Nintendo 64   Perfect Dark   FPS/TPS   2000  PAR Weldar 



Perfect Dark



Certaines personnes vont dire que la rentée sonne dans la N64 à cause d'un certain Drakounet (ou Dragounet) et que ce Weldar met une autre couche avec un FPS culte sorti en fin de vie de la N64 (le jeu a débarqué en juin 2000).
Suite spirituelle de GoldenEye 007 par les défunts Rareware (ok troll), Perfect Dark ne se passe pas dans l'univers de James Bond contrairement aux premières impressions qu'avait laissé le jeu à son annonce.
Le contexte nous projette dans un univers futuriste mélangeant des clins d’œils culturels et cinématographiques dans un gameplay mêlant discrétion et confrontations musclées.


My name is Monde... Raymonde...



Le jeu multiplie les références cinématographiques, ici on a respectivement Blade Runner et Independance Day.


En 2023, une guerre interstellaire perturbe le monde entre deux races : les Maians et les Skedars. Ces deux espèces sont aidées chacune de leur côté par deux organisations humaines rivales de recherches et d'armements : l'Institut de Carrington et la Corporation dataDyne.
On incarne la jeune et nouvelle agente secrète Joanna Dark, baptisée « Perfect Dark » pour avoir reçu les meilleurs résultats à l'entraînement de l'Institut de Carrington.

Sa première mission l'enverra à la Tour de Lucerne, le siège social de la dataDyne, pour sauver un certain scientifique Carrol. Ce dernier aurait des informations importantes à transmettre sur une conspiration accusant la dataDyne, mais aussi les Skedars dont leurs véritables objectifs dépassent la dataDyne...

Le scénario est présent tout le long des missions et demeure plus présent que GoldenEye 007 (le scénario se présentait qu'avec le résumé de la mission en cours), il y a plusieurs cinématiques qui interviennent en début et fin de mission. L'histoire est parcourue de nombreux rebondissements, mais l'ensemble reste volontairement cliché. Ceci dit, tout cela n'est que secondaire et ne sert qu'à poser le contexte et des missions variées.

Comme GoldenEye 007 dont on a pas besoin de compter les similitudes, ce FPS pose un mode solo où on doit enchaîner plusieurs missions en remplissant différents objectifs, souvent dans un souci de discrétion.
Comme l'aventure de Pierce Bond, il est vivement conseillé d'avancer prudemment en ayant un esprit tactique et de ne pas se faire repérer par les ennemis si on veut sortir indemne. Malgré tout, rien ne nous empêche de foncer comme un « barbare fou » (expression qui était citée dans la notice de GoldenEye 007, que c'était bon moai1 ) et de tout pulvériser grâce à un arsenal conséquent.


Lui c'est un nazi qui veut créer le IVème Reich... Ok je sors. ////// Tiens, mais c'est Obama ! Shoot him ?



Joanna Dark : Va mourir un another day.


La difficulté du jeu étant progressive en plus d'avoir trois modes différents : Agent = Facile ; Special Agent = Normal; Perfect Agent = Difficile.
En fonction de la difficulté, on a plus d'objectifs à réaliser, les munitions sont moins importantes et on a carrément pas de gilet pare-balles en Perfect Agent (qui sert comme seconde barre de vie). Je ne vais pas vous le cacher qu'en difficile, les missions sont beaucoup plus palpitantes. L'aspect infiltration ressort mieux puisqu'on doit mieux appréhender les ennemis (il faut recommencer plusieurs fois un niveau pour connaître par cœur la position des ennemis, ça aide) pour pouvoir finir la mission. On a beaucoup plus d'objectifs à réaliser...

Parlons-en de ces objectifs. Si les missions vous font voir du pays dans des niveaux parfois vastes ou linéaires (immeuble, laboratoire, villa au bord de la plage, vaisseau spatial, ruines, désert, neige...), les objectifs qu'on peut réaliser librement dans l'ordre qu'on veut (ou non, parce que le scénario le veut, surtout le dernier objectif humhum) sont très variées.
On peut faire du sauvetage, protection pirater des ordinateurs (attention à ne pas tout détruire, ce serait bête de recommencer une mission à cause de ça moai1 ), éliminer un boss, infiltrer un lieu... De temps en temps, un PNJ nous assiste dans la bataille. L'équipe de Rareware a réussi son coup en nous faisant vivre une tonne d'expérience différente sans se répéter, génial quoi.


Le Skedar ne sait pas, mais il va se faire perforer la tête. ///// Pauvre homme, c'était une mauvaise idée de se cacher derrière une caisse explosive...


Certaines missions sont d'anthologies. Rien que la première qui est immersive où on doit descendre tout en bas d'un immeuble. La partie dans Air Force One est géniale (et petit clin d'œil à un film américain, non?). Le labyrinthe du Pelagic 2. L'assaut dans la villa de Carrington. L'infiltration à la ville de Chicago avec une ambiance du tonnerre et la peur de tomber en face d'un drone de combat...
Le jeu compte pas moins de 21 missions, dont 4 bonus (et géniales). Les finir dans les trois difficultés prend pas mal de temps et l'aventure ne se limite pas à son mode « Missions ».
Plus qu'une simple « suite spirituelle » de GoldenEye 007, le FPS de Rareware propose un paquet de modes à faire pâlir un FPS moderne (ok troll).


OSS Dark : Allo ici Kadhafi coincé dans les toilettes.


On a un Simulateur de combat qui est en quelque sorte le mode multijoueurs, mais aussi solo. Ce mode propose de nombreuses configurations nous permettant de personnaliser comme on veut nos parties et même de jouer en solo.
Les développeurs ont eu la bonne idée de proposer une vingtaine de challenge ou soit des paramètres déjà enregistrés pour le futur challenger. Ces défis permettent en quelque sorte de faire le tour des différentes modes multijoueurs ainsi que des différentes arènes et armes.


Lance-roquette VS Hélico ! Après nous avoir canardé tout le long de la montée de l'immeuble, il est temps de se faire plaisir... ////// Le mode multijoueur en écran splitté dans le niveau villa.


Depuis GoldenEye 007, de nombreuses améliorations ont été apportées : comme il a été dit, tout est personnalisable. Que ce soit la durée des combats, la limite des frags (individuel/équipe), les armes, son personnage, la musique, différentes options bonus et bien entendu l'arène.
Les arènes en elles-même sont bien conçues. Le level design est bien pensé pour une chasse à l'homme stressante avec quelques endroits stratégiques. Les arènes sont assez variées et elles reprennent les couleurs de certaines missions du mode solo (villa, ruines, parking, Zone 51, base...) et en bonus, on retrouve des arènes de GoldenEye 007 remises au goût du jour. (Facility ! )
Toutes ces options permettent de créer un grand nombre de parties différentes, même si cela peut paraître normal aujourd'hui. La nouveauté en plus que je trouve génial, c'est l'ajout de bots et on peut régler leur niveau jusqu'à un truc atroce.
(petite partie entre copains : moi et des potes en équipe dans Facility VS une équipe de bots avec le niveau le plus haut. C'était ultra stressant, dès qu'un bot passait, il nous éliminait en moins de deux. On s'était enfermé dans les toilettes et on avait déployé des sentries avec le Laptop Gun et on ne quittait pas les toilettes omg)

En plus de ces différentes options multijoueurs, on a bien entendu différents modes de jeux. On passe par les classiques Death Match, Capture la mallette, Roi de la zone, Tenir la Mallette, Centre Hacker (un mode plus original où le joueur doit récupérer un décodeur et l'utiliser sur un ordinateur pour gagner des points. Quand il se connecte à l'ordinateur, il doit rester à côté et il est désarmé pendant un certain temps), Décapsuleur (un joueur devient la victime que les autres joueurs doivent éliminer pour gagner des points. La victime en question gagne des points en survivant le plus longtemps possible)
Les modes sont des classiques dans l'ensemble (sauf Centre Hacker), mais ils assurent un minimum pour bien s'amuser avec les nombreuses options possibles. Notons qu'à la fin d'une partie, des médailles sont attribuées au joueur en fonction de leur performance, ainsi qu'une critique humoristique.

Outre ces modes dans le Simulateur de combat, on trouve un classique mode Coopératif où le second joueur incarne Velvet Dark, la sœur de Joanna (qui est simplement un personnage bonus, absent dans le mode histoire) et un autre mode plus intéressant et original : Contre Opération. Dans ce mode, le joueur 1 incarne Joanna Dark et il doit remplir ses missions comme dans le mode solo. Quant au joueur 2, il incarne un ennemi random (avec une seule arme + une capsule de cyanure pour mettre un terme à sa vie random) qui doit tout naturellement stopper le joueur 1. Le joueur 2 meurt très vite (généralement une balle), mais il réapparaît toujours tant qu'il y a d'autres ennemis dans le niveau. Notons que le joueur 2 peut faire son traître et tuer ses compagnons.
moai1


Arme de DSK ça. ///////// Le Laptop Gun, une arme de BG. Quel sentiment jouissif de puissance quand les balles traversent la tête d'un pauvre homme (ou femme).


En cherchant bien, on trouve un autre mode de jeu, le mode entrainement qui est une sorte de niveau à part : l'Institut Carrington.
On accède à ce mode tout simplement en quittant le menu principal (celui où on voit Joanna Dark devant un ordinateur). Dans ce niveau, on peut se promener librement dans le bâtiment à la manière du manoir de Lara Croft (sans Winston par contre) et on peut utiliser différents ordinateurs pour se renseigner sur le background, les armes débloquées...etc.
Comme je parlais d'entraînement, il y a un stand de tir qui propose différents défis avec les différentes armes du jeu et il y a une salle obscure qui nous permet de faire des simulations de combats et d'interactivités avec le décor...
Un petit mode à part qui est la bienvenue, comme celui de pouvoir utiliser des triches pour le fun (qu'on débloque dans le mode solo... notons que les temps à réaliser sont plus faisable qu'un Facility en 2 minutes en difficile moai1 ).


Joanna Dark et le bot au DY357-LX.


Je pense que j'ai fait le tour des différents modes de jeu disponibles. Il est temps de passer dans le côté technique.
Depuis GoldenEye 007, la jouabilité n'a pas beaucoup changé et les habitués n'auront pas de mal à s'y faire avec ce Quake-like.
C'est dire. Rareware a fait du bon boulot et la manette N64 est vraiment parfaite pour les FPS. Le stick analogique est très souple pour les déplacements tout, les flèches jaunes sont bien positionnées et elles servent surtout à staffer sur les côtés. On peut aussi staffer en maintenant la touche de visée enfoncée, c'est très pratique lors des fusillades.
On peut se baisser pour emprunter des conduits ou lors des combats, on peut actionner/ouvrir des portes...etc. C'est très classique, mais c'est bien foutu grâce à la maniabilité et c'est ça qui est jouissif. Par contre, on ne peut pas sauter, mais ce n'est pas du tout gênant.
L'IA des ennemis est bonne aussi. Ils sont assez intelligents, ils n'hésitent pas à sa cacher derrière un mur, à faire des roulades et même à attaquer au corps à corps si on est trop près d'eux... C'est très plaisant de parcourir les missions sous ces conditions. Cela peut paraît sommaire aujourd'hui, mais des IA comme ça, c'était bien foutu pour l'époque.

Parlons un peu des armes du jeu.
On a environ une trentaine d'arme qui demeurent très variées. On passe par les classiques pistolets (avec variante), mitraillettes, fusils mitrailleurs, fusil à lunette, fusil à pompe (tellement bon d'entendre le son de la balle transpercer le corps d'un adversaire), lance-roquette, couteau de combat, mines (les mines de proximité, tellement BG ça).
La plupart des armes ont une seconde fonction qu'on active en maintenant la touche B enfoncée. On peut par exemple donner des coups de crosse avec le silencieux ou transformer le Dragon en bombe...
Le jeu ne faisant pas dans le réalisme (et c'est tant mieux), on peut porter autant d'armes qu'on veut. On peut utiliser certaines armes en double aussi.


Ceci est Elvis (presse les, ok je sors), un alien plutôt loufoque dont son design n'est pas sans rappeler la caricature de base. ////// Les Ruines Skedar est un niveau très long à finir.


Au milieu de toutes ces armes, il y a certaines qui sont vraiment fantastiques. Le Farsight XR-20 a une fonction de zoom qui permet de voir à travers les murs dans un délire visuel. La balle tue en un seul coup et ça c'est BG de faire son sale lâche qui élimine les autres joueurs tranquillement dans son coin. génial1
Le lance-roquette Slayer a une fonction de roquette qu'on dirige soit même. Se faire courser tout le long par une roquette, c'est marrant.
Le Laptop Gun, mon chouchou, en plus de sa puissance de tir qui fait mal, elle a une seconde fonction qui permet de la transformer en sentinelle automatique qui se fixe sur un mur/sol.

Dans l'ensemble, c'est assez réussi pour des parties multijoueurs très fun. Il y a la possibilité de débloquer quelques armes de GoldenEye 007 avec le son d'antan.


L'Expansion Pack dans la peau (et le Dolby Surround).


Graphiquement, Rareware envoie la pâtée encore une fois. Utilisant l'Expansion Pack de façon obligatoire (sinon pas de missions bjr), car le jeu est très lourd, mais il fait des merveilles. Bien que le moteur soit le même que celui de GoldenEye 007 ou presque, il y a beaucoup d'éléments, de détails qui s'ajoutent... L'ensemble est splendide, bourré d'effets visuels et c'est très fluide. Les niveaux sont jolis et variés avec un level design bien pensé.
De bonnes prouesses en perspectives. On peut noter un petit effet visuel très amusant quand on est frappé ou drogué : l'écran se brouille et devient flou comme un effet de vertige.
Par contre, on peut s'apercevoir de quelques ralentissements en multijoueurs quand l'action devient beaucoup trop chargée.
Autres détails qui sont sympa à noter : les animations des ennemis/personnage. Même si les visages des ennemis sont fixes et inexpressifs, mais détaillés, ils restent bien animés au niveau de la gestuelle. Ils ont en effet plein de petits gestes assez marrants, comme par exemple le mec qui se gratte l'entre-jambe durant sa pause, ou quand il est à l'agonie et qu'il vous pourchasse à cloche-pied, ou quand on tire au niveau de la gorge et qu'il hurle tout en essayant de bloquer l'hémorragie au cou, mais il s'écroule tout doucement... C'est bon ça.
Petite anecdote d'un concept qui aurait pu voir le jour, Rareware avait étudié le projet de pouvoir nous prendre en photo et de coller notre tête modélisée par le jeu aux personnages. Malheureusement, cela n'a pas vu le jour, car c'était trop long (parait-il). A la place, ils ont mis leurs propres visages. (c'était le cas avec GoldenEye 007)


... Cela aurait pu être excessivement rigolo. génial1 ///// Quand on tire dans la tête, le mec agonise un peu avant de mourir. Que c'est bon. huhu...


Quant à la bande-sonore, c'est un habitué de Rareware qui s'y colle : Grant Kirkhope (on lui doit principalement les Banjo&Kazooie/Tooie, Donkey Kong 64... etc.).
Étant habitué des OST des Banjo, j'étais assez surpris de voir qu'il était le responsable de celle de Perfect Dark. Il faut dire que les univers sont totalement opposés et là Kirkhope livre une OST plus sombre.
La plupart des pistes sont des réussites voir cultes. Je l'aime ce Grant.
On a un doublage anglais assez convaincant qui donne une certaine âme aux personnages malgré des visages fixes. Les ennemis balancent pas mal de répliques lors des combats ou quand il meurt (« Mom ! I'm sorry ! » … so british cet humour moai1 ), l'ambiance est excellente. Un autre truc que j'adore, les bruitages des impacts des balles quand elles perforent le mur et surtout les corps, le bruit est tellement ultime. (surtout quand le mec se fait perforer la tête avec un Laptop Gun, haha)
Bref, musicalement, c'est immersif en plus d'une excellente qualité audio grâce au Dolby Surround.


Il y a pas à dire, même avec le poids de l'âge, Perfect Dark reste l'un des FPS des plus marquants. Je ne cacherai pas qu'il y a une part de fanboyisme, mais rien à faire, j'accroche de façon ultime à ce genre de FPS orienté dans un style plus infiltration.
Ajoutant à cela une technique irréprochable pour l'un des jeux les plus jouissifs. Il surpasse GoldenEye 007 pour être plus complet, technique et varié (et gore aussi. Huhu). Le jeu demeure plutôt difficile, surtout qu'on a pas de points de vie qui se régénèrent, ni de checkpoints dans les niveaux ou de flèches indiquant où aller. (ok troll, je sors)
Néanmoins, on peut toujours trouver que le jeu a un peu vieillit ou qu'il soit un peu rudimentaire. Il correspondra à un autre genre de FPS.
Le jeu a eu une seconde jeunesse sur le XBOX Arcade dans une version HD avec de nouveaux visages (et graphismes plus fins et détaillés). Je l'ai faite récemment, c'est ce qui m'a donné envie de faire cette review en fait. explosé de Rachid
Enfin, la série « Perfect Dark » a eu droit à un épisode préquelle sur GBC et un nouvel épisode sur XBOX 360 (mais de qualité discutable).


Les premiers niveaux du jeu mettent très vite dans l'ambiance.


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