PlayStation 3   Tales of Xillia   RPG   2011  PAR Haganeren 



J'ai toujours aimé les jeux de rôle japonais... Et il faut reconnaitre que l'on ne se trouve pas exactement dans son âge d'or. Les sorties de J RPG semble toujours venir du même endroit notamment avec un certain espoir venant de la scène indépendante dans les prochaines années. La situation n'est d'ailleurs pas forcément si horrible si l'on continue à aimer les différents producteurs de ce type de jeu. Les Ateliers de Guts, les Disgaea et autres standalone de Nippon Ichi, les apports bienvenue d'Atlus et bien sûr, la série des Tales of.

Doté d'une fanbase grandissante notamment en Occident (alors qu'il parait que ça va pas forcément super bien au Japon où la concurrence est plus rude), elle a su s'imposer grâce à son ambiance très anime voir shonen et ses combats particulièrement dynamiques, tranchant net avec le tour par tour devenant, hélas, de plus en plus niche après que Final Fantasy VII soit passé, il y'a maintenant un bon bout de temps.

Malgré cela cependant, la série est plutôt critiqué pour son ambiance souvent niaise, ses personnages clichés et son ambiance trop... ben anime quoi. Avec cela, son rythme de parution plutôt élevé (Un Tales tous les deux/un an depuis Tales of Eternia sans compter tous les dérivés) qui donne l'impression d'un produit plus produit à la chaine qu'avec une véritable affection achève le tableau.

Pourtant, je reste, pour l'instant en tout cas, un grand amateur de cette série. Pour l'instant, chacun des épisodes que j'ai pu tester présentait son propre lot de qualité et de défaut. Alors certes, nous retrouverons toujours le même format avec ses 6 membres d'équipe, 3 filles et 3 hommes la plupart du temps, son très grand nombre de scène très bavarde ce qui n'est pas au gout de tout le monde et son Sakuraba décidément systématiquement en petite forme sur cette série... Mais malgré ça, les thèmes, les idées, la présentation et le système de combat a toujours su me faire apprécier ou non apprécier chacun des Tales of pour ce qu'il est et non pas comme une énième suite sans âme.

... Et dans son genre, Tales of Xillia m'a plutôt convaincu.

Tales of Xillia



Support : PS3
Version : Anglaise (Même si il existe une version française)
Date : 2011
Développeur : Namco Bandai (Tales Team)
Genre : RPG


Contes de Xillia

Nous nous trouvons dans le monde de Rieze Maxia où les humains et les esprits arrivent à s'entendre parfaitement bien. Les humains nourrissent les esprits de mana qui, en retour, comble leur souhait en leur permettant d'utiliser leur puissance. Une civilisation entière s'est donc crée sur ce principe, avec des bateaux avançant avec esprit de vent et lampe avec esprit de feu. Aristote en serait bien heureux ! C'est au cœur de la capitale du monde de Rashugal que l'action commence avec notamment Jude, étudiant en médecine se retrouve embarqué dans la découverte des sombres expériences humaines au sein de sa propres académie avec Millia Maxwell, qu'il rencontra par hasard en tombant d'un pont.


Rencontre sur l'eau

La jeune femme est d'ailleurs bien particulière puisqu'il s'agit ni plus ni moins du maitre des Esprits Maxwell en personne, une invocation bien connu des fans de la série. (Même si d'habitude, c'est un vieux barbu, mais là, c'est une jolie blonde, bon...) Elle est descendu de son temple dans le but de détruire les dangereuses armes présentes dans ce laboratoire cachés... Mais hélas, les choses ne tournent pas si bien et elle se fait aspirer une grande partie de ces pouvoirs ce qui la force à se retirer.

Ainsi, elle et le héros malencontreusement embarqué dans cette histoire qui le dépasse se retrouve pourchassé par le royaume tout entier. Mais Millia n'a pas dit son dernier mot pour autant et le voyage commence... Et pour être honnête, si je ne m'attendais pas forcément à grand chose niveau scénaristique, j'ai été plutôt agréablement surpris par ce dernier. Je l'ai trouvé remplis de rebondissement, avec un rythme soutenu qui n'est ni trop rapide pour qu'on ait le temps d'apprécier les différentes situations et ni trop lent pour ne pas que l'on s'ennuie. Il est véritablement dommage que certains de ses thèmes aient déjà été exploité dans d'autres Tales of puisqu'il les traite, à mon sens, mieux que n'importe lequel d'entre eux et les problématiques posées sont beaucoup moins évidentes à répondre. Certains pourront dire que la partie la plus intéressante se trouve fatalement vers la fin mais eh, c'est le problème de quant on fait un scénario reposant sur plusieurs twists, on est obligé d'en garder un peu sous le capot pendant les premières heures qui, effectivement, peuvent paraitre un peu décevante...


L'histoire a un ton plus mature et sérieux que beaucoup d'autres épisodes de la série.
Mais cela n'empêche pas beaucoup d'avoir pas mal de petits moments d'humour. Et ça, c'est cool.

Quelque chose d'assez nouveau dans ce Tales of est que le joueur a la possibilité de voir l'histoire du point de vue de Millia ou du point de vue de Jude... Alors, c'est très personnel mais personnellement, j'ai horreur de ça... Voilà. Parce que fondamentalement c'est un jeu de 60 heures et je n'ai pas réellement envie de refaire tous le jeu pour voir comment se passe les quelques évènements qui ont séparés nos deux héros et voir ce qu'il s'est passé de l'autre coté. (Oui, parce que la majorité du jeu reste commune) Pire, il est extrêmement frustrant pour moi de ne pas savoir ce qu'il s'est passé du coté de l'autre pendant que mon personnage est occupé ailleurs durant ces moments de séparation !
Malgré cela, le système a été en général plutôt apprécié donc euh, j'imagine que cela vient de moi...

Histoire de casting

Y'a pas d'autres mots, l'avantage d'avoir deux points de vue sur l'histoire, c'est que l'équipe de développement ont été obligé de faire deux héros plutôt solide au lieu de nous faire, dans le meilleurs des cas, un héros assez cool avec une héroine en demi teinte à coté un peu cruche... (Bon, souvent les héros de Tales of c'est pas la joie non plus en quand j'y réfléchis...) Ici, les deux héros marchent plutôt bien et sont plutôt originaux dans leur relation avec le fait que Millia soit bien plus âgé que Jude et prend au final souvent le commandement.

Les autres personnages ne sont pas en reste et je ne les trouve honnêtement pas si cliché que ça... Même l'un des personnages qui semble avoir été utilisé des millions de fois m'a assez surpris avec un trait de sa personnalité plutôt original et attachant. Les autres personnages ne sont pas en reste et peuvent s'avérer plutôt surprenant, un véritable effort a ainsi été fait à ce niveau et je l'approuve réellement...


De toute façon, dès qu'il y'a un vieillard badass, ça n'augure que du bon.

Il faut dire que l'une des choses que j'apprécie le plus dans cette série, c'est les relations entre les différents personnages souvent mis en avant par des "saynettes "(skit), des petits dialogues non obligatoire que le joueur peut regarder si il le souhaite... Et bon sang, ils se sont bien lâché dans cet épisode, il y'a un très très grand nombre de ces petites scènes à regarder, le plus souvent assez comique et l'occasion de constater que la synergie entre les différents personnages marche définitivement très bien ! Il faut aimer le RPG bavard mais si cela ne dérange pas, on a ici quelque chose de grande qualité.

Les petits gars de Namco ont fait ça bien d'ailleurs, chaque Skits peut être regardable à volonté dans une sorte d'encyclopédie les répertoriant, ils sont classé soit en "main" (se déclenchant avec l'avancement de la quête principale), soit en "etc" (se déclenchant dans des circonstances particulières, genre le dernier plat mangé, le nombre de pas marché, le nombre de fois que le joueur a fait une certaine attaques etc... Faut voir ça comme des mini achievements en fait) et enfin la catégorie "sub" qui est, j'ai trouvé, une manière sympas d'indiquer au joueur qu'il y'a une scène à un certain endroit. (Ainsi, un personnage pourrait balancer plus ou moins subtilement qu'il irait bien à tel endroit, tiens, comme ça, pour rire) Parce que oui, un certain nombre de scène facultative sont à voir pour celui qui souhaiterait plus voir de l'univers... Et il faut reconnaitre qu'un bon nombre sont vraiment très sympas et qu'il serait dommage de passer à coté !


Les skits sont toujours l'occasion d'en apprendre plus sur les personnages à peu cher pour son développeur.

Récit de bataille

Mais si j'ai passé les deux précédents paragraphes à dire que le scénario et les personnages m'avaient agréablement surpris, les Tales of ont tout de même une valeur sûre qui ne m'a jamais déçu : Leur combat. Véritable coup de génie à l'époque de la Super Nintendo, le système de combat ultra dynamique des Tales of (Linear Motion Battle System) est généralement repris et modifié à chaque épisode. Alors, le jeu ne réinvente pas la roue dans cet épisode (contrairement à Tales of Grace par exemple) et on retrouve très largement les bases du système de combat de la série en 3D à la Symphonia/Abyss/Vesperia... Toujours la même équipe quoi.

Pour ceux qui ne connaisse pas, les combats de Tales of se déroule dans une arêne séparé de la map où l'on explore le jeu. Il est possible d'aller vers l'adversaire directement en allant à droite (car oui, héritage de quand le jeu était en 2D, la majorité des itérations 3D conserve plus ou moins le fait d'avoir une caméra un peu de coté même si elle s'adapte aux situations), vous pourrez le tabasser avec le bouton d'action principal, vous protéger ou faire des mouvements de défense avec le bouton de défense (merci bien), utiliser le bouton d'attaque spéciale pour déclencher ce qui est appelé ici des "Artes" qui sont plus puissantes mais consomment des PTs (Points de Techniques) ou encore appuyer sur le bouton menu pour utiliser un objet, demander à un allié de faire un sort précis, revoir leur IA ou fuir. Il y'a d'autres possibilités qui sont plus ou moins arrivés au fil des épisodes, la plus marquante étant la possibilité de pouvoir courir librement dans l’arène de combat (le "Free Run") en appuyant sur R2.


L'épisode se permet un certain nombre de compétences spéciales pour chaque personnage. Soit en tant que partenaire, soit si le joueur les dirige.
Millia peut empêcher certains ennemis de bouger par exemple..

Donc ça, c'est les bases, le système de Tales of Xillia se nomme "Dual Raid Linear Motion Battle" (non mais, ils me font rire avec leurs noms), c'est à dire que le joueur peut se lier à une personne pour pouvoir attaquer un même ennemi à deux. L'idée est de pouvoir faire des combos même si cela l'omnibule et qu'il ne se mettra par exemple pas à frapper d'autres ennemis ou à tout simplement soigner... Il faudra le relacher pour ça. Chaque personne lié possède une sorte de "pouvoir", Jude, en tant que médecin, peut relever le joueur rapidement tout en le soignant si il se prend un coup, MIllia peut maintenir un ennemi, Alvin peut donner un bon coup de guard break bref, l'utilité de ces compétences dépend pas mal de l'ennemi affronté mais le jeu a le bon gout de préciser que tel ou tel ennemi est mieux si affronté avec un certain type de partenaire. Oui !

A noter qu'avec cela, un partenaire est capable de faire des fusions d'artes et autres joyeusetés du genre, une jauge d'overdrive est également présente avec des effets toujours plus intéressants pour le joueur. (ici, fusion d'artes infinis avec possibilité de changer en cours de fusion pour des combos de fou)... Et bien il faut reconnaitre que l'on s'amuse beaucoup ! Autant j'avais trouvé que Abyss et Vesperia n'avait au final que fort peu fait évolué la recette de ces combats en 3D (pas que ce soit fondamentalement une mauvaise chose hein...), autant j'ai vraiment beaucoup aimé cette idée de se lier à un partenaire qui nous soutient ou alors choisir au contraire de ne pas le faire. Cerise sur le gâteau qui me fait très plaisir, sans que ce soit Graces F, il est possible de changer très facilement de combattant en cours de combat... Et j'ai trouvé quasiment tout le monde extrêmement fun à jouer ! (Bon, les mages c'est toujours spécial après faut dire) Et cela vient de quelqu'un qui trouvait dans les anciens Tales of que tout ce qui n'était pas le héros était bien awkward à controller. Mais ici ? Excellent !


Les Fusion Arts sont vraiment marrantes à utiliser... Et bien bordélique aussi !

Roman Initiatique

Bien sûr, tout ces personnages, il faut les faire évoluer, nous sommes dans un RPG après tout ! Et le système d'évolution est ici assez amusant, une sorte de sphérier de FFX en simplifié. Il faut imaginer une toile d’araignée où chaque croisement constitue un "point". Il y'a plusieurs types de point bien sûr : Attaque, défense, plus de PV, plus d'esquive etc. En montant de niveau, le joueur gagne des "JP", ils permettent de pouvoir activer les points précédemment mentionné et bien sûr récupérer la stat associée en commençant par le milieu de la toile pour aller de plus en plus vers l'extérieur. (En gros) Avec ça, il y'a des compétences à l'intérieur de chaque cases formé par 4 points de toile, si les 4 points sont activés, le joueur prend la compétence.

D'un point de vue profondeur c'est pas forcément fameux, il est au final assez facile de monter tout à la fois et c'est juste par présence d'esprit que l'on se dit que, après tout, c'est quand même pas méga utile d'augmenter la sagesse du gros bourrin du groupe et que ces points seraient mieux distribués ailleurs. Chaque personnage possède sa propre toile et cela permet de faire des micro décisions relativement sympas comme prendre plus de TP au lieu de terminer une case parce que l'on s'est rendu compte dans le dernier combat que ça descendais vite ou plus de SP, car les compétences débloqués coutent un certain nombre de SP (Skill points) et les personnages n'en possèdent chacun qu'un nombre limité. Plus un personne a de SP, plus il pourra s'équiper de toute sorte de compétence allant du boostage bête et méchant d'une stat au dash aérien en passant par le fait d'avoir tout ses points de vie et de technique en se faisant ressusciter... Ce que j'ai trouvé TRÈS abusé...


En rétrospective, ça va pas forcément plus loin que simplement attribuer des points de compétences à des stats plutôt qu'à d'autres mais bon.
Au moins, la présentation est sympas.

En fait de manière générale j'ai choisi "normal" comme cran de difficulté mais j'aurais carrément pu pousser plus à hard puisque le jeu est très facile. Il est facile d'accumuler les JPs pour améliorer ses personnages, on peut acheter de la nourriture qui peut augmenter pas mal de stat à 30% pour genre 4 combats(... Ce qui me semble énorme), certaines compétences sont bien pétés et en plus, le système de magasin est aussi particulièrement sympas. En gros l'idée c'est que le joueur doit récupérer sur les routes des matériaux de toutes sortes qu'il va ensuite utiliser pour améliorer les magasins d'armes, d'armure, de nourriture, d'accessoire et d'objet de soin. Plus un magasin est amélioré, plus il a de choix. Ainsi tous les magasins disposent des mêmes objets : ceux débloqués par le joueur. Assez amusant et prenant en ce qui me concerne malgré sa simplicité "no brain", il est cependant mal équilibré en mode normal et les armes/armures les plus puissantes ont tendance à tomber très vite.

Bref, tout cela se corrigera en prenant une difficulté plus élevé.

Fable de technique

Mince, un Tales of avec un bon scénario, un bon rythme, des bons personnages, bon... Un petit cafouillage niveau difficulté en normal mais largement rattrapé par un bon système de combat et le fait de mettre en hard ? C'est le moment idéal pour que le mat baisse un peu non ? Et effectivement, malheureusement le jeu a aussi son lot de défaut. Celui qui est le plus cité par la presse par exemple, c'est ses graphismes... Alors, déjà il faut savoir que Tales of Xillia est, sauf erreur de ma part, le premier Tales of où l'on peut faire tourner la caméra à 360° ce qui est pas trop mal ! En revanche, on peut imaginer que cela signifie plus de boulot pour les graphistes qui ne peuvent plus simplement se concentrer à rendre une partie du monde joli comme autre fois avec les caméras fixes. L'autre partie ne pouvant, de toute façon, pas être vu du joueur puisque derrière la caméra. Ce surplus de travail se traduit ici par une direction artistique clairement moins coloré que d'habitude... Limite terne. Des textures pas bien fameuse et pas mal de répétition. Comme si Namco était un petit peu sur ses réserves pour faire le jeu. C'est d'autant plus curieux que l'éditeur avait semblé trouver un moyen parfait pour faire cache misère : Le cel shading avec Tales of Vesperia mais n'a plus voulu retenter l'expérience depuis... Bizarre car il est clair que Vesperia supporte bien mieux l'épreuve du temps malgré son coté très simple.


Que l'on soit bien clair, je me sens un peu obligé de citer ce défaut vu le nombre de fois que je l'ai vu ailleurs.
Personnellement je m'en suis contre foutu totalement mis à part peut être une certaine absence de couleur dans beaucoup d'endroit.

Alors, tout n'est pas à jeter non plus, certains lieux sont particulièrement travaillé graphiquement et vraiment enchanteur, les sorts de combats sont très joli et ont des effets qui nous en mettent plein la vue et les personnages ont une grande gamme d'expres​sion(bien plus que dans Vesperia à titre de comparaison) qui aide à les rendre d'autant plus attachant. Il y'a même dans la direction artistique générale, niveau architecture et tout, une orientation très asiatique qui est vraiment sympas ! En gros, là où ça importe vraiment, le jeu sait faire l'effort d'être joli et agréable et là où ça ne l'est pas, on est dans le bas de gamme... Et le plus marquant dans tout cela, c'est la "worldmap".

En fait, cet épisode continue dans la lancée de virer le concept de "worldmap" avec ses personnages gigantesque qui voyage sur une carte afin de faire comprendre que les échelles sont censé être bien plus grande. A la place, c'est remplacé par des routes... Et dans Xillia ces routes sont... Inintéressantes au possible. Dieu merci elles sont bourrés de trucs à ramasser et de recoin cachés ave coffre partout donc j'ai eu tendance à ne pas trop faire attention à cela. Si vous êtes du genre à être gêné par ça, vous pouvez vous préparer ! Après, il faut relativiser, ces routes font quasiment toujours 3 zones traversables extrêmement rapidement. Pire, il y'a une option de "Fast Travel" qui est disponible dès le début du jeu qui permet de revenir à n'importe quel ville/route/donjon déjà visité à tout moment. Autant dire que l'épreuve n'est pas non plus trop atroce mais cela reste un défaut marquant du jeu.


Les routes sont généralement peu attrayantes et vide.

Les donjons ont un level design heureusement un peu plus travaillé bien que très classique avec ses grottes labyrinthes ou ses bâtiments mieux structurés. Cela fait un moment maintenant que Tales of délaisse pas mal voir complètement les énigmes pour faire principalement de l'exploration. Quitte à faire cela, il y'a un ajout plutôt sympas : Les personnages peuvent maintenant monter sur des murs et se soulever pour aller sur des strates supérieurs... Oui, ça parait bête comme ça mais pas mal de donjon se retrouvent ainsi à être beaucoup plus verticaux et c'est très agréable de voir ainsi changé un peu la donne. Dans des donjons principalement exploration, se voir attribuer une dimension supplémentaire, je ne dis pas non !

Enfin, sur ce qui est plus musical, il y'a comme une sorte de running gag comme quoi les pires compositions de Sakuraba se trouvent toujours sur Tales of alors que l'homme nous a tout de même pondu du Golden Sun/Valkyrie Profile/Baten Kaitos à coté... Et bien là pour le coup, il s'est surpassé... Mais pas dans le bon sens. Que les musiques sonnent génériques, admettons mais l'OST de Tales of Xillia est peut être dans ce qu'il fait de pire. A part les quelques sympathiques sons de cloche asiatiques pour aller avec l'ambiance générale de temps en temps et quelques musiques de combat (et encore...), rien n'est remarquable, certaines musiques sentent carrément la paresse et il y'a même des endroits où il n'y en a pas. (Bon ok, les ports, en gros y'a que le bruit de l'eau... Ben moi je trouve ça paresseux, voilà). Très clairement l'un de ses pires travaux.


Les donjons ont tout de même quelques énigmes à base de caisse...
Toujours marrant à prendre.

Récit de polish

Donc oui, la partie technique possède des hauts et des bas. Ceci dit, il y'a toujours que l'on ne peut jamais enlever à la Team Tales, c'est qu'ils font des jeux léchés aux petits oignons ! Ce sont donc des jeux plutôt long (J'ai mis 60 heures pour la quête principale + quelques excursion de quêtes secondaires ici et là) et avec des tonnes de petits détails. Par exemple, il y'a beaucoup de scènes annexes à chaque stade de l'histoire ce qui peut paraitre étonnant (ce genre de chose arrivant plutôt à la fin d'habitude) et bien sûr, un grand nombre de quête annexe. Hélas, ces dernières ne sont pas terrible, allant du "aller à un endroit" jusqu'au classique "tuer les monstres/aller chercher tel objet"). Très basqiue donc même si c'est toujours sympas que ce soit des PNJs qui nous donnent ces mini missions et non, par exemple, un grand tableau d'annonce impersonnel.

Avec ça, l'accessibilité est parfaite, les points de sauvegarde plutôt bien distribué et il y'a même une Quick Save si le joueur doit quitter en urgence ! Chaque PNJ a soit une bulle normale, soit une bulle avec un point d'exclamation pour savoir si il est important ou non et le jeu dispose d'un système d'achievement allant du nombre de scène/quête annexes résolus au nombre de fois que tel ou tel perso se sont lié ensemble. Ces achievements ne sont pas totalement inutile puisqu'ils accordent au joueur des points. Ces derniers lui serviront lorsqu'il fera un new game +, il peut ainsi cocher des options plus ou moins cher comme le fait de conserver son argent ou pouvoir avoir cinq fois plus d'XP à chaque combat pour se le faciliter grandement. Une idée présente depuis un bon moment dans la série mais qui prend bien son sens ici, avec son scénario à deux héros.


L'IA des alliés peut être modifiés pas mal.
C'est surtout visible et cool pour les objets où chaque personnage peut utiliser un certain nombre d'objet dans les conditions que le joueur souhaite avec une limite sur à partir de quand il le cessera.

Je pourrais détailler longtemps les petits détails qui parsèment le jeu mais je vais les résumer à une feature : Il est possible de trouver dans des coffres aux trésors spéciaux objets... Ben spéciaux, et notamment des accessoires à mettre sur les personnages. Ça va des obligatoires oreilles de chat au masque de clown en passant par un sac à dos dragon et cela se voit sur toutes les cinématiques du jeu. (Excepté les cinématiques en animation évidemment...). Jusque là, ça va encore, mais il y'a carrément tout un menu sur le fait de pouvoir positionner cet accessoire sur chaque partie de corps du personnages, faire une rotation à l'objet, lui changer sa couleur, sa taille bref, faire absolument tout ce qu'on veut ! Et moi, ce genre de petit détails/features inutiles, cela m'amuse toujours dans ce monde où chaque extras semblent avoir remplacé par des DLCs. (Pas que Tales of Xillia soit totalement innocent de ce coté avec ses packs d'XP et ses costumes Idomaster à acheter sur le PSN)


Affaire de série

Tales of Xillia est le Tales of le plus pré commandé qui soit et d'après Namco, il s'agit du second Tales of s'étant le mieux vendu à sa sortie, Mieux que Symphonia 10 ans plus tôt ! (Du coup, j'aurais bien aimé trouver des infos sur celui qui s'est le mieux vendu... Vesperia ?). Il faut dire que le jeu arrive pour fêter les 15 ans de la série. De manière étrange, on ne trouve pas les nombreux clin d'oeil aux autres épisodes qui sont très souvent représenté dans les jeux. Pas d'armes portant le nom un peu modifié d'un autre épisode ou de carte à collectionner sur les autres héros de la série par exemple. A la place, Tales of Xillia semble prendre dans les systèmes et thèmes des autres Tales of pour se construire.

On retrouve le concept de compétence à équipe de Tales of Vesperia, on retrouve le "Quick Change" de personnage de Tales of Graces, on retrouve bien évidemment le système de combat propre à la série mais cela pousse même aux thèmes du jeu que l'on pourrait voir aussi comme une sorte d'hommage. Pour autant attentioin, j'en reviens à mon introduction où je précise que tous les Tales of que j'avais pu faire me semblait avoir leur propres personnalités, leurs propres avantages et leurs propres inconvénients.

Et bien dans celui ci, les personnages et scénario sont dans ce que la série a su faire de mieux. L'ambiance un peu terne mais avec son coté asiatique saura plaire ou déplaire et l'aspect technique n'est clairement pas au beau fixe. (Malgré, j'insiste, des endroits très clairement plus enchanteur quand ça compte vraiment) Le système de combat fait très bien le job mais ne renverse pas tout pour autant dans la série. On pourrait parler des donjons qui sont sans doute dans les meilleurs de la série depuis qu'ils ont décidé d'abandonner les énigmes (c'est à dire qu'il faut pas s'attendre à du grand art non plus) mais l'exploration sur les routes peut s'avérer fastidieux à plus d'un.

Bref, un RPG non parfait, mais un RPG que je me suis dévoré d'un coup tellement je l'ai trouvé prenant. Un très bon choix sur cette PS3 maintenant en fin de vie.



DANS LE MÊME GENRE

SORTI LA MÊME ANNÉE

SORTI SUR LA MÊME CONSOLE

Ultima Trilogy (I)

Super Mario 3D Land

Skullgirls