adaptée dans un 16 bits sonore.

On enchaine directement avec des images fixes (plus ou moins) qui illustrent les premières minutes du film. On assiste donc à un croiseur spatial de l’Empire mené par l’infâme Dark Vador (!!!) qui prend d’assaut un petit transporteur de marchandises qui abritent des rebelles guidés par la princesse Leia. L’Empire soupçonnerait les rebelles de détenir des informations secrètes. In extremis, la princesse réussit à envoyer deux droïdes sur la planète sableuse de Tatooine dont l’un des robots posséderait ces fameuses données secrètes…
Sur la planète en question, un fermier du nom de Luke Skywalker se promène dans un désert infesté de monstres et de Jawas fou furieux… et là il rencontre...


L'écran titre qui nous donne envie et nous plonge directement dans l'ambiance du film! Heureusement que le jeu est là pour illustrer les scènes coupées du film comme l'attaque des bêtes du désert et du Sarlaac, bien avant Return of Jedi... Bon ok, c'est faux.


Ce n’est pas très utile de détailler l’histoire du jeu qui n’est qu’une adaptation, assez fidèle du film éponyme et il est clair qu’il est plus conseillé de voir le film que de découvrir la célèbre saga via un jeu…
Parenthèse à part, Super Star Wars réussit à reprendre les grandes scènes du film, mais vu le support et le manque de moyens pour adapter l’ensemble des scènes du film, le jeu a préféré prolonger certaines séquences du film, parfois trop brèves, pour devenir tout un niveau dans le jeu.

Ainsi, Luke Skywalker commence sa balade dans le désert où il est attaqué de toute part par des rats mutants croisés avec du lapin, des scorpions de lave, des rapaces sauvages kamikazes, des gros vers de terre et carrément la bête du Sarlacc (vous savez, le gros monstre fondateur du tentacles rape)… Woauh, tout ça pour une simple balade dans le désert où on retrouve le célèbre C-3PO.
Cela dit, c’est peut-être plus reposant que de retrouver R2-D2 où les monstres du coin, des Jawas qui sont de sombres guerriers fous furieux et armés jusqu’aux dents. Leur "Sandcrawler" est devenu un monstrueux tank bourré de canons qui cherchent à tout prix à exterminer le gentil Luke qui souhaitait simplement faire du commerce avec eux….


Les Jawas ont vraiment une dent contre le pauvre Luke. Ils chassent ce dernier à bord de leur Sandcrawler... dur. On a tous rêvé de vivre ce moment.


Pffuuu, certes pour le besoin du jeu vidéo, les développeurs ont pris quelques libertés. Dommage peut-être que certaines scènes du film qui avaient un fort potentielles n’ont pas été prises en compte et que les Jawas soient devenus de dangereux criminels, mais tout cela sera du détail pour le fan de la saga.


Metal Stormtrooper : A New Weapon.

Ce n’est pas caché, ça explose de partout dans Super Star Wars. On est dans un classique "Run’n Gun", pour placer un peu de jargon vidéoludique. Luke est donc un amoureux naturel des armes à feu (enfin, ce serait le laser/plasma…) et il tire à volonté sur tout ce qui bouge, et ça bouge pas mal, c’est la bonne occasion!
On peut tirer à droite, à gauche, en diagonal, en haut et en bas, ainsi que de tirer en effectuant un saut souple digne d’un fermier et il peut même faire des glissades au sol! On est dans du pur Run’n Gun où on peut évoquer les légendaires Contra, Metal Slug, Turrican et autre sagas explosives. Le joueur doit donc traverser des niveaux en ligne droite et de survivre aux assauts répétés des ennemis jusqu’au boss qui clos le niveau.

Il est inutile de le sous-entendre que ce n’est pas une promenade de santé qui nous attende et Super Star Wars est loin d’être un jeu abordable. Les ennemis sont agressifs et ils réapparaissent dès qu’on sort de l’écran. De plus, le jeu n’est pas très maniable, surtout le saut très imprécis qui pourra arracher un à un les cheveux de votre crâne. Ce qui est plutôt dommage pour un Run’n Gun qui dévoile une autre facette très tournée dans le "Plate-former" avec de nombreuses séquences de plates-formes qui ne sont pas toujours évidentes en plus d’être souvent punitives.


Les Stormtroopers sont évidemment de la partie, pour leur joie de se faire blaster dans ce Run'n Gun nerveux. Dommage qu'on ait un boss "Gros robot" et non un duel avec Dark Vador et Obi-Wan Kenobi...


En effet, le level-design n’est pas toujours adapté selon les situations de plates-formes, la "caméra" semble parfois mal placée au point qu’on doit sauter dans le vide dans l’espoir de tomber sur une plate-forme. On peut repenser à l’escalader du Sandcrawler qui était brouillon…

Le mélange Run’n Gun et Plate-former aurait pu être un bon cru, mais malheureusement les séquences de plates-formes sont énervantes qu’on ne retiendra que le simple Run’n Gun bourrin et défoulant, à défaut être d’être mémorable. Le level-design est parfois plat et répétitif et manque de cohérences.

Le jeu reste tout de même très rythmé et on ne s’ennuie pas face à l’action frénétique. Pour grossir le contenu, les développeurs n’hésitent pas à piocher dans les détails du film pour en faire des éléments clés dans la progression du jeu. Ainsi, on a un bestiaire très varié, un bon paquet de boss bien gros et "Old School" pour couper la monotonie du jeu et on a sans doute quelques ennemis originaux... Oui, je pense au gros monstre hideux du Sandcrawler et je me demande bien d’où il vient…


L'escalade du Sandcrawler est bien casse pied, tous les défauts de la jouabilité en une seule séquence! Tous ceux qui ont fait ce jeu sont morts au moins une fois à ce passage... tous, sauf moi évidemment.


Il y a une douzaine de longs niveaux qui nous attendent. Si plusieurs thèmes se confondent du fait que le jeu suit rigoureusement le film (ainsi, il y a plusieurs niveaux sableux et montagneux), les niveaux restent assez "différents" dans leurs constructions pour ne pas ennuyer le joueur entre un niveau de plate-forme et un couloir linéaire dans un bar qui ressemble à du BTA "Old School". Ce n’est pas tout, le jeu possède aussi ses phases de pilotage de vaisseau!

Ce sont des phases qui sont servies sur du mode 7 où le joueur aura l’occasion de piloter un Landspeeder sur les dunes sableuses de Tatooine ou survoler l’Etoile de la Mort en X-Wing.

La maniabilité en Landspeeder est parfois délicate, mais ne reste pas insurmontable et nécessite juste un petit temps d’adaptation, par contre, les séquences en elles-mêmes ne sont pas très intéressantes. Sur deux niveaux au total, le but est de détruire un certain nombre de Jawas (décidément…) avant de pouvoir quitter le niveau… Cela change un peu de suivre une ligne droite, vu qu’on doit bouger sur une vaste étendue pour rencontrer des Jawas tout en évitant les pièges et tirs ennemis, mais ce n’est pas un passage particulièrement accrocheur.
La phase en X-Wing se présente de la même façon avant de se terminer par la fameuse scène de la tranchée.


On comprend pourquoi les Jawas sont vénères contre Luke, ce dernier en a écrasé plein sur la route avec son Landspeeder... La bataille est intense, mais elle ne fait que de recycler les mêmes règles que sur Tatooine : détruire un certain nombre d'ennemis.


Ces niveaux permettent de varier le gameplay, même s'ils ne sont pas géniaux. Dommage que contrairement à un Contra, le jeu ne joue pas sur la mise en scène et un level-design évolutif, ce qui aurait rendu le jeu plus marquant, car l'ensemble manque de petits événements autre qu'un boss de fin de niveau qui pourrait animer encore plus ce jeu déjà très animé.
Super Star Wars ne trouve pas le bon équilibre dans son level-design comme sa difficulté.


Que la force soit avec toi peut avoir un bon sens dans ce jeu...

Au final, sur papier, une douzaine de niveaux (ou plus), ce n’est pas grand-chose on peut se dire, mais le jeu dispose d’un challenge assez important pour rendre la promenade moins aisée qu’elle en a l’air. Je ne parle pas de la maniabilité laborieuse durant les phases de plates-formes, mais d’une difficulté assez élevée, même en facile, qui peut être frustrante.

D’une part, notre vie est entre les mains de continue limitées, sous peine de recommencer le jeu depuis le début vu qu’il n’y a pas moyen de reprendre notre progression via un système de sauvegarde.
D’autre part, Run’n Gun oblige, ça explose de partout, les boss sont parfois violents et les pièges ne pardonnent pas… Même les pacifistes Jawas sont des gros vénères de la vie qui ont échangé leur transporteur de marchandises contre un tank surarmé des sables. Pas la peine d’explorer une ligne droite, il faut foncer en faisant attention à la fragile santé de notre personnage.


OH CE BEAU PUTAIN DE BOSS !!! Bien violent, il n'est que le deuxième boss du jeu. Le boss le plus chiant de tous les temps.


Mais n’exagérons rien, le Game Design a la gentillesse de laisser sur notre route les classiques bonus qui nous aideront durant notre quête. Tout d’abord, la plupart des ennemis laissent derrière eux des petits cœurs qui remontent notre barre de vie, ce qui n’est pas désagréable. On peut récolter des bonus qui peuvent multiplier notre score, nous rendre invincible, un timer pour gonfler le chrono du niveau, ou encore des icônes "sabre laser" qui allongent notre barre de vie tant qu’on ne meurt pas. Notre arme a la possibilité d’être upgradée pour atteindre des niveaux de puissance inimaginables, upgrade qui reste évidemment en ligne tant qu’on ne meurt pas.

Autre détail dans le Game Design du jeu, c’est celui d’incarner différents personnages! En effet, on peut incarner soit Luke Skywalker, Han Solo ou Chewbacca une fois arrivé à un stade précis du jeu… Bon, je vous donne dans le mille, c’est lors de la rencontre avec les deux mercenaires dans le bar. Chaque personnage a un équilibre différent, bien que la différence se fasse moins sentir entre Luke et Han, à l’inverse de Chewbacca qui est une puissance brute qui se démarque bien…


On peut incarner deux autres, Han Solo et Chico... Dommage que Obi-Wan Kenobi ne soit pas jouable.


Le gros nounours est donc un monstre, dont le pourcentage de dégâts est plus important et Chewie n'est même pas l’archétype du personnage lourd à manier, bien que ses sauts restent plus délicats à contrôler.
Han Solo commence directement avec une arme upgradé et il reste aussi équilibré que Luke.
Concernant Luke, un ajout apparaît, c’est celui de manier le sabre laser !... Bon ok, on le voit bien que Luke n’a pas encore suivi d’entrainement de Jedi, car le fermier se contente de braser de l’air comme un malade mental, malgré tout le respect que j’ai pour ces personnes-là. Cela dit, le sabre laser peut montrer son efficacité pour les combats au… corps à corps certes. Son utilisation est limitée suivant les situations, mais le sabre peut être upgradé aussi. Par ailleurs, il est possible d’alterner entre le sabre laser et les armes plasma, par contre l’une des catégories ne conservent pas les upgrades de l’autre… Vous voilà prévenu.

Ce n’est pas fondamental de passer d’un personnage à l’autre, mais le joueur peut se familiariser avec l’équilibre de tel personnage qui pourrait mieux correspondre à une situation. En gros, on alternera soit avec Luke, soit avec l’ami poilu pour la baston… dans mon cas en tout cas…


Super... Super Nintendo.

Il y a pas à dire, c’est très "Old School" à défaut d’être très original, mais un amateur pas exigeant du style Run’n Gun pourrait se laisser tenter. Ses graphismes incarnant bien l’époque glorieuse de la SNES pourraient attirer ces mêmes amateurs.

C’est rétro, c’est joli et bien détaillé. L’animation est correcte et les sprites savent se faire remarquer, surtout les boss qui sont bien gros et moches et qui n’attendent qu’à se faire tirer ou sabrer. Par contre, le jeu donne le sentiment d’une certaine saccade quand l’action est trop surchargée.
De plus, Super Star Wars fait honneur aux capacités de la Super Famicom en utilisant le fameux mode 7 pour ses séquences de pilotages et il s’en sort plutôt bien. La séquence finale, celle de la tranchée réussit à être immersive comme le film, un bon point!


Ô joie, on peut sabrer avec le sabre laser! "Deal with it."


Les quelques illustrations fixes qui reprennent des scènes de film sont assez proches du rendu du long-métrage pour ne pas paraître quelconques, elles sont mêmes assez réussies.

Enfin, la bande-son reprend avec bonheur les thèmes cultes du film et l’adaptation via la SNES n’a pas à avoir honte. Les musiques sont toujours agréables à entendre et les thèmes s’orientent bien aux situations du jeu.







Au final, Super Star Wars a du Super dans le ventre. Le jeu est très agréable techniquement et ne fera pas honte à la Super Nintendo. Si  la première aventure sur SNES est en elle-même un hybride assez classique entre de nombreux niveaux en Run’n Gun et des phases de combat sur mode 7, l’aventure réserve quelques moments nerveux, notamment pour son challenge à ne pas piquer des hannetons.
Ce n’est pas un jeu, dans le genre, nécessaire du catalogue de la Super Famicom, mais il reste un jeu sympathique pour nous occuper une après-midi.


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