PC   Castlevania : Lords of Shadow 2   Action/Aventure   2014  PAR Weldar 



Castlevania : Lords of Shadow 2


Ultime épisode de la trilogie ‘’Reboot’’ par le studio espagnol Mercury Steam qui aura suscité un certain nombre de sentiments auprès des amateurs de la saga Castlevania.
Si le premier épisode remporta un vif succès, le second épisode fut plus mitigé, quant au troisième, il remporte aussi un certain partage… Injustifié, ou pas.


Entretien avec un vampire.

Alerte Spoils : Les premiers paragraphes contiennent des spoilers autour de Castlevania : Lords of Shadow et Castlevania : Lords of Shadow - Mirror of Fate. Attention.

Des années se sont écoulées depuis que le vampire Laura se sacrifia pour sauver le guerrier trompé de la Confrérie de la Lumière, Gabriel Belmont, en le transformant en vampire. Se baptisant Dracula et devenu maître d’un vaste château, cet ancien humain cherche désormais à assouvir sa vengeance sur l’humanité et sur Dieu.
Un jour, le fils de Gabriel Belmont, Trevor, caché dès sa naissance par sa défunte mère, se dressa contre son père dont ce dernier ignorait encore son existence, mais Trevor mourra au combat... Sur son dernier souffle, amusé, le fils de Dracula dévoila son identité, bouleversant son père qui le sauva aussitôt en offrant son sang maudit, en contrepartie, Trevor devint à son tour un vampire et se renomma Alucard…

Depuis ces événements, la Lune a éclairé à mainte reprise le sombre Castlevania, domaine de Dracula. Las, le maître repousse sans cesse les assauts des humains et de la Confrérie de la Lumière et ce cycle semble se perpétrer…

Un soir, Zobek, l’incarnation de la Mort, l’être qui a trompé et manipulé Gabriel quand il était encore humain, vient à la rencontre de ce dernier, "son ami". Il découvre un Dracula affaibli, dépassé, ne ressemblant plus qu’à un vieillard se cachant du monde. Zobek propose à "son ami" de s’allier pour empêcher le retour providentiel de leur ennemi commun, Satan. Dracula refuse et l’unique réponse de Zobek sera de projeter le vampire hors de son trône et surprise, le joueur découvre qu’on est désormais dans un monde contemporain.
Perdu dans un monde qui est allé plus vite que lui, Dracula erre en ville à la recherche de réponses et c’est alors qu’il voit Trevor dans une ruelle, mais un Trevor encore enfant. Dracula le suit avant d’être attaqué par un sbire de Satan…


Une soirée normale au Castlevania. //////// Il est tout desséché le petit Dracula au début.


Vous l’aurez deviné pour ceux qui ont eu l’occasion de vivre le premier épisode, Castlevania : Lords of Shadow 2 reprend précisément là où ça c’était terminé, si on zappe le prologue mouvementé où Dracula doit repousser un assaut d’humains mené par un redoutable Paladin.

L’originalité de ce reboot était d’incarner et de suivre l’évolution d’un guerrier torturé devenu Dracula, l’ennemi de toujours dans la saga originale. Personnage complexe et tourmenté, ce Dracula est un personnage noir, mais très attachant et charismatique. Le pari était osé, mais ce n’est pas tout, avec ce troisième opus, les scénaristes ont eu l’idée de poser l’action de cette histoire dans un monde moderne, ou plutôt un monde futuriste à mi-chemin entre le cyberpunk et le gothisme. Malgré la base d’un univers urbain, la direction artistique ne se perd pas dans une atmosphère trop commune, car l’impression surnaturelle demeure, après tout, la ville a été construite sur les ruines du château de Dracula. C'est une idée assez originale et très amusante.
Les développeurs ont trouvé un certains compromis entre proposer un univers moderne et de garder les pieds dans certaines bases, bien que bon nombre de décors sortent largement des sentiers battus en évoquant le laboratoire hi-Tech, par exemple.

Cela dit, toute l’action ne se déroule pas dans cette ville moderne, par un jeu du scénario, Dracula sera amené à revenir dans son château à une certaine époque. Ici, le joueur sera moins dépaysé par l’atmosphère, même si la diversité des lieux reste à revoir.


Même si on dans un monde futuriste et urbain, les décors conservent un cachet "gothique". /////// Plusieurs lieux sont très impressionnants.


Il y a beaucoup de choses à dire sur l’histoire, notamment grâce à sa qualité de reboot.
Le scénario en lui-même est plutôt bon. L’univers est très riche et la narration est bien menée, même si le ton reste un peu moins épique que le premier opus, faute d’avoir une progression qui est plus orientée dans l’exploration d’une zone donnée alors que l’autre était linéaire dans le cadre d’un long voyage à travers diverses contrées.
A titre personnel, j’ai trouvé Dracula (doublé par Robert Carlyle) très attachant là où Gabriel Belmont l’était moins dans le tout premier épisode, mais les scénaristes ont, mine de rien, su donner un sens à cela.
Dracula rencontrera de nombreux personnages dans son avancée, dont le grand retour de Zobek, la Mort personnifiée en un homme d’affaire très classieux (doublé par Patrick Stewart) accompagné de son silencieux bras droit. Le maître des vampires sera aussi hanté par les apparitions de son fils Trevor (doublé par Richard Madden), il reverra certaines personnes qu’il ne pensait pas revoir et surtout il sera directement confronté aux bras droits de Satan, les biens nommés Acolytes.
Notons que certains personnages furent introduits dans l’opus 3DS (qui est aussi disponible en dématérialisé sur 360/PS3 et PC) Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate, mais cela ne perturbera pas tant que ça la compréhension de l’histoire, étant donné que le prologue raconte grossièrement les événements de cet épisode alternatif.

Le casting est assez riche, au point que certains protagonistes semblent avoir malheureusement subis un traitement bien moindre par rapport à d’autres. La dernière partie de l’histoire se boucle trop rapidement qu’on a la désagréable sensation que cela a été bâclé, faute de temps peut-être, pourtant la narration restera agréable, se renouvellera équitablement en plus d’être accompagnée de certains retournements de situations bien vues. Il n’y a que la dernière partie de l’histoire qui semble se finir trop abruptement avec une fin expéditive. Dommage.


Dracula est mal réveillé le lendemain d'une cuite, il se promène à poils, sous un peignoir, dans les rues de la ville... Le début est vraiment cool! Dommage qu'il dure peu longtemps. /////// Zobek, l'incarnation de la Mort, est très classe en "Business Man".


Si j’accorde peu de crédits au principe du reboot même, il reste que cette relecture de la saga était intéressante en proposant certaines idées ou des clins d’œil bien vus. J’ai trouvé cette suite bien plus enthousiaste en tant que relecture de la saga vis-à-vis du premier épisode.


Metroidvania urbain et visite de musée.

Comme bon nombre de triple A de cette génération, le scénario a souvent une part importante dans l’expérience du joueur, mais le gameplay a aussi le mérite d’être cité... Oui oui, j'essaye d'introduire ce paragraphe au mieux que je peux...

Si le premier épisode proposait une forme très classique, mais efficace en tant que "BTA Next Gen", ce second volume (enfin, le troisième) cherche à se démarquer pour devenir plus personnel. Le principal apport dans Lords of Shadow 2 c’est l’exploration, sans doute issue d’une volonté de plaire à une "Fanbase" de la saga originale (comme l’opus 3DS en fait).
On abandonne la linéarité du premier opus avec sa décomposition en différents niveaux d’actions, pour s’offrir désormais deux vastes zones à explorer, la ville du Castlevania dans une époque futuriste et le château du Castlevania dans une époque passée et lointaine. Le déroulement s’inspire des "Metroidvania" où le joueur progressera dans un monde semi-ouvert et évoluant grâce à l’acquisition de nouvelles compétences qui lui permettront d’accéder à de nouveaux lieux là où il ne le pouvait pas avant. Cependant, on ne nage pour autant pas dans une pure exploration à la Metroid. Le scénario ayant une part importante, le jeu restera dirigiste et l’exploration ne fera que de suivre un fil logique... un peu comme les derniers Metroidvania avec un certain regard.

Toujours sur la forme, si on se sentira plus proche de l’épisode 3DS que de Symphony of the Night, ce qui portera surtout préjudice à notre appétit d’explorateur, c’est le manque de diversité des lieux là où les Metroidvania ont une pluralité de zones. L’univers reste pour autant très cohérent et malgré qu’on ait deux mondes différents à explorer, ils sont tous les deux divisés en seulement 4 parties. Si la ville semble avoir été soignée, car elle est grande et elle a un ton bien à elle (ruelles, usine, souterrains, cathédrale, hôpital…), le château semble moins bien traité, il est plus petit bien qu’assez riche, mais pas assez (hall, catacombes, bibliothèque, théâtre…).
En soi, la véritable exploration concernera surtout l’obtention des bonus cachés (les upgrades en vie, magie…etc.) que celui du fil directeur où le joueur n’aura pas vraiment l’embarras du choix pour aller du point A au point B dans la progression de l’histoire. Globalement, c’est linéaire, mais il y a divers embranchements pour relier les différentes zones ou pour atteindre un bonus.


Non, ce n'est pas la copine de Marilyn Manson, mais une charmante doctoresse qui mettra bien des misères dans Castlevania. /////// Si on a l’œil, on trouvera des Upgrades et autres bonus cachés, dans d'autres situations, il faudra revenir plus tard.


Le sentiment d’exploration n’est pas parfait, mais il a le mérite de proposer une formule moins convenue de ce qu’on avait dans le premier Lords of Shadow et dans bien d’autres triple A. Les mauvaises langues diront que l’exploration était un moyen de rallonger la durée de vie de cet épisode en multipliant les allées et venues, d’autant plus que les téléporteurs sont peu nombreux. La durée de vie est effectivement moins longue par rapport au premier épisode, mais un poils.

Pour autant explorer ce vaste univers reste très plaisant. Le level-design est bien foutu et il multiplie aussi les phases de plates-formes sympathiques, bien qu’on puisse noter l’absence de la traditionnelle Tour Horloge, remplacée par un petit beffroi sans escalade d’engrenages. Ce n’est que du détail de puriste, cela dit…


Un vampire, ça trompe énormément.

L’exploration n’est pas le seul apport dans cette suite, Castlevania : Lords of Shadow 2 a eu l’audace (ou la mauvaise idée) d’inclure une notion d’infiltration. Cet ajout a eu l’occasion de faire couler beaucoup d’encre avec la presse, comme les joueurs, pour autant l’infiltration n’est peut-être pas une réussite, mais elle n’est pas non plus une catastrophe.
A plusieurs reprises dans son aventure, Dracula devra accéder à divers lieux clés en évitant de croiser le regard de certains ennemis surpuissants (bien que dans une séquence, on explosera un de ces ennemis à la régulière, deux secondes après… bon...) et c’est ainsi que Dracula est réduit à se transformer en rats pour se faufiler derrière les gardes ou à envoyer des leurres pour tromper les gardes. Cette déchéance!
En effet, cette phase sera bien particulière vu que le vampire ne pourra pas attaquer et il devra progresser que par ruse.

L’une de ses premières ruses est de se transformer en rat quand le joueur pénètre dans une sorte de cercle noire. Une fois dans la peau du rongeur, le maître des ténèbres pourra passer derrière un garde ou se faufiler dans des conduits pour déjouer des énigmes. Être un rat c’est bien, mais on sera étonnamment très faible... Un garde agacé pourra nous écraser avec son pied, se frotter à un fil électrique fera exploser le rat. Ainsi on meurt d’un seul coup, mais le joueur dispose d’un certain nombre d’essais, symbolisé par une petite armée de rats qui vous suivront derrière, mais attentions à qu’ils ne se prennent pas des pièges eux aussi.


Une fois que Dracula est en rat, le monde prend une autre dimension... Dracula, par le passé, puissant maître des vampires qui se transformait en monstre gigantesque, se métamorphose désormais en rat... haha... dur. //////// C'est l'une des meilleures sessions d'infiltration du jeu.


La mort subite n’est pas la seule difficulté quand on est un rongeur, Dracula ne peut pas quitter sa forme de rat à loisir, il est obligé de revenir vers un cercle noir pour pouvoir abandonner cette apparence. Cette contrainte ajoute ainsi du piment à ces phases, vu que linéarité oblige, il existe généralement qu’une solution pour en venir à bout de ce puzzle déguisé.
D’ailleurs, les phases d’infiltrations représentent les véritables casses têtes du jeu, étant donné que les énigmes au sens plus traditionnel comme celles du premier Lords of Shadow sont moins nombreuses, mais toujours existantes et certaines épreuves sont très intéressantes.

La seconde ruse du vampire est de prendre possession des gardes quand il se retrouvera derrière l’un d’eux. La possession s’effectuera rapidement et avec la plus grande discrétion malgré le bruit engendré. Cependant, ce n’est pas une possession totale, car elle ne dure que quelques secondes (avant que le possédé explose, dur) et ses déplacements sont dignes d’une personne saoule… ce qui ralentira le joueur.
Cet atout (pas celui d’être saoule) permet d’activer des interrupteurs qui sont inaccessibles pour Dracula (il se fait battre par la technologie, dur)… et aussi de tuer le garde sur le coup une fois le temps de possession écoulé, bien qu’il soit remplacé immédiatement par un autre dans la seconde qui suivra…


"There is a red spy in the base..." "Surprise, butt... sex butt!" /////// Les promotions internes au Castlevania s'effectuent sous le bureau de Dracula.


Enfin, Dracula ne reste pour autant pas si handicapé que ça. Il peut utiliser ses pouvoirs pour détourner l’attention des gardes et d’en profiter pour passer derrière eux.
Au final, ces séquences ne sont pas extraordinaires, les possibilités sont certes minimes, mais elles ont le mérite d’apporter d’autres expériences, surtout pour un Castlevania. On pourrait décrier que ce n’est qu’une simple mise en norme, vu que de plus en plus de jeux ont leurs phases d’infiltrations (The Legend of Zelda, Batman Arkham…), mais ce serait cracher un peu pour rien dans la soupe…
De plus, certaines séquences sont assez sympathiques comme celles dans la volière, stressante au demeurant.


Un vampire, ça cogne énormément.

Ainsi, l’exploration et l’infiltration sont les deux aspects clés de ce Lords of Shadow 2, le rendant différent et plus unique que le premier opus, accusé d’être un fourretout. Pour autant, l’ultime épisode de la chronique de Dracula garde son modèle de base : le Beat Them All.
Ce n’est que sans surprise qu’on retrouve toutes les caractéristiques du bon Beat Them All nouvelle génération. Un ton habituel, mais dynamique et efficace, qui est accompagné par une large liste de combos dont on en débloque en les achetant avec des points d’expériences obtenus après avoir vaincu un adversaire. Classique.

Beat Them All coïncide aussi avec combat technique où le joueur doit analyser les mouvements de ses assaillants pour éviter ou contrer avec une parade leurs assauts, ou inversement, de profiter d’une ouverture de la défense de l’ennemi pour l’attaquer. C’est un terrain classique, mais le niveau reste assez bon pour que le joueur ne se repose pas sur ses lauriers. Certains combattants nécessitent une approche particulière comme de les attaquer par derrière ou de dévêtir leurs armures. Quant aux boss, ils sortiront évidemment du lot, la technicité l’emportant sur le reste. Les boss sont pour la plupart sympathiques, dont deux ou trois sont mémorables.


Le gameplay est classique, mais la technicité fait le style de ce jeu. ////// Certains boss sont géniaux.


Le maître des vampires est un combattant habile. Les commandes sont intuitives et répondent au doigt et à l’œil. Les phases de plates-formes sont tout à fait abordables et la plupart des actions sont automatisées (comme bon nombre de jeux de cette génération), rien de bien surprenant en soi. Cependant, si plusieurs séquences semblent se méprendre aux classiques inspirations à la Prince of Persia (ce n'est pas le premier), le jeu offre la possibilité d’obtenir une petite aide pour repérer, via un voyant rouge, les rebords auquel on peut s’y agripper étant donné que ce n’est pas toujours clair. Un autre défaut du premier opus qui est corrigé où c'était parfois jugé confus.
Enfin, Castlevania : Lords of Shadow 2 présente un bel ajout depuis le premier opus, l’apparition d’une caméra réglable sur 360 degré, facilitant grandement l’exploration pour un jeu d’aventure 3D. Notons qu'on peut consulter une carte de la zone qui se complète au fur et à mesure de notre progression, sauf que cette carte est peu utile. En effet, on peut regarder que la carte de la zone qu'on explore actuellement (et seulement la carte de l'étage, étant donné qu'une zone est divisé en plusieurs secteurs) et non d'y voir toutes les différentes cartes des zones.

Si Dracula se bat avec un semblant de fouet, gardant un lien logique avec sa première aventure, il a aussi d’autres armes qu’il débloquera au fur et à mesure de sa progression. On obtiendra des poings fulgurants, les Griffes du Chaos, et une épée glacée, l’Epée du Néant… C’est une classique dualité de deux armes opposées qui est une nouvelle fois reprise dans le gameplay d’un jeu.

Ces armes ont donc chacune leurs styles, leurs capacités et leurs combos. Chacun y trouvera son compte, mais ces armes offrent aussi des caractéristiques qu’il est bon de tenir compte. Ces deux armes ont des fonctions secondaires qui aideront le joueur à bien des reprises dans sa progression. Ainsi, l’épée de glace, en plus de faire remonter notre vie à chaque coup, elle peut envoyer une balle de glace qui givrera une chute d’eau et Dracula pourra escalade ce mur de glace temporaire. Quant aux poings, par leurs forces et la chaleur engendrée, elles peuvent faire fondre les armures de nos assaillants et on peut aussi balancer une balle explosive détruisant certains éléments de décor.


Certaines capacités, comme celles qu'offrent l’Épée du Néant, permettent de franchir certains obstacles. //////// Si les phases de plate-formes conservent un aspect "automatique", elles sont assez nombreuses dans cet épisode.


Chacune de ces armes, où on peut alterner d’une simple pression de la gâchette, consomme de la magie et elles ont respectivement chacune leurs barre. Pour regagner de la magie, il faut absorber des particules particulières en appuyant simplement sur le stick analogique (R3 pour la Playstation 3) quand on est en présence de ces bonus. Une astuce du jeu est de faire monter un indicateur de coups sans se faire toucher par nos adversaires et une fois cet indicateur rempli, chaque coup fait apparaître ces bonus de magie. C’est un modèle hérité du premier épisode.
Cependant, on peut remplir nos barres de mana si on trouve une vierge de fer, ainsi qu'un bonus (un cœur humain) pour regagner de la vie qui se mettra sur notre route.

Outre les armes, en bon aventurier, Dracula dispose de différentes aptitudes, remplaçant les Subweapons d’une certaine façon, qu’il débusquera au fur et à mesure de son avancée. Le vampire peut se transformer en brume, c’est un pouvoir qui lui permet de passer à travers des grilles, mais aussi pour passer inaperçu quand il doit éviter d’être face à face avec certains types d’ennemis.
Il pourra aussi récolter des cristaux rouges, en nombre limité, qui sont l’équivalent des célèbres couteaux de lancer de la série. Le maître des ténèbres peut aussi envoyer une nuée de chauve-souris qui attaquera les ennemis du maître.
Enfin, en consommable (trouvables sur le cadavre d’un monstre ou derrière un objet destructible), Dracula récoltera des potions qui lui feront remonter sa barre de vie et d’autres objets comme les mystérieux œufs de Dodo.


Certains combats nous amènent à affronter des ennemis vraiment inattendus comme... des méchas. /////// Plus rares, mais présentes, on croisera quelques énigmes qui viendront pimenter la quête de Dracula.


L'utilisation de ces armes/capacités est simple, il suffit de choisir la compétence avec la croix directionnelle et cela en temps réel. Donc, certaines capacités sont disponibles en nombre limité, d'autres peut être utilisé pendant un certain temps (barre de magie).
L’interface est simple et efficace. Héritage du modèle du premier Lords of Shadow, le joueur restera en terrain connu. Ces caractéristiques permettent à la fois d’être utilisé en cours de combat comme de progresser dans l’exploration de cet univers.


"Si Dracula se téléportait, c'était parce qu'il utilisait un checkpoint!"

Au final, Castlevania : Lords of Shadow 2 reste assez convenu, même s’il a une forme assez originale par ses phases d’infiltrations et le soupçon d’exploration de cet univers urbain et gothique le rendant "Metroidvania en 3D". Les développeurs ont le mérite de se différencier le plus du premier épisode, tout en conservant les codes et marques pour ne pas perturber les premiers joueurs. D’une certaine manière, cet ultime épisode se présente comme un mélange du premier Lords of Shadow et de Mirror of Fate, en soi on a une trilogie dont chaque opus a son propre style sous la base commune du BTA.
Lords of Shadow 2 reste plus équilibré que Mirror of Fate, mais il demeure peut-être moins dépaysant que le tout premier Lords of Shadow, bien que très riche à sa manière.

Graphiquement, il est peut-être moins impressionnant que le premier épisode mais ce même premier épisode proposait des niveaux plus petits, une ligne droite et la caméra était fixe. Autant de paramètres qui peuvent changer la donne avec ce dernier chapitre, mais il faut vraiment pinailler sur les détails pour rester insensible à un jeu qui remplit amplement sa part du contrat d’un triple A bien joli même si les plus téméraires signaleront un certain aliasing.
Les développeurs espagnols restent fidèles à la direction artistique qu’ils ont apportée depuis le début et on retrouve cette atmosphère sombre et magique. Si l’univers est très différent de la saga originale où on ne retrouve pas le délire folklorique, le monde de Lords of Shadow a le mérite d’être très soigné. Les décors ont reçu un traitement méticuleux et la pierre angulaire de cet épisode, c’est son univers urbain totalement atypique pour la saga originale. Un ajout qui pourrait déplaire à certains puristes, mais dans sa qualité de "Reboot", autant se distinguer le plus possible de la saga originale et ce sera bien mieux.


La direction artistique est superbe. /////// Même si l'univers garde un ton assez austère, mais cohérent, on retrouve plusieurs types de décors dont les classiques "Bibliothèques".


Enfin, le chara-design des personnages comme des montres a toujours droit à un soin très conséquent, même les cheveux gras de Dracula. De nombreux monstres sont inspirés de la saga originale, mais souvent pour apparaître sous un nouveau jour.

Quant à la bande-sonore… Euh, à titre personnel, elle m’a laissé de marbre. Cependant, je n’insinue pas qu’elle soit indigeste ou quelconque. Elle est très jolie, certaines pistes sont très belles (notamment celle du menu d’ouverture… à force de l’entendre en début de partie, on finit par la retenir, haha…), mais cette approche "Standard Hollywoodien" ne m’attire pas plus que ça.
Je préfère une musique qui incarne le thème d’un lieu et d’une situation qu’une musique qui s’écoule en fonction de l’action.
C’est un style qu’on adhère ou pas, mais les compositions d’Oscar Araujo sont très belles.

Sous la difficulté normale, le jeu est abordable et il n’est pas spécialement punitif. Cependant, les Checkpoints sont mieux répartis depuis Mirror of Fate, ainsi une séquence de plate-forme pourrait être à refaire dans son intégralité l’a rendant ainsi plus stressante. Le Game Over intervient par la logique quand notre barre de vie est totalement vide, mais certaines situations peuvent la vider d’un coup. Le joueur n’est donc pas libre de prendre part à un laisser-aller quand il aborde telle phase du jeu.
Néanmoins, Game Over ou pas, le jeu fonctionne toujours sous le principe de l’auto save et des checkpoints et il restera moins punitif qu’un Castlevania "à l’ancienne" en cas de Game Over ou "je suis tombé dans le trou". Cependant, le Game Over pourra énerver plus d’un vu qu’il engendrera un temps de chargement plus ou moins long, haha.


Certaines scènes sont amusantes comme celle de la poursuite sur un train. //////// Le passage du théâtre est mon moment préféré, dommage qu'il soit court...


D’autres difficultés sont disponibles et les plus dangereuses sont à débloquer, les passionnés de challenge optionnels peuvent se donner à cœur joie. De plus, le contenu du jeu est de bonne facture.
Si la quête principale prendra un peu plus d’une dizaine d’heures, il faudra en compter plus pour récolter tous les différents bonus, ainsi que d’affronter les différents défis optionnels dans la boutique du marchand du jeu. D’ailleurs, la présence d’un marchand pousse plus loin la ressemblance avec un "Metroidvania" (avec les quelques téléporteurs qui aident un peu dans les allers et retours), même s’il aura un stock de produits plus limité qu’un classique marchand de RPG, d’autant plus qu’il achète avec des points de XP... Sympa ça.

Le contenu est correct, dommage peut-être pour ses allures de jeux d’exploration qu’on ait pas à affaire à des zones cachées ou des boss optionnels.


Le DLC aux révélations aussi révoltantes qu'un Mediapart.

Néanmoins, en bon éditeur dans son temps (oui Konami, c'est à toi que je parle), du contenu additionnel vient s’ajouter à l’aventure principale et le premier (?) se nomme Revelations.
Pour un DLC, le contenu est tout à fait honorable et pourrait nous faire oublier ceux du premier Lords of Shadow.
Cette aventure spéciale nous propose d’incarner Alucard où il devra résoudre différentes énigmes dans certaines zones du château pour accomplir son objectif. Ce DLC nous surprend pour la richesse des casse-têtes et d’un gameplay savoureusement bien préparé.

En effet, si Alucard se distingue de son père pour la rapidité de ses coups et une souplesse accrue, il possède surtout des compétences originales qui seront rudement bien utilisées pour affronter les pièges et énigmes du château. On pourra éviter d’en dire trop sur le contenu pour ne pas gâcher certaines surprises, mais si le DLC n’apporte rien pour le scénario (chose étonnante pour un titre comme "Revelations"), il apporte de bonnes idées de gameplay dont on aurait peut-être aimé en voir plus de ce genre dans l’aventure principale.


Les quelques zones dégagent une forte atmosphère véritablement prenante. /////// Les nombreuses énigmes du DLC sont bien trouvées.


Cela dit, ce sont des bonnes idées, mais le DLC n’a pas forcément le ton plus "atypique" que renferme l’aventure principale avec ses jeux d’infiltrations et son univers urbain. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne petite aventure (2 ou 3 heures), dense et jolie.
Le fil est linéaire, mais il garde une part d'exploration et on a même des mini-jeux optionnels. On ne découvre pas des thèmes de niveaux inédits, mais les lieux traversés sont totalement inédit. Il y a que le point de départ qui est commun à une zone du jeu principal. C'est un DLC très riche qui propose aussi deux boss (enfin, surtout un boss) à combattre.

Il est fort à parier que ce ne sera pas le dernier DLC du jeu… Peut-être qu'un certain Victor sera concerné.








Castlevania : Lords of Shadow 2 est un épisode qui semble mal aimé par le monde (ou du moins, à un certain degré…), pourtant l’ultime chapitre produit par Dave Cox ne manque pas d’atouts. C’est une relecture intéressante de la saga originale, la direction artistique est toujours au top, le jeu est vite prenant. Si le jeu est moins surprenant et pas exempt de défauts, les développeurs ont l’audace d’apporter de nouvelles idées et des concepts qui rendent ce Castlevania plus original que le premier.
Il reste un titre solide, au contenu riche et à l'emballage globalement réussi.


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