Turrican part 1 : Le Contra de l'Amiga   PAR Haganeren 






Il existe de par le monde des séries qui ont été très célèbres, des grands gages de qualité et qui sont, aujourd'hui, complètement tombés dans l'oubli pour la plupart des joueurs.
C'est le cas de Turrican.

La série TURRICAN (part 1)
Le Contra de l'Amiga


Turrican




Turrican est un jeu en apparence extrêmement simple : Il y'a très longtemps, une intelligence artificielle appelée MORGUL a pris possession de la colonie d'Alterra alors qu'elle a été crée pour la rendre habitable. Mais aujourd'hui, c'est fini, après de nombreux siècles, les humains ont mis au point un super guerrier : Turrican, qui viendra lui péter sa tête.

Simple et efficace, il paraît que le livret avait de nombreux détails qui permettaient aux joueurs de dire : Ah oui! Y'a une vraie histoire derrière!
... Bon maintenant c'est plus pareil...

Intelligence surarmée VS guerrier sur-surarmé

La première chose qui distingue Turrican d'un bon nombre de séries lui ressemblant à priori est son impressionnant arsenal d'armes diverses et variées. Pour commencer : Le tir simple pouvant être uppé en un tir multiple très large ou un tir laser droit très puissant en fonction des power-ups récoltés durant le niveau... Bon...

Mais il y'a aussi le tir laser qui apparait en restant appuyé sur la touche de tir un certain temps. Ce tir laser possède la particularité de pouvoir être déplacé à 360° afin de toucher des cibles à priori inatteignables puisque le personnage ne peut ni tirer en haut, ni tirer en bas autrement que par ça!


Ce tir est la meilleure trouvaille du jeu!


En plus de cela, vous aurez une espèce de « smart bomb » assez pratique, une double vague qui part de votre personnage pour frapper les ennemis autour de vous. Elle se déclenche avec « espace ». Une seconde « smart bomb » existe et se déclenche en appuyant sur... euh... la touche entre Ctrl droite et Alt droite là. (La touche « application » à ce qu'il paraît) En tout cas, ça lâche une espèce de tir (certains l'appelle la grenade) qui n'a l'air de rien mais qui, si il atteint un mur, abat tout ennemi à l'écran avec un grand bruit.


Cette arme doit être la plus puissante du jeu, lorsqu'un boss se la prend de plein fouet, il ne fait pas long feu!


Notons également une mine qu'il est possible de placer par terre en appuyant longtemps sur la touche de tir tout en étant baissé. « Mine » est un terme un peu fort puisqu'il s'agit au fait d'une bombe explosant au bout de quelques secondes et détruisant les ennemis ancrés au sol.

Enfin, la dernière arme mais non pas la plus anecdotique, votre super guerrier peut se mettre en boule afin de passer dans des endroits étroits, ce qui est plus ou moins un plagiat de la capacité la plus originale de Samus Aran. A l'inverse de la belle ceci dit, Turrican ne peut absolument pas maitriser sa course et le joueur qui se met en « morphing ball », ne peut qu'avancer à droite et à gauche sans possibilité de s'arrêter! (Le joueur peut cependant encore changer la direction en cours. La balle est également soumise aux lois de la physique et tombera, rebondira sans que le joueur puisse y faire grand chose. Ah si, on peut encore tirer normalement sous cette forme.
La seconde grosse différence avec la morphing ball originelle est le fait que sous cette forme, Turrican est absolument invincible. Il peut rouler sur des pics sans que cela lui fasse le moindre mal! Bien sûr, si il tombe dans un trou, tout est fichu. La morphing ball est donc un moyen idéal de passer certains passages mais attention, car vous ne pouvez vous transformer que 3 fois par vie. (Ce qui est amplement suffisant par ailleurs)


Transformé, vous êtes invincible mais incontrôlable! Tirez au mieux parti de cette possibilité!


L'armement du protagoniste est donc particulièrement conséquent et est doté de nombreuses armes qu'il ne peut utiliser qu'un nombre limité de fois. Lorsqu'une vie est perdue cependant, ces armes reviennent à leur nombre de départ. Il va de soi qu'utiliser le plus de smart bomb et d'armes en tout genre avant de mourir doit être une priorité. Vous DEVEZ utiliser ces armes. Les ennemis sont rapides et ne vous lâcheront pas!
Le jeu possède également une particularité très intéressante de part le fait qu'il n'y ait PAS de frame d'invincibilité après être touché. Ce qui signifie que le moindre ennemi peut amener votre énergie à néant si vous restez dessus trop longtemps. En ce cas, pas d'hésitation, appuyez sur espace and unleash the fury!


Vu le temps que j'ai mis avant de trouver à quoi servaient tous ces trucs en bas, je peux vous assurer que cette image n'est PAS inutile!


It's dangerous to go alone, take this.

Turrican est à mi-chemin entre le Metroid et le Contra. Contrairement à Metroid, le monde de Turrican est divisé en mondes eux-mêmes divisés en trois niveaux. Le but de chaque niveau étant de trouver la sortie. Contrairement à Contra cependant, il y'a beaucoup d'exploration à faire dans les niveaux, beaucoup de passages et beaucoup d'endroits cachés. Vous me direz... Quel est l'intérêt de faire trente mille détours alors qu'il est nettement plus simple d'aller direct jusqu'à la fin du niveau... Attendez parce que c'est là que ça devient intéressant!


Argh! Des éclairs qui font mal! Abritons-nous!


Turrican est un jeu qui parait excessivement DUR. Le joueur possède genre 3 crédits au début du jeu et la perte de toutes ses vies amène le joueur au début du MONDE (et non du niveau). Étant donné que les niveaux sont plutôt grands, il est extrêmement difficile de passer un monde constitué de trois grands niveaux avec le nombre de vies que nous donne le jeu...

C'est pourquoi il y'a de l'exploration. Le joueur sera quasi SYSTÉMATIQUEMENT récompensé par le fait d'explorer le niveau, par des vies supplémentaires en nombre parfois impressionnant. Avoir 5 vies supplémentaires d'un coup peut arriver! L'exploration permet aussi de tomber sur des cristaux qui, au bout de 300, donne un crédit supplémentaire.


Et hop... Trois vies! De quoi faire les réserves pour des niveaux supérieurs!


Pour être honnête, une fois que le premier crédit a été gâché, laissez à moitié tomber l'idée de finir le jeu et partez découvrir les secrets dont regorge le niveau dans lequel vous vous trouvez. Regardez bien chaque emplacement à vie pour pouvoir les retrouver facilement la prochaine fois que vous jouez.

N'essayez même pas de jouer avec les savestates, ça rend le jeu bien plus compliqué au final, non, faire le niveau 1-1 la première fois et perdre au niveau 1-2.
Faire le niveau 1-1 la seconde fois, y trouver 3 vies supplémentaires, et perdre au niveau 1-2.
Puis refaire le niveau 1-1 la troisième fois, y trouver les 3 vies d'auparavant plus deux autres vies, trouver 4 vies au niveau 1-2 et mourir au niveau 4-2...
Et ainsi de suite jusqu'à la fin du jeu.

Très honnêtement, on recommence assez peu de fois le jeu et le finir est loin, oh très très trèèès loin d'être impossible. (Rien à voir avec un Contra...) Alors qu'il nous paraît pourtant absolument impossible d'avancer les premières fois. Tout repose sur le fait que recommencer les premiers niveaux n'est absolument pas dérangeant puisque cela permet au joueur de faire plus d'exploration alors que lors de sa première visite, ça le gonflait. Pour empêcher le joueur d'explorer trop lors de ses premières visites, un timer est présent et saura presser le joueur ne se pressant pas assez. La prochaine fois, il saura mieux choisir les endroits à visiter lors de son parcours.


Ne détruisez pas ces plateformes en tirant à tord et à travers!
Ou sinon vous n'aurez la récompense qu'à votre prochain run...


Le level design est donc particulièrement inspiré pour ce premier Turrican et c'est ici l'une de ses grandes forces, il saura présenter le joueur dans une multitude de situations parfois très originales encore de nos jours ce qui est assez impressionnant pour une console comme l'Amiga... Et carrément démentiel si on songe à la version Commodore 64!!!

Tout ces labyrinthes sont étonnamment bien construits et absolument LOGIQUES dans le monde de Turrican. J'étais coincé à un niveau à un moment donné sans comprendre où je devais aller. Il m'a alors suffit de consulter cette carte qui était vendue avec le jeu pour connaître la direction globale du prochain niveau et pouvoir m'en sortir!

Spoiler:


Un peu à la manière de Ghoul's 'n Ghosts, le monde est ici parfaitement résumé sans faire office de « map soluce » non plus, le level design est logique et présentera une multitude de situations malgré tout. Il faudra par ailleurs jouer avec pour toujours utiliser les bonnes armes au bon moment. Un seul cas d'arme inutile à déplorer : La mine qui met bien trop de temps à exploser et qui n'est véritablement utile que pour les ennemis comme les tourelles (qui se battent généralement bien plus simplement avec le laser à 360° de toute façon)

La seule déception serait liée aux boss qui, une fois la technique trouvée, deviennent extrêmement simple (à la limite du ridicule) et qui, de toute façon, n'étaient pas bien fascinants avec des patterns assez pauvres...... Vous me direz, sur Commodore 64, avoir un boss c'était déjà bien! Mais sur Amiga, je pense qu'il y'avait moyen de faire mieux.

Des insectes dans le traitement

Le jeu propose une particularité intéressante. Lorsque vous touchez un ennemi dans un jeu lambda, vous perdez une vie... Ou une partie de vie et vous êtes temporairement invincible. Ces frames d'invincibilité sont totalement absentes dans Turrican. Si vous restez sur un ennemi, votre vie descendra en flèche en très peu de temps ce qui transforme le moindre ennemi en un danger potentiel assez énorme. Pour cela pas de secret, si vous sentez que ce petit ennemi risque de vous infliger des dommages plus longtemps, n'hésitez pas la MOINDRE seconde... Espace pour la bombe...

Turrican est un jeu assez ambitieux pour son époque si on en juge la grandeur et la liberté qu'accordent les niveaux, l'attirail du héros et notamment son laser à 360 degrés mais il existe pourtant des bugs de jeu assez malheureux qui parsèment l'aventure.

Déjà, pour ne rien arranger, le monde du web est un monde de chacal dans lequel trouver une ROM du jeu fonctionnelle est synonyme de calvaire. J'ai essayé 4 ROMs de Turrican qui plantaient toutes soit aux alentours du monde 3 soit à la fin du monde 1... MÊME la ROM OFFICIELLE de Factor 5, qui nous offre gracieusement la chose. Après avoir cependant pris la dernière version de l'émulateur tout en essayant une nouvelle ROM, ça a marché... Allez savoir si c'était la ROM qui marchait mal ou l'émulateur ceci dit... Je vous passe tout ça en bas ne vous inquiétez pas. moai1


C'est quoi ce truc? Que se passe-t-il! Ah! Un bug! Aaaaaah!
(il ne passera jamais le stage 3...)


Malgré cela, le jeu peut aussi amener quelques désagréments même avec la meilleure ROM du monde! Quelque chose de tout bête, par exemple, lorsque vous passez dans un petit couloir en mode « morphing ball », vous pouvez vous lever (donc passer à travers le mur même si vous êtes bloqué à l'intérieur)... Ça n'aurait pas été très gênant si le nombre de transformations en bouboule n'avait pas été limité! Il est donc possible que vous soyez bloqué dans ce mur sans pouvoir vous baisser pour pouvoir en sortir et ceci à jamais!

Dans le même ordre d'idées, certains boss ont la très mauvaise idée de pousser le joueur dans un mur où il perdra toute sa vie et mourra. Le problème venant du fait que le joueur peut encore tirer lorsqu'il est dans le mur, juste avant de mourir. Il m'est arrivé deux fois (donc c'est pas la chose la plus rare qui soit non plus...) de battre le boss alors que je suis dans le mur ce qui a pour effet d'annuler ma mort... Et je reste coincé dans le mur sans pouvoir en sortir...

Je me suis par ailleurs retrouvé dans un autre endroit où je pouvais rentrer en morphing ball... Et ne plus en sortir même en morphing ball.

Dans tout ces cas forts désagréables, le joueur en sera pour ses frais et devra appuyer sur la touche echap qui lui fera recommencer TOUT LE JEU au lieu de lui faire simplement perdre un continue. (ce qui aurait été un poil moins moche...)

A la pointe de l'Amiga

L'Amiga était tout de même une console 16 bits et cela se voit dans ses décors somme toute assez détaillés. Le seul reproche pourrait se situer au niveau des backgrounds des fois un peu vides (et cela dépend des niveaux) mais les graphismes en eux-mêmes ne feraient pas rougir une SNES ce qui est ma foi un point très intéressant.

L'OST est par ailleurs extrêmement réussie, le compositeur, Chris Hülsbeck, a gagné énormément de popularité en ayant été l'un des premiers a exploiter le processeur sonore de l'Amiga et prouve toute sa maitrise ici! Ses bandes son vont de la musique entrainante et rythmée aux tracks un peu plus contemplatives en passant par des ambiances lourdes et pesantes que ne renierait pas un Valcorm fana de musique expérimentale! (Enfin je crois...)

Les 8 bits sortent le silencieux, les 16 tournent en rond, c'est pas mieux!

Turrican sur Commodore 64 a été développé en même temps que la version Amiga... Au fait, Turrican a été développé AVANT TOUT sur Commodore 64 et a été porté sur Amiga en même temps. Cela se voit car le jeu est véritablement impressionnant, le personnage répond plutôt bien et il s'agit des mêmes niveaux que sur Amiga avec quelques différences mineures. (Le jeu a été reprogrammé depuis 0 sur cette nouvelle machine donc certains ennemis ont un comportement quelque peu différent, certaines ennemis « boules » ne quittent jamais l'écran de jeu alors que l'on pouvait les semer sur Amiga, bref, plein de petites différences)

On notera tout de même un petit souci dans le scrolling lorsque l'on fait sauter le personnage... Je sais pas, c'est bizarre, on a l'impression qu'il ACCÉLÈRE en l'air ce qui est... Curieux...
Enfin, bien sûr, le plus grand défaut de la version Commodore 64 est l'absence totale de musique durant le jeu comme cela était bien souvent le cas sur ces types de support... Seul le stage 3 est doté de musiques et cela s'explique par le fait qu'il soit assez particulier... (Je ne dis rien)


Le seul stage avec musique sur Commodore 64... Profitez-en bien!


Ah si, il y'a un autre énorme défaut.... Les temps de chargement absolument HORRIBLES.

Les versions Spectrum et Amstrad en sont dépourvues mais sont moins rapides et donc moins fun à jouer. Les jeux sont aussi globalement moins jolis, possèdent moins de détails et n'ont même pas de musique pour le stage 3. Dans les faits, il s'agit pourtant d'excellents jeux pour leur ludothèque respective.

Le jeu fut cependant porté sur Genesis et PC Engine, la version Genesis est souvent décrite comme étant la pire avec ses musiques atroces. La version PC Engine a des musiques mieux abouties mais le manque de mémoire inhérent à la console n'a permis de n'avoir qu'une musique par monde au lieu d'une musique par niveau ce qui est plutôt dommage... En plus de cela, le stage 3 a été amputé.

Oh, il y'a par ailleurs eu une version Game Boy qui, malheureusement, serait très peu fun à jouer à cause de la lenteur du jeu sur ce support. Remarquons que malgré la disparition du stage 3, les développeurs se sont débrouillés pour que les mondes soient aussi vastes que dans les versions d'origines ce qui reste balèze en soi!

Passage en force

Il a fallu 13 mois de développement pour que Turrican voit le jour et c'était assez impressionnant à l'époque! Turrican est le fruit d'un studio talentueux qui, malgré quelques fautes de jouabilité (espace pour la smart bomb et la mise en boule qui peut être confondu) est encore de nos jours un jeu excellent, fun à jouer, intelligent dans ce level design... En clair, il ne manquait qu'une chose au jeu : Sa suite.

Turrican II : The Last Battle




Cette suite sortit un an après l'original et corrige à peu près tout ce qu'on pouvait reprocher à ce premier opus ce qui change... Pas mal de choses.

Anti-Bug

Tout d'abord, le joueur aura la très agréable surprise de constater que tout les bugs passablement lourdingues du premier épisode ont été corrigés. Il n'est plus possible de se lever lors d'un passage en morphing ball, il n'y a plus de boss qui vous rentre dans le mur et encore moins de passages inextricables. Non, le travail a été impeccable et on peut jouer à Turrican II sans ces contraintes agaçantes en tête.

La ROM de Factor 5 de Turrican 2 fonctionne... Mais la scène de fin ne débute pas, ce qui est euh... Agaçant. (J'ai dû la regarder sur YouTube du coup) J'ai pas eu le courage d'en tester une autre donc je confluerais que les problèmes liés à ça sont toujours récurrents même si il n'y a eu aucun problème durant tout le jeu en lui-même.

On reprend pas les mêmes et on recommence

Il serait particulièrement triste de constater que Turrican II n'est rien de plus qu'une correction de bugs du premier opus... Mais ce n'est bien évidemment pas le cas. Au fait, l'arsenal a passablement muté depuis le premier volet et le joueur qui vient de se faire le premier opus peut être particulièrement dépaysé. Pourtant, les bases sont toujours présentes, notre personnage a toujours un tir de base qui peut augmenter soit en une multitude de tirs assez faibles ou en un tir concentré. (qui prend ici la forme d'une boule de flamme au lieu d'un laser) A noter l'arrivée d'une arme un peu plus particulière, un tir simple et peu puissant qui se partage et rebondit sur toust les murs ce qui lui donne une trajectoire assez folle... Tant qu'il y'a un mur devant le joueur...


Tant qu'on est dans des passages étroits, c'est une excellente arme! Mais sinon...


Cette arme a été mon Némésis durant tout le jeu car, bien que partant d'une bonne idée, elle n'est clairement pas adaptable à toutes les situations!

En dehors de cela, il y'a eu du ménage dans les smart bombs! Adieu la boule qui explose au contact d'un mur et l'inutile mine. A la place, on conserve la smart bomb classique des barrières et on note l'apparition d'un nouveau type de bombes particulièrement surpuissantes se déclenchant en appuyant sur Espace + Bouton Tir. Cette bombe miraculeuse n'est disponible qu'une seule fois par vie cependant.


La Giga Bomb est vraiment impressionnante et longue!


Ce ménage m'a fait une drôle d'impression, comme si le personnage du 2 était moins puissant que celui du 1. Même si il ne possède en théorie que deux armes en moins et une de plus. (Certes utilisables moins souvent)


Petit changement surtout de l'ordre du cosmétique, le laser à 360° est devenu un tir très soutenu à 360°.
A noter une animation particulièrement réussie lorsque l'on tire dans tous les sens!


Pour compenser cette impression, la morphing ball invincible est maintenant utilisable de façon illimitée. Oui. Illimitée. Le principe sera donc d'osciller au maximum entre cette forme peu maniable mais qui vous rend invulnérable et la position debout pour toutes acrobaties et au cas où vous souhaiteriez tirer en hauteur. Les boss ne font ainsi plus l'erreur d'être vulnérables à la morphing ball et il faudra vous débrouiller sans cette arme pourtant si intéressante.


Récapitulons... Le HUD est quand même moins chargé.
Seule l'arme « giga bomb » aurait pu poser des problèmes.
(Et puis les continues on dirait des bombes...)


La loi du level design

Une fois de plus, les niveaux sont vastes et propices à l'exploration, sur ce point Turrican II se déroule à peu près comme son prédécesseur. Quelques changements cependant, les premiers niveaux sont étonnamment peu remplis en vies et le joueur commence sans le moindre continue.
Alors, disons que lorsque je me suis rendu compte de cela, j'ai juste considéré que Turrican II était absolument IMPOSSIBLE à finir avec des moyens conventionnels! Ça faisait au moins 4 fois que je recommençais le jeu et je n'arrivais juste PAS à passer le monde 1-2...

Puis, tout comme le premier, on apprend à connaître les vies de chaque niveau, les bonnes planques à des niveaux de plus en plus avancés et l'on finit une nouvelle fois par aller tellement loin que l'on en finit le jeu. Un défaut de Turrican par rapport à cela qui est accentué dans le II à mon sens est que l'on finit généralement le jeu comme on finirait un niveau... Le dernier boss ne paraît pas franchement plus impressionnant que beaucoup d'autres du jeu ce qui fait que j'ai fini le jeu en faisant « Hein? Quoi? C'était ça le boss de fin? » ... Ce qui est malgré tout dommage.


Une nouvelle fois, l'exploration est la clé.


Tout comme dans le premier, les boss sont assez quelconques au final, le jeu se concentre bien plus sur les niveaux qui, eux, sont toujours aussi diversifiés et bien pensés avec des idées parfois un peu perturbantes.

Au roc, au pic, que dis-je, à la péninsule de l'Amiga

Toujours diversifié dans les limites de l'Amiga, Turrican II propose des niveaux en extérieur avec des dégradés harmonieux qui remplissent déjà plus l'écran que le bleu du premier opus. Tout est globalement plus beau et plus détaillé dans ce deuxième épisode. Les détails amusants sont également bien plus nombreux et le stage 3 est une nouvelle fois plein de surprise.


Simple et beau... Vive le rétro moai1


Le compositeur a encore fait un excellent travail pour ce second opus qui comporte vraiment toutes sortes d'atmosphères accompagnant plus que jamais les différents niveaux du jeu. On peut par ailleurs se demander pourquoi certains boss très simples ont un thème rien que pour eux tant ils se battent facilement!

De la quintessence du 8 bits à la licence des 16

Turrican deuxième du nom est considéré comme étant l'un des jeux clôturant la vie du Commodore 64. Repoussant à l'extrême les capacités de ce petit micro-ordinateur qui a eu, mine de rien, une vie bien remplie. Le jeu se joue toujours aussi impeccablement dessus et possède toujours aussi peu de musiques tout en conservant des temps de chargement très longs... Rien ne change donc...

Turrican II n'a surtout jamais eu de conversion console « officielle » puisque l'éditeur chargé de cela a décidé au dernier moment de remplacer le héros de Turrican par celui de Universal Soldier.... Un film qui sortait à l'époque... Donc inutile de préciser que cela a juste dégouté tous les fans de la série de voir leur héros favori changé en un héros de cinéma random en emportant quelques boss au passage. Le pire dans l'histoire étant que le port n'est pas mauvais en soi, il se joue plutôt bien, les musiques sont moins massacrées dans la version Genesis. Le niveau 3 assez particulier a été remplacé par d'autres niveaux plus classiques comme la jungle ou un motel qui sont censés faire le lien avec le film original... Bon... Et pour le reste, seuls les nouveaux boss qui seraient peu inspirés ont de quoi faire peur... (au moins niveau design)

Sinon y'a encore une version GB (du nom d'Universal Soldier encore) et elle est toujours naze. moai1

La fin d'un temps

Turrican 1 et Turrican 2 sont les bases d'une série qui évoluera énormément lorsque Factor 5 s'emparera totalement de la franchise. Le développeur original de la série, lui, préfèrera faire un dernier Turrican tout seul dans son coin alors que Turrican 3 se développe sans lui. Mais nous verrons tout cela un peu plus loin. Pour l'instant, sachez que l'émulation Amiga n'a pas à vous faire peur (faut que je fasse un tuto... Patience...) et que Turrican premier et deuxième du nom sont encore aujourd'hui d'excellents jeux qui méritent le coup d'œil bien que peut-être un peu courts pour des standards actuels. Essayez-le!



Retourner à l'indexCommenter sur le forum





A propos de Turrican II : The Final Fight (Action/Plateforme) sortis en 1991 sur Amiga

DANS LE MÊME GENRE

SORTI LA MÊME ANNÉE

SORTI SUR LA MÊME CONSOLE

Castlevania : Harmony of Dissonance

Final Soldier

Another World