Après le bon succès du premier Ace Attorney Investigations, il était plus que normal de voir une suite qui met en scène l’ultra-charismatique Benjamin Hunter (ou Miles Edgeworth) en tant que conclusion à cette mini-saga de deux opus. Alors que le public français a eu la malchance d’assister à la sortie d’un Ace Attorney Investigations uniquement en anglais, ce second n’est tout simplement pas sorti en dehors du Japon à notre plus grande tristesse. Cependant un groupe de fantraduction s’est acharné à nous offrir une magnifique traduction en anglais d’excellente qualité jusqu’à modifier les décors pour remplacer les caractères japonais. Si vous avez un niveau d’anglais à peu près correcte, foncez sur cette traduction.

Titre : Miles Edgeworth : Ace Attorney Investigations 2
Studio : Capcom
Genre : Visual Novel/P&C
Une des caractéristiques les plus étonnantes est que le jeu démarre directement sans mise en bouche, vous aurez à résoudre une affaire qui sera quasiment du même acabit que la dernière affaire du premier Ace Attorney Investigations qui était déjà lui-même un mastodonte. Cela est assez étonnant quand on sait que la série aime démarrer en douceur. Bien évidemment, le jeu ne lache pas la cadence (ou presque) tout au long de l’aventure et vous aurez entre vos mains un jeu encore plus long, encore plus haletant avec des affaires encore plus reliés entre eux, pour notre plus grand bonheur.
La formule ne change presque pas, vous incarnez toujours le procureur Miles Edgeworth qui devra user de ses jambes pour se déplacer dans les différentes zones et d’examiner tout au peigne fin afin d’obtenir le plus d’informations et de preuves pour résoudre les mystères qui s’offrent à lui. Il aura aussi toujours affaire à sa logique infaillible ou il faut réunir deux indices pour découvrir la vérité. La véritable différence se cache dans le logic chess, il s’agit d’une nouvelle séquence de gameplay qui apparaitra selon les besoins du scénario afin de soutirer des informations d’une personne peu désireuse de les communiquer. La séquence est montrée à travers un décor en damier où Edgeworth et l’adversaire ont tous les deux des pièces d’échecs à leurs dispositions. Vous n’allez pas subitement vous mettre à jouer aux échecs pour autant, ici, le but d’Edgeworth est donc de trouver les bons éléments de discussions afin de déstabiliser l’adversaire et de détruire les pièces qu’il a sa disposition qui eux, ne sont que de simples métaphores pour symboliser la ‘défense mentale’ de l’adversaire. Il faudra alors analyser les mouvements et la personnalité de la personne, choisir si il faut agir ou attendre que la personne se calme avant de continuer à attaquer. La séquence est très semblable à celle des Psyché-locks, à la différence que les preuves ne sont pas nécessaires pour avancer, il faut juste trouver le bon chemin de discussion afin d’arriver au bout. Dans la pratique, la plupart des réponses sont totalement bidons et avec un peu de bon sens, vous savez quelle est la réponse un tant soit peu correcte à choisir. Vous aurez un temps limité pour attaquer votre adversaire et si vous vous trompez, vous aurez le malheur de vous prendre une pénalité dans votre temps limite qui se réduira en conséquence.


L’histoire fait à peu près suite au premier, se déroulant à peine un mois après la dernière affaire du premier opus Ace Attorney Investigations. Il n’y a pas de véritable lien concret, permettant à ceux qui n’ont pas joué au premier de se lancer dans le second mais énormément de choses font échos aux événements du premier jeu. Les événements sont très liés à celui du pays de Zheng Fa, lieu natal de Lang qui fut l’un des éléments importants du premier et verront sa résolution dans cet opus. Encore plus qu’auparavant, les affaires sont très très liées entre eux. Ici point de changement chronologique des affaires comme dans le premier, chacune d’entre elles se suivent même si certaines possèdent des flashbacks importants. A travers cette aventure, Miles Edgeworth remettra en question son travail en tant que procureur, indécis sur le chemin à suivre, s’il devrait suivre les pas de son père et devenir un avocat ou s’il est prêt à rester procureur. Les différents événements vont le pousser à faire un choix qui constitue le thème principal de l’aventure.
Une des particularités de Ace Attorney Investigations 2 est que vous aurez affaire à de véritables durs à cuire. En effet, dans le premier, la plupart des meurtriers avec qui vous aviez affaire étaient des personnes qui avaient des remords et imploraient votre pardon. Ici, c’est tout l’inverse. Le meurtrier est découvert ? Il répondra simplement par un « Et alors ? ». Nous avons affaire à de véritables meurtriers qui sont prêt à tout pour ne pas se faire repérer et forcera Edgeworth à user de toute sa matière grise afin de résoudre les différentes affaires. Les meurtres eux-mêmes sont complétement loufoques, se trouvant souvent dans des endroits idiots. Tout cela est renforcé par le fait qu’Edgeworth sera très souvent épié par Justine Courtney, un tout nouveau personnage, une juge qui est prête à tout pour faire tomber le badge d’Edgeworth et lui mettre des bâtons dans les roues. Aux côtés de Courtney, il y a aussi le très idiot Sebastian Debeste, procureur qui vous fera part de sa bêtise et agira surtout en tant que comic relief tout au long de l’aventure. Cependant, Edgeworth pourra toujours compter sur ses alliés qui restent inchangés depuis le premier, Dick Gumshoe et Kay Faraday seront toujours de la partie. Il sera tout de même épaulé d’un tout nouveau personnage : Ray, un avocat assez blagueur, il a surtout un lien très important avec le père d’Edgeworth qui fait de lui un personnage assez intéressant. Le cast est toujours autant varié et fait toujours autant la part belle à nombreux cameos et éléments fanservices.


Au niveau de la bande-son, Noriyuki Iwadare est de retour avec une OST qui tranche un peu avec l’aspect hyper jazzy du premier opus afin de refléter l’atmosphère plus sombre du deuxième. Les thèmes d’investigation sont pour la plupart des thèmes assez sérieux dans l’ensemble, on remarquera surtout ‘Investigation ~ Middlegame 2011’ qui donne un véritable cachet aux séquences de recherche de preuves et d’indices dans les scènes de crimes. Le nouveau ‘Confess the Truth 2011’, bien qu’il est presque impossible de surpasser celui du premier, contribue encore plus à l’atmosphère avec un thème plus pesant, un bon point. En ce qui concerne les thèmes témoignages (Argument) et contre-témoignages (Rebuttal), l’ambiance est lui aussi un tantinet plus grave bien qu’ils conservent un très bon rythme qui dynamisent le tout. Ils sont composés de trois versions comme le premier, ‘Confrontation ~ Moderate 2011’ est une version avec un tempo plus lent que la version Allegro tandis que Presto est une toute nouvelle composition endiablée qui nous fait comprendre que le rythme s’emballe et que nous nous rapprochons du but. Il y a bien un thème qui conserve son atmosphère jazzy : c’est l’excellent thème d’objection qui se place au rang des meilleurs ‘Objection’ et nous gratifie même d’un solo dantesque au saxophone (synthétique) et qui nous fait demander s’ils ne se sont pas trompés avec le Cornered qui parait presque pâle en comparaison. Sans doute la plus grande surprise de l’OST. On reste dans du grand Noriyuki Iwadare qui nous gratifie d’une bande-son qui casse dans le ton mais conserve l’atmosphère qu’il a réussi à mettre en place dans le premier Investigations.
L’un des seuls problèmes à noter est que l’un des méchants les plus importants est loin d’être aussi charismatique ou teigneux que ce qu’on a pu assister durant le premier Ace Attorney Investigations. Cela nuit assez au plaisir compte tenu du fait qu’il occupe une place importante de l’histoire. Toutefois, le grand antagoniste du jeu relève le niveau avec une confrontation finale dantesque qui rivalise avec celle du premier AAI. La dernière affaire est aussi assez à plat par le fait que le tout est composé d’énormément de déplacements dans différentes zones qui fait qu’il est assez dur de s’y retrouver et de pouvoir avoir un point d’ancrage pour le joueur, cela tranche un peu beaucoup avec la dernière affaire du premier qui elle, se trouvait sur une zone réduit et nous permettait d’avoir une bonne emprise sur la cadence progressive de l’affaire. On a alors une affaire qui fait un peu moins son effet par rapport à ce qu’on a pu être habitué, bien qu’étant beaucoup plus long et beaucoup plus composé de révélations en tout genre. Le changement d’Edgeworth peut aussi ne pas plaire à certains, se retrouvant à devenir une personne qui accorde une grande importance au pouvoir de l’amitié, certains lâcheront sans doute une larme quand ils se rappelleront du solitaire et énigmatique Edgeworth des premiers opus.


On a affaire à un second opus tout aussi efficace que le premier, poussant encore plus les limites du loufoque mais qui perd sans doute un peu de son efficacité comparé aux affaires du premier qui étaient certes moins liés mais beaucoup plus maitrisés au niveau du rythme. Mais ne vous méprenez pas, certaines affaires restent incroyables et ont le mérite d’être encore plus long et intéressants et nous propose une conclusion de très bonne qualité. Le logic chess permet de varier les plaisirs avec l’investigation, les phases de logiques, les rebuttals à foison, les personnages sont très convaincants et la bande-son garde un seuil de qualité très élevé. Un très bon opus qui baisse le rideau à cette mini-série qui a su convaincre et qui mérite amplement sa place dans la série Ace Attorney sans le moindre doute. N’oubliez pas qu’une fantraduction anglaise de très bonne facture est disponible si vous désirez vous y lancer.

Titre : Miles Edgeworth : Ace Attorney Investigations 2
Studio : Capcom
Genre : Visual Novel/P&C
Une des caractéristiques les plus étonnantes est que le jeu démarre directement sans mise en bouche, vous aurez à résoudre une affaire qui sera quasiment du même acabit que la dernière affaire du premier Ace Attorney Investigations qui était déjà lui-même un mastodonte. Cela est assez étonnant quand on sait que la série aime démarrer en douceur. Bien évidemment, le jeu ne lache pas la cadence (ou presque) tout au long de l’aventure et vous aurez entre vos mains un jeu encore plus long, encore plus haletant avec des affaires encore plus reliés entre eux, pour notre plus grand bonheur.
La formule ne change presque pas, vous incarnez toujours le procureur Miles Edgeworth qui devra user de ses jambes pour se déplacer dans les différentes zones et d’examiner tout au peigne fin afin d’obtenir le plus d’informations et de preuves pour résoudre les mystères qui s’offrent à lui. Il aura aussi toujours affaire à sa logique infaillible ou il faut réunir deux indices pour découvrir la vérité. La véritable différence se cache dans le logic chess, il s’agit d’une nouvelle séquence de gameplay qui apparaitra selon les besoins du scénario afin de soutirer des informations d’une personne peu désireuse de les communiquer. La séquence est montrée à travers un décor en damier où Edgeworth et l’adversaire ont tous les deux des pièces d’échecs à leurs dispositions. Vous n’allez pas subitement vous mettre à jouer aux échecs pour autant, ici, le but d’Edgeworth est donc de trouver les bons éléments de discussions afin de déstabiliser l’adversaire et de détruire les pièces qu’il a sa disposition qui eux, ne sont que de simples métaphores pour symboliser la ‘défense mentale’ de l’adversaire. Il faudra alors analyser les mouvements et la personnalité de la personne, choisir si il faut agir ou attendre que la personne se calme avant de continuer à attaquer. La séquence est très semblable à celle des Psyché-locks, à la différence que les preuves ne sont pas nécessaires pour avancer, il faut juste trouver le bon chemin de discussion afin d’arriver au bout. Dans la pratique, la plupart des réponses sont totalement bidons et avec un peu de bon sens, vous savez quelle est la réponse un tant soit peu correcte à choisir. Vous aurez un temps limité pour attaquer votre adversaire et si vous vous trompez, vous aurez le malheur de vous prendre une pénalité dans votre temps limite qui se réduira en conséquence.


L’histoire fait à peu près suite au premier, se déroulant à peine un mois après la dernière affaire du premier opus Ace Attorney Investigations. Il n’y a pas de véritable lien concret, permettant à ceux qui n’ont pas joué au premier de se lancer dans le second mais énormément de choses font échos aux événements du premier jeu. Les événements sont très liés à celui du pays de Zheng Fa, lieu natal de Lang qui fut l’un des éléments importants du premier et verront sa résolution dans cet opus. Encore plus qu’auparavant, les affaires sont très très liées entre eux. Ici point de changement chronologique des affaires comme dans le premier, chacune d’entre elles se suivent même si certaines possèdent des flashbacks importants. A travers cette aventure, Miles Edgeworth remettra en question son travail en tant que procureur, indécis sur le chemin à suivre, s’il devrait suivre les pas de son père et devenir un avocat ou s’il est prêt à rester procureur. Les différents événements vont le pousser à faire un choix qui constitue le thème principal de l’aventure.
Une des particularités de Ace Attorney Investigations 2 est que vous aurez affaire à de véritables durs à cuire. En effet, dans le premier, la plupart des meurtriers avec qui vous aviez affaire étaient des personnes qui avaient des remords et imploraient votre pardon. Ici, c’est tout l’inverse. Le meurtrier est découvert ? Il répondra simplement par un « Et alors ? ». Nous avons affaire à de véritables meurtriers qui sont prêt à tout pour ne pas se faire repérer et forcera Edgeworth à user de toute sa matière grise afin de résoudre les différentes affaires. Les meurtres eux-mêmes sont complétement loufoques, se trouvant souvent dans des endroits idiots. Tout cela est renforcé par le fait qu’Edgeworth sera très souvent épié par Justine Courtney, un tout nouveau personnage, une juge qui est prête à tout pour faire tomber le badge d’Edgeworth et lui mettre des bâtons dans les roues. Aux côtés de Courtney, il y a aussi le très idiot Sebastian Debeste, procureur qui vous fera part de sa bêtise et agira surtout en tant que comic relief tout au long de l’aventure. Cependant, Edgeworth pourra toujours compter sur ses alliés qui restent inchangés depuis le premier, Dick Gumshoe et Kay Faraday seront toujours de la partie. Il sera tout de même épaulé d’un tout nouveau personnage : Ray, un avocat assez blagueur, il a surtout un lien très important avec le père d’Edgeworth qui fait de lui un personnage assez intéressant. Le cast est toujours autant varié et fait toujours autant la part belle à nombreux cameos et éléments fanservices.


Au niveau de la bande-son, Noriyuki Iwadare est de retour avec une OST qui tranche un peu avec l’aspect hyper jazzy du premier opus afin de refléter l’atmosphère plus sombre du deuxième. Les thèmes d’investigation sont pour la plupart des thèmes assez sérieux dans l’ensemble, on remarquera surtout ‘Investigation ~ Middlegame 2011’ qui donne un véritable cachet aux séquences de recherche de preuves et d’indices dans les scènes de crimes. Le nouveau ‘Confess the Truth 2011’, bien qu’il est presque impossible de surpasser celui du premier, contribue encore plus à l’atmosphère avec un thème plus pesant, un bon point. En ce qui concerne les thèmes témoignages (Argument) et contre-témoignages (Rebuttal), l’ambiance est lui aussi un tantinet plus grave bien qu’ils conservent un très bon rythme qui dynamisent le tout. Ils sont composés de trois versions comme le premier, ‘Confrontation ~ Moderate 2011’ est une version avec un tempo plus lent que la version Allegro tandis que Presto est une toute nouvelle composition endiablée qui nous fait comprendre que le rythme s’emballe et que nous nous rapprochons du but. Il y a bien un thème qui conserve son atmosphère jazzy : c’est l’excellent thème d’objection qui se place au rang des meilleurs ‘Objection’ et nous gratifie même d’un solo dantesque au saxophone (synthétique) et qui nous fait demander s’ils ne se sont pas trompés avec le Cornered qui parait presque pâle en comparaison. Sans doute la plus grande surprise de l’OST. On reste dans du grand Noriyuki Iwadare qui nous gratifie d’une bande-son qui casse dans le ton mais conserve l’atmosphère qu’il a réussi à mettre en place dans le premier Investigations.
L’un des seuls problèmes à noter est que l’un des méchants les plus importants est loin d’être aussi charismatique ou teigneux que ce qu’on a pu assister durant le premier Ace Attorney Investigations. Cela nuit assez au plaisir compte tenu du fait qu’il occupe une place importante de l’histoire. Toutefois, le grand antagoniste du jeu relève le niveau avec une confrontation finale dantesque qui rivalise avec celle du premier AAI. La dernière affaire est aussi assez à plat par le fait que le tout est composé d’énormément de déplacements dans différentes zones qui fait qu’il est assez dur de s’y retrouver et de pouvoir avoir un point d’ancrage pour le joueur, cela tranche un peu beaucoup avec la dernière affaire du premier qui elle, se trouvait sur une zone réduit et nous permettait d’avoir une bonne emprise sur la cadence progressive de l’affaire. On a alors une affaire qui fait un peu moins son effet par rapport à ce qu’on a pu être habitué, bien qu’étant beaucoup plus long et beaucoup plus composé de révélations en tout genre. Le changement d’Edgeworth peut aussi ne pas plaire à certains, se retrouvant à devenir une personne qui accorde une grande importance au pouvoir de l’amitié, certains lâcheront sans doute une larme quand ils se rappelleront du solitaire et énigmatique Edgeworth des premiers opus.


On a affaire à un second opus tout aussi efficace que le premier, poussant encore plus les limites du loufoque mais qui perd sans doute un peu de son efficacité comparé aux affaires du premier qui étaient certes moins liés mais beaucoup plus maitrisés au niveau du rythme. Mais ne vous méprenez pas, certaines affaires restent incroyables et ont le mérite d’être encore plus long et intéressants et nous propose une conclusion de très bonne qualité. Le logic chess permet de varier les plaisirs avec l’investigation, les phases de logiques, les rebuttals à foison, les personnages sont très convaincants et la bande-son garde un seuil de qualité très élevé. Un très bon opus qui baisse le rideau à cette mini-série qui a su convaincre et qui mérite amplement sa place dans la série Ace Attorney sans le moindre doute. N’oubliez pas qu’une fantraduction anglaise de très bonne facture est disponible si vous désirez vous y lancer.